C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David

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 C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David

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MessageSujet: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptyVen 16 Juil 2021 - 13:08



C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ?
Pandora & David

Je suis assis au bord de moi et j'ai peur du vide.
David ne joue plus. Il n'a plus envie. Il voit ses copains se lancer la balle qui parfois s'envole un peu trop haut. Il les voit crier quand un louveteau apparaît. Il les voit rire d'un bonheur qui lui échappe. Depuis combien de temps a-t-il ce petit trou dans le coeur ? Il se détourne du ballon et des rires. Les mains dans les poches de son jean, l'enfant se laisse porter par ses pieds, regardant obstinément le sol, de peur de croiser un regard qui le ramènerait à la joie. Il ne veut pas sourire, ce n'est pas sa faute. Alors il marche, les épaules crispées et des larmes toujours prêtes à sortir.

Parfois, il s'allonge dans l'herbe et regarde le ciel gris. Parfois, il fait semblant de jouer, parce qu'on lui demande gentiment. Mais il n'arrive pas à sourire vraiment. En plus, quand il compte, il ne comprend pas combien d'années sont passées. Même quand il compte sur ses doigts. Il vient d'avoir dix ans, il ne devrait plus compter sur ses doigts. C'est Lucius qui se moque quand il le voit faire. Mais Lucius peut parler, il n'est pas très bon en mathématiques de toutes façons. David ne compte pas sur des doigts parce qu'il ne sait pas compter. Il regarde ses mains quand il compte, ses mains qu'il connait et qui n'ont pas changé. Pourtant, autour, tout a changé.

Il y a eu le feu et le sang. Puis la douleur. Pendant des mois, c'était un peu effrayant. On lui parlait de son père. Tout le temps de son père et jamais de sa mère. Est-ce qu'ils savaient qui était sa mère ? Personne ne répondait à ça. Mais son père, ah, ça oui ! Il avait appris à aimer cette image de son père, les mots qu'on choisissait pour le décrire. Il avait aussi appris à aimer les nouveaux professeurs, ceux qui faisaient peur. Ils étaient durs, mais David avait eu envie de faire de son mieux. Il voulait montrer qu'il était le plus fort et s'était moqué de ceux qui l'était moins. Ce n'était pas très gentil, mais il avait bien aimé, parfois. Et puis, ça lui avait apporté de l'attention alors il avait continué. Il avait atterri dans les pattes de Red. Drôle de chose.

David écrase une salade. Ca fait scrouitch sous son pied. Il contemple le légume aplati. C'est plus facile, maintenant, l'orphelinat. Tout le monde est plus gentil. David tape du pied sur la salade. Ca l'énerve, il ne comprend pas. Il se met à sauter dessus jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une bouillie végétale et gluante. Il a ruiné ses chaussures. On va le gronder gentiment. Y'a une larme qui coule, qui dévale sa joue. Il voulait pas tuer la salade.

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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptySam 24 Juil 2021 - 16:33

Understand the things I say, don't turn away from me

Elle avait toujours ce sentiment étrange de ne plus être à sa place en se réveillant le matin, même après plus d'un an de retour à la demeure familiale, l'orphelinat. L'humidité lui prenait les os par surprise, même si elle ne ressentais pas cette sensation comme désagréable, mais plutôt enveloppante. Cela la calmait. Puis elle descendait à la cuisine et voyait tous ces enfants, ces adolescents, dont ses propres petit-enfants et elle se sentait une bouffée d'angoisse. Et si elle n'était réellement plus capable de les protéger ? Et s'ils avaient raison ?

Puis le courage revenait, une vague d'apaisement. Elle suivait le flot des journées et se laissait ressourcer par les vieilles pierres, les jeunes rires et la nature. La main de Nérys parfois sur son épaule, le regard de Jon. Elle devenait curieuse de tous ces nouveaux visages, des corps grandis, changés, maltraités par l'esclavage ou l'adolescence, la culpabilité s'insinuait comme des ronces dans ses organes. Mais elle était là, Pandora se tenait et faisait la seule chose qu'elle savait faire au monde. Prendre soin des autres.

C'était l'après-midi et il était libre pour la plupart des enfants et adolescents. Peu de cours le vendredi après-midi, en préparation pour le week-end.
La vieille femme se promenait alors dans le potager, où elle avait replanté nombre de légumes avec des enfants. Pas que les sorciers noirs l'aient laissé à l'abandon. Ils avaient bien sûr mis des esclaves à la tâche sur ce front, pourquoi ce priver de nourriture locale et saine, surtout quand on peut faire travailler des enfants pour ?
Avec Pandora, le jardinage était redevenu un loisir et beaucoup y avaient pris goût.
A cette heure de l'après-midi, il était vide et on n'y entendait que les échos des rires et des cris au loin. La sorcière allait donc partir pour surveiller un autre endroit du domaine quand elle entendit un "scrouitch" et vit une petite tête brune s'énerver sur une salade qu'il venait d'écraser volontairement. Elle le remarqua toute suite car la colère envahit le garçon qui sautait à présent avec rage, à pieds joins sur le pauvre légume réduit en bouillie.

La directrice s'approcha en faisant le moins de bruit possible. Il s'agit de David Lanero, dont elle gardait le souvenir d'un gros bébé joufflu de deux ans. Il en avait à présent dix. Il avait passé 6 ans à être élevé par des sorciers noirs. Son père était un sorcier noir. Pandora l'avait vaguement connu, vu rôder autour de l'orphelinat en son temps, mais c'était la père qui lui avait confié le petit, avant de disparaitre, elle ne savait où. Une coréenne du nom de Namyon Im. Elle avait brisé le coeur de la sorcière ce jour là, plus la force de vivre, plus la force de rien, juste de se fondre dans le monde, sans savoir quoi que ce soit. Même plus la force des petits yeux en amande de son bébé.

Le bébé était là maintenant, avec de vraies colères et de vraies revendications par rapport à cette existence étrange, ça se voyait. Et des vraies larmes qui coulaient sur ses joues. Pandora aurait voulu que Namyon fût là en cet instant pour le prendre dans ses bras.

Mais comme Namyon avait été engloutie par la réalité, Pandora s'approcha doucement du petit garçon qui portait tout le nom de son père, s'agenouilla près de lui dans la bouillie de salade et lui dit doucement :


- David, si ça ne va pas, tu peux m'en parler. Ou on peut faire autre chose. Ce qui te permettra de te calmer.

Elle resta là, près de lui, sans rien ajouter, à l'observer simplement de ses grands yeux clairs. Il ne la connaissait plus alors qu'elle l'avait porté dans son coeur pendant des années, comme tous les autres pensionnaires de l'orphelinat, tous ceux qui étaient passés entre ces murs, depuis plus de cent ans. Ce qui était le plus surprenant, c'était que son coeur et sa mémoire n'étaient toujours pas sur le point d'exploser. Pandora avait en elle des ressources d'amour illimitées. Et de patience, peut-être ?
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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptySam 24 Juil 2021 - 22:55



C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ?
Pandora & David

Je suis assis au bord de moi et j'ai peur du vide.
Maintenant que la colère est un peu passée, il se sent vide. Vide et seul. Les larmes coulent à présent sans filet de secours et se jettent sur ses joues rougies. Rien ne bouge, pas de mouvement à travers ses yeux flous. David ne sait pas quoi faire ; il ne veut pas retourner avec les autres ou entendre le sermon qu'il recevra pour les tâches de chlorophylle sur ses baskets blanches. Alors il ne fait rien et pleure encore.

Il n'entend pas les bruits de pas et la surprise coupe ses larmes quand il voit Pandora s'agenouiller auprès de lui. Les yeux de la vieille sorcières sont tristes. David les trouve beaux. Il a l'impression de se voir dedans.

- David, si ça ne va pas, tu peux m'en parler. Ou on peut faire autre chose. Ce qui te permettra de te calmer.

Sa voix est douce. Sa voix est douce comme celle de sa maman. David ne l'a jamais entendue, mais c'est comme ça qu'il s'imagine qu'elle parle : doucement. A quoi ça sert une Maman si ça ne parle pas doucement ? C'est qu'à côté, il sait que son père n'avait jamais peur de faire du mal pour la bonne cause et que s'il fallait être dur, il l'était. On n'avait pas épargné les détails. David savait que son père avait tué. David savait qu'il avait pas la voix douce. Alors il s'était imaginé que sa mère était différente. Il avait caché ses pensées avec la peur qu'un sorcier puisse les lire. Il ne savait pas pourquoi c'était mal, mais il savait que c'était mal. Maintenant qu'il pouvait penser sans avoir peur, il oubliait.

- Il est où Redwan ?

Le vent souffle et agite un peu l'air tiède de cet été mitigé. David regarde Pandora avec un air de défi. Il sait que ça fait mal aux oreilles des adultes que d'entendre le prénom de Redwan. Il sait, parce que lui aussi, ça lui fout les boules et ça rappelle la violence. Il sait aussi parce qu'il a déjà demandé et qu'on a dit qu'il fallait pas demander, parce que Redwan était un méchant sorcier. Il sait ce que c'est, un sorcier noir, pas besoin de lui dire un méchant sorcier. Ca l'a foutu en rogne, parce qu'il avait pas de réponse et que la réponse, elle est importante. Mais on lui a rien dit sauf de se taire. De ses dix ans, il a compris que le sujet était difficile.

Difficile ou pas, il veut que Redwan soit là. Il sait que ça aussi, c'est pas bien et que personne ne veut que Redwan revienne. Parce que s'il revient, les autres reviennent. Et s'ils reviennent, il y aura encore du sang sur les tapis et des lits vides.

Pandora a l'air triste, oui, mais elle a aussi l'air fatigué. Elle a des rides partout. Le garçon essaye de les compter. Il n'a pas besoin des mains, mais il y en a quand même trop.
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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptyDim 25 Juil 2021 - 15:01

Il n’y a que Austin dans la pièce. Il ne sait pas pourquoi il s’est manifesté seul mais il ne l’est pas vraiment, seul. Il y a un enfant et une vieille. Un mioche et une dame d’un certain âge. Un petiot et une ancêtre. Il y a aussi des carottes, vieilles et pas ramassées dans un coin, un vent frais qui porte l’iode jusqu’à pas loin et des salades.

Et il y avait elle. Il était sûr, c’était ancré dans ses os, que ce n’était pas un fantôme, alors les autres ne pouvaient sûrement pas la voir, mais qu’est-ce que ça coûtait de demander :

vous pouvez la voir ?

Si ce n’était pas un fantôme, c’était soit un souvenir, soit un être humain toujours sur pieds, s’il s’agissait d’un souvenir, peut-être était-elle morte mais pas revenue, soit elle ne l’était pas, morte.
Il ne savait pas ce qu’il souhaitait : si elle était morte, ne pourraient-ils pas se réincarner ensemble, quelque part ? Repartir à zéro dans une vie qui les aurait fait amants, frères et soeurs, soeurs, frères, cousins, amoureux, amis pour la vie, voisins, peut importe tant qu'il pouvait continuer l'avoir dans sa vie. Il ferma les yeux en repensant au déchirement que ça avait été, il repensa à Lola, les deux syllabes flottèrent dans sa tête à un niveau compréhensible. Il ne mit pas le feu au potager cependant, il n'était pas élémentariste.

Personne ne l'était dans sa fratrie.

Il aurait pleuré s'il avait pu.
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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptyLun 23 Aoû 2021 - 12:54

In your head, in your head, they are dying

En tentant de réparer ce genre de situations, Pandora se sentait de nouveau utile. C'étaient ses erreurs, ses rêves brisés. Ses vies brisées. Tout le travail de sa famille depuis des générations, ruinés en une soirée. En un instant, celui où elle avait embauché Mikeal O'Callaghan.

Sous ses pieds, il n'y avait pas que les enfants morts, mutilés ou disparus. Il y avait aussi les traumatisés, les violés, les perdus. David était un de ceux-là. Jamais, quand elle avait récupérer le nourisson de Namyon Im, avait-elle imaginé que le petit garçon puisse se retrouvé élevé comme l'aurait peut-être souhaité son père. David Lanero n'avait pas de famille connue, personne n'avait cherché l'enfant. Pourtant les sorciers noirs l'avaient trouvé. Redwan Soul l'avait trouvé.

Pandora ne connaissait du sorcier que sa réputation d'être extrêmement cruel et violent. Il avait repeint une pièce de l'orphelinat avec du sang. Il avait fallu des enchantements et des runes à n'en plus finir pour venir à bout de l'odeur. La pièce avait été exorcisée trois fois. Pandora avait tenu à prendre part à chacun d'entre eux. Elle avait vu les yeux terrifiés, les cris déchirants, avait puisé jusqu'au plus profond de son être pour envoyer les petites âmes effrayées vers la paix.

Il y aurait des traces pour toujours dans son être. Parfois elle espérait presque que toujours ne soit plus si long. Trouverait-elle alors la paix ?

Elle n'était plus sûre.

Alors il fallait faire de son mieux, maintenant. Ca avait toujours été sa vie, ça le serait toujours. Elle ne pouvait pas mourir avant d'avoir reconstruit tout ce qu'elle pouvait. Elle devait faire le gros dos, ne plus contempler le discrédit, y faire face simplement sans s'y attarder. Rien n'allait redorer son image auprès de Cormag Scrimgeour et consort, elle devait vivre avec maintenant. Faire pour elle. Pas pour eux. Pour les orphelins, pour Nérys, pour Jonathan. Pour David.

Ce qu'avait été Redwan Soul pour lui, elle ne pouvait que l'imaginer. Un grand-frère, l'image fantasmée d'un père, un sorcier charismatique, sur de lui, qui l'avait valorisé, certainement. Pandora ne s'était jamais leurrée, les plus extrémistes aussi étaient capables d'amour, d'admiration, d'une certaine forme de sagesse. Ce n'étaient pas des monstres, c'était bien là le pire.

Voilà pourquoi cette question, cette frustration dans la peau jeune et lisse, les yeux en amande d'un noir profond. Les lèvres tremblantes, la rage dans les pieds et dans le ventre. Toutes ses questions sont légitimes, comme la tempête d'émotions dans toutes les fibres de son corps. Pandora continue de plonger son regard dans le sien, le garçon a le menton haut, réellement curieux de savoir ce que les adultes d'Orpheo ont bien à répondre à ça, attendant peut-être qu'elle s'embourbe dans une explication vaseuse, essayant de le protéger.

Toujours ces trous béants à éviter.

La sorcière hocha la tête, toujours baissée au niveau de l'enfant et répondit simplement :


- Je ne sais pas exactement, la majorité des sorciers voyage beaucoup. Il y a beaucoup de chances qu'il soit en Allemagne, c'est là que se trouve le QG de Rosenrot. Mais la famille Soul a des maisons partout en Europe aussi...

Elle fit une pause. Contempla l'enfant avec une réelle affection et dit :

- Il te manque, n'est-ce pas ?

La vieille femme remarqua qu'elle ne souffrait même pas d'imaginer que le petit David soit triste de l'absence d'un sorcier réputé sanguinaire. Elle prenait le fait comme il était. La vie était ainsi maintenant, trop complexe. Des humaines noires tombaient amoureuses de mêlés, Orpheo se déchirait, les enfants des sorciers noirs aussi devenaient des orphelins.

Il y eut soudain un courant d'air, plutôt, une présence et par réflexe, elle attrapa la main de l'enfant. Elle avait déjà ressenti cela des milliers de fois. Et ce n'était pas inhabituel au sein de l'orphelinat mais elle avait peur, beaucoup plus peur qu'avant.

Elle tourna sa tête dans toutes les directions sans pouvoir bien saisir d'où cela venait, jusqu'à ce que la voix du mort résonne. Une question, posée comme au hasard, pas sûre que le fantôme savait d'où il venait, où il était. Pandora tendit son don vers l'être, l'âme errante et saisit un nom, Lola. Est-ce qu'elle pouvait la voir. Etait-elle morte elle aussi ? La sorcière laissa doucement un peu de guérison se diffuser vers le spectre, serra doucement la main de David et lui chuchota :


- Attends un instant, il faut que je parle au monsieur.

Toujours accroupie, elle s'adressa à ce dernier :

- Lola ? Pas actuellement, non. Je ne vois que vous. Où est-elle ?

Et qui était-elle ?
La directrice ne savait pas si David avait déjà eu à faire à des fantômes jusqu'ici. Une fois le premier effet de surprise passé, elle n'avait plus peur outre-mesure. Il faudrait bien qu'il apprenne. Et elle était là pour le protéger. Elle le ouvait encore. Elle en était capable.
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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptyLun 30 Aoû 2021 - 22:26



C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ?
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Je suis assis au bord de moi et j'ai peur du vide.
David regarde les yeux de Pandora, fixés sur les siens. Elle a les genoux qui craquent quand elle se baisse, mais elle se baisse quand même pour le regarder en face. Alors le garçon essaye de ne pas trop ciller. Il cherche une réponse dans l'océan millénaire des pupilles âgées. Il sait qu'elle n'a pas mille ans et qu'il exagère, mais c'est plus simple à dire comme ça. David se dit que s'il ne cligne plus des yeux, elle ne pourra pas lui mentir. On ne ment pas les yeux dans les yeux.

Ce qu'elle lui dit s'arrête à Je ne sais pas. Il n'entend pas plus loin. Ca ne veut rien dire pour lui, plus loin. Quelque part. Perdu dans cet endroit qu'elle appelle l'Allemagne et dont il a fantasmé les paysages selon les récits de Redwan. Difficile de dire si le sorcier noir était fondamentalement intéressé par son pays, mais il répondait volontiers aux questions incessantes de David, piqué de curiosité. L'enfant avait même appris un peu d'allemand pour essayer de comprendre la langue natale du sorcier.

- Il te manque, n'est-ce pas ?

David s'apprête à rétorquer violemment que non. Il ne veut pas qu'elle le trouve sensible ou qu'elle le voit pleurer. Il fait un pas en avant, s'imaginant qu'il paraitra plus grand et se heurte au regard de la vielle sorcière. Toute velléité s'évanouie instantanément. Le garçon se rappelle qu'il a le droit d'être sensible et qu'elle ne le giflera pas en se moquant de lui. Il se rappelle qu'ils sont partis, ceux qui disent qu'on a pas le droit de pleurer et d'être sensible. Ses mains se joignent maladroitement, gêné qu'il est de cette violence dont il ne sait pas quoi faire. Il détourne le regard.

- Oui.

Ses lèvres tremblent un peu. Il se sent si faible et ça le fout en rogne. Il a envie de courir très vite et très loin jusqu'à ne plus sentir que sa gorge qui brûle et l'air qui manque. Mais il n'a pas le temps de partir qu'un fantôme fait irruption dans la scène. Pandora lui attrape la main et il sent la chaleur de sa peau se diffuser sur la sienne. Il pense un instant à la retirer, puisque de toutes façons, le fantôme ne lui fait pas peur. S'il y a un problème, il rentrera dans la terre. Ce qui l'embête un peu, c'est qu'il ne veut pas qu'on sache qu'il peut rentrer dans les choses. Alors il garde sagement sa main avec le sentiment mêlé d'être un tout petit garçon et d'être un grand qui n'a pas peur.

- C'est qui Lola ? C'est ta soeur ?

David a toujours été fasciné par l'idée de frère et de sœur. Lui qui est orphelin imagine mal ce qu'est d'avoir une vraie famille, liée par le sang et l'histoire. Il ne sait pas encore qu'il a lui aussi une famille, liée par les sauts de la falaise et les muffins de Judith. Et par l'heure écossaise du thé.

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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptyVen 10 Sep 2021 - 12:21

Lola n’était pas là. Lola n’était pas là mais elle existait encore quand lui, on lui avait volé la possibilité de pleurer, de lâcher de l’eau pour que sa joie crève à nouveau la surface mais il n’y avait plus de surface à crever, juste le voile du monde des vivants à déchirer quand c’était encore possible.

— Où est-elle ? répète-t-il. Là où elle doit être trouvée ?

Les mots lui échappent, il n’est plus question d’une porte mais d’une séparation qui s’ouvre, plus d’enfant dans son vocabulaire mais le petit de l’humain, plus de théière mais l’eau chaude aux herbes dans le pot et :

— Pas ma soeur.

Il réfléchit. Il aimerait ne pas être seul mais il est seul quand même, il commence à comprendre qu’il aurait souhaité ne pas être mort, mais il est mort quand même, c’est ça n’est-ce pas, le décès, la fin, la fin qui n’est pas une fin puisqu’il est ici et que certaines choses ne sont pas

— Ç’aurait presque pu.

Il se souvient qu’elle avait dit « everything’s meant to be broken » comme si toutes les choses de la vie attendaient ça, d’être cassées et de pouvoir enfin arrêter d’être ce pourquoi elles existaient. Peut être que c’est un soulagement de

— On y a cru je crois qu’on y a cru.

ne restent que les réminiscences y'avait des choses qu'il n'y a plus, il y avait des frères qu'il n'y a plus.
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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptySam 6 Nov 2021 - 23:54

And the violence caused such silence

Juste avant que le fantôme n'ait fait son apparition dans le jardin, Pandora avait posé une question qui avait secoué le petit David. Sans avoir besoin de lire ses pensées, elle vit la colère et une certaine violence gonfler en lui, rouler, dégringoler comme une pierre dans sa poitrine, pour finalement redescendre, couler à pic. Dévier avec le regard de l'enfant.

C'était oui.

C'était oui et David Lanero Junior ne savait que faire de cet amour, de cet attachement à une personne qu'on lui avait arrachée, interdite. Il y avait autour de lui toutes ces histoires de morale, d'idéologie dont il ne savait certainement que faire. Beaucoup trop d'informations dans de toutes petites mains et un nouveau mode de vie, des adultes qui s'attendent à ce qu'on continue à vivre sans faire de vagues. La directrice voyait tout ça en observant l'orphelin à la laitue décédée à ses pieds.

Maintenant le mort était là et ils l'observaient tous les deux, tout autant perdus face à cette situation qu'à la précédente, Pandora une main sur l'épaule de l'enfant, un bras en travers de son corps comme pour le protéger. Il n'y avait pas d'animosité dans la "voix" du spectre mais ce qu'elle avait pu entendre de Londres, notamment des histoires d'incendies déclenchés par des fantômes avaient tout pour l'inquiéter.

Celui qui se trouvait là fit écho à sa question. Lui non plus ne savait pas, elle le comprit ainsi. Il la cherchait aussi, peut-être.

A la surprise de Pandora, David aussi posa une question au fantôme. Une question simple. Qui était Lola. C'était pourtant évident, que c'était une question utile. Il n'avait sûrement pas autant réfléchi qu'elle, cette espèce de pureté brute fit parler le mort de façon prolifique, mais toujours aussi absconce.
Il déroulait ses phrases avec une infinie mélancolie sans pour autant que la sorcière y entende des regrets. Presque une soeur, donc. Pandora effectua une petite pression sur l'épaule de David, pour le féliciter, il avait bien réagi. Il ne semblait pas avoir peur. L'éducation des sorciers noirs qui portait ses fruits, peut-être.

Elle observa assez longuement le mort, sans rien dire, écoulant simplement de la bienveillance dans l'atmosphère. Elle n'avait pas vraiment les mots, comme c'était si souvent le cas depuis des années. Tout ce qu'elle savait c'était qu'il fallait lui parler, elle voulait lui parler, ne pas rompre le contact car il était perdu, il était partout où il ne devait pas être, en errance. En recherche ?


- Vous la connaissiez depuis longtemps ? Quand et où l'avez vous vue pour la dernière fois ?

Elle parlait lentement, avec sollicitude. Ils étaient hors du temps à présent, dans une bulle de verre étheré englobant des salades, des courgettes et des tomates, une vieille femme et un enfant, tentant un dialogue avec une personne décédée, aucun des trois ne sachant vraiment ce qu'il ou elle faisait là. Tous un nom à la surface des pensées, chantant. Connu ou nouveau, quelque chose d'impalpable encore. Pandora enveloppée d'une peur flottante, car elle se sentait sur le rebord, l'abime prêt à se renverser sur elle et David, la mort et la violence presque palpables.
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MessageSujet: Re: C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David   C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ? | Pandora & David EmptyDim 21 Aoû 2022 - 16:39

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C'est à partir de combien de larmes qu'on arrête d'être triste ?
Pandora & David

Je suis assis au bord de moi et j'ai peur du vide.
David ne comprend pas les réponses du fantôme. Comment ça, ç'aurait presque pu ? Pourquoi on y a cru ? Il regarde le spectre et se dit qu'il ne veut pas finir comme ça, triste à faire pleurer des pierres et perdu dans un monde parallèle. C'est comme ça qu'il le voit, avec ses yeux d'enfants. Le fantôme est derrière un mur transparent, à peine là et incompréhensible. L'enfant a trop perdu de gens pour vouloir ne plus être compris. Et il se sent déjà si seul.

Sa main serre doucement celle de Pandora. Un peu plus. Pas trop, car il ne veut pas qu'elle croit qu'il a peur. Il n'a pas vraiment peur, il est triste pour l'être évanescent qui s'égare devant lui. La main de Pandora est chaude et il s'y accroche l'air de rien. David songe que c'est douloureux, de mourir et de rester. Il se promet qu'il continuera, malgré tout, s'il doit mourir un jour. Ca lui paraît loin, la mort. Un peu féérique, imaginaire et étrange. Il sait bien que cela arrive. Il l'a vu. Mais il est encore invincible au fond de son cœur. Il a dix ans, il pourrait vivre pour toujours s'il le voulait. Et son monde ne basculerait jamais. Pandora lui tiendra toujours la main, avec cette sérénité mélancolique et son regard chagrin, des traces de rires anciens dans les rides autour des yeux.

- Vous la connaissiez depuis longtemps ? Quand et où l'avez vous vue pour la dernière fois ?

Une moue désabusée lui prend le visage. David se dit que ce sont des questions d'adultes : pragmatiques. Il se dit que c'est intelligent, comme les détectives. Pandora pourrait prendre une loupe et chercher des indices. Il a envie de rire de cette image un peu loufoque, mais est-ce le moment de rire, vraiment ?

- Ca veut rien dire, ç'aurait presque pu.

Il est resté bloqué sur cette réponse qu'il n'a pas compris. Ca ne fait aucun sens dans sa tête. On ne peut pas presque être sœur. On est ou on est pas. C'est tout. Les autres orphelins, c'est sa famille. Est-ce que ce sont presque ses frères et sœurs alors ? Tous ? Pour David, c'est encore un leurre, un espoir immédiatement déçu par la peur de les perdre. Il imagine facilement qu'un jour il finira seul parce que tout le monde part. Ou tout le monde meurt. Et ceux qui meurent lui font moins mal que ceux qui partent.

- C'était ta sœur ou pas ta sœur ? C'était qui ?

Quelque part, David pense qu'il embête un peu avec ses questions. Il veut la réponse, il s'entête parce qu'il veut comprendre. Son regard se tourne vers Pandora qui continue de fixer le fantôme. Peut-être qu'elle a un peu peur, elle aussi ? Alors il serre encore plus la main de la vieille dame. Il espère qu'elle sent que sa peau à lui aussi est chaude, vivante, présente.

- On peut aider vraiment tous les fantômes hein ? C'est Jonathan qui l'a dit. David replante son regard sur le spectre. Pandora, elle est forte, elle peut t'aider.

Il ne sait pas pourquoi il promet ça. Il sait que les promesses sont parfois impossibles. Des paroles dans le vent. Des salades écrabouillées. Il sait par contre qu'au fond de lui réside une émotion douce et chaude comme les mains de la sorcière. Cette émotion, c'est un peu Pandora qui la lui donne. Elle et les autres adultes. Redwan aussi, à sa manière. C'est leurs promesses pour lui. Celles qu'il a peur qu'ils brisent. Celles qui disent qu'ils ne partiront pas.
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