A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]

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 A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]

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MessageSujet: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyMar 10 Juil 2012 - 17:39

A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] Mikeal11

Mike & Alex

Si vis pacem, para bellum.


Derrière la vitre embuée de ma voiture, j'apercevais le ciel d'un noir encre s'étirer de tout son long contre le dos abrupt des montagnes, tressaillant quelques fois sous l'effet du grondement soudain d'une veine blanche éclatée sur le duvet du soir.
Guilleret -en apparence tout du moins, je m'amusait à coller mes paupières contre la vitre glacée, tirant sur l'œil droit pour mieux voir.
Les gouttes oscillaient et vacillaient, se muaient en fantômes cendreux quand les branches tortueuses et distordues du grand chêne au dehors, dans le jardin, se tordaient sous la violence de l'averse. Mon don courait vivement dans mes veines, et j'entendais l'arbre lâcher des grincements rageurs, tremblant sous la houle terrible des feuilles battues de pluie.
Plus loin, les toits de Wesel flottaient sur cette mer de pituites, clignotant paresseusement au rythme de la foudre tandis qu'ils supportaient stoïquement la pluie monotone.

Sur le moment, j'imaginais Meda me dire que j'étais un grand gamin.
Ce qui était vrai en un sens, parce que je me motivais juste à entrer dans le manoir. Je cherchais à évacuer mes pensées comme on tire une chasse d'eau, et à balayer ma crispation d'un coup de chiffon, ce qui n'est pas chose aisée.
En même temps, je n'ai jamais vraiment été pressé de me rendre dans le manoir familial.

J'imaginais déjà ma mère me parler comme on parle aux laides, avec cette gentillesse sans bornes aux petites condescendances tandis que je me taisais, dupe factice gravant son regard, imprimant ses chaleurs jusqu’au troisième degré. À chaque visite, c'était comme si je ré-apprenais pour la première fois à reconnaître la bénignité forcée de celles qui ne craignent rien.
Mon père, lui, ne se donnerait même pas la peine de venir me saluer.

Ce qui n'est pas pour me déplaire, soyons francs, puisque moins je les vois, mieux je me porte : si on m’avait montré la terre avant de naître en me demandant de choisir mes parents, ça n'aurait sûrement été pas eux que j’aurais désigné.
Ça non, ça aurait comme tendre le fouet pour se faire cravacher.

Bah... de toute manière, la raison de ma visite ne les concerne en rien.

C'est donc dans un mouvement impérieux que j'ouvre la portière de ma voiture et que je me lève de mon siège. Raah... la pluie... un temps de crachin à mi-chemin entre un temps de merde et un temps de chiottes. Je m'emparais vivement du parapluie rangé dans ma portière que, d'un coup de pied contrarié, je claquai.
Si c'était pas pour Mikeal, je ne serais pas venu tient...

Oui, je sais : il ne m'aime pas. Je ne suis rien pour lui, absolument rien. Une poussière, un morceau spumeux d’inexistence presque fanée, des minuscules pétales de fleur séchée, la poisse, le néant, un tout, un rien.
Surtout un rien.
Le souci, c'est que j'suis une sacrée connerie. L'instinct ou la bêtise, l'égocentrisme ou le masochisme, je ne saurais trop dire : mais plus je l'indiffère, plus j'ai envie de rester.
Recommencer demain comme si cette fois, le vent allait tourner la chance de mon côté. Je n'ai jamais été doué pour l'acharnement, contrairement à ce que vous croyez. L'irréductible acharnement à se délester de ce qui gêne quitte à ne plus rien avoir, à ne plus rien tenter parce que tout a déjà été envisagé, puis relégué dans un coin poussiéreux, ça oui. J'étais très fort à ce jeu.
Mais là, l'enjeu est important, n'est-ce pas ? C'est mon frère après tout, qu'il le veuille ou pas d'ailleurs...

Peu importe le nombre de fois qu'il me rejettera, je continuerai à rôder dans les parages et à drainer des petites choses sur lui, comme ça, au détour d'un couloir...

… peu importe.

Dring. Dring.

Mes yeux fixaient distraitement mes doigts tapoter l'embrasure de la porte d'entrée à rythmes saccadés et nerveux, tandis que je m'amusais à feinter un air faussement serein. C'étaient des mouvements brusques, semblables aux trois coups du théâtre annonçant la tragédie.
Je ne m'embêtais pas à retenir les longs soupirs qui sifflaient entre mes lèvres. Je respirais fort, comme épuisé par les va-et-vient bruyants de l'air dans ma poitrine...
Rien ne subsistait au fond que la morne litanie des coups de tonnerre. Le manoir tout entier éructait ces grondements sourds comme des raclements de gorge, et je crachai moi aussi des souffles lourds et rauques en patientant.

La porte s'ouvrit sur un grincement qui me sortit de ma rêverie. Et je me retrouvais face à une jolie brune aux yeux verts qui devait avoir une quinzaine d'années. Elle s'inclina respectueusement devant moi, mais je pus voir distinctement une lueur de terreur danser dans ses yeux (je doutais un instant que mon apparence l'aie effrayée... je devais en effet avoir l'air d'un ours mal-léché), tandis que ses longs cheveux se rabattaient sur une de ses joues martyrisée. Brûlée.

Tient ? Une nouvelle acquisition des vieux ?

    « Bonsoir, je viens voir Mikeal.

    - Qui dois-je annoncer ?

    - Je suis son frère. Alexander O'Callaghan.
     »

A l'entente de mon nom, elle rosit avant de tressaillir.

    « Je suis désolée, je ne savais pas que vous étiez...

    - Il n'y a aucun mal. Je viens rarement ici. 
    »

Je lui offrit un sourire qui se voulait rassurant et elle se détendit à vue d’œil. Bien. C'est vrai que je suis relativement apprécié des esclaves ici, vu mon tempérament relativement... heu... doux et calme.
J'aime me considérer comme le moins cruel et mauvais de la famille.

    « Je peux entrer ? »

Elle se dégagea du chemin tout en se confondant d'excuses que je stoppais d'un mouvement bref de main. Dans un sursaut, elle se couvrit la figure de ses bras, tandis que je m'évertuais à la rassurer :

    « Calmez-vous, je ne suis pas du genre à lever la main sur les gens pour un prétexte aussi stupide. »

Elle hésita quelques instants avant d'abaisser ses mains (mon frère n'a pas la réputation d'être un gentil. Il est donc normal, je crois, de penser que nous sommes pareils, bien que ce ne soit absolument pas le cas), ses joues se colorant à nouveau d'un rouge vermeil adorable, puis elle me conduisit silencieusement dans la Grande Salle (la salle à manger, en clair, mais il paraît que c'est pour faire plus... chicouze). Elle s'inclina ensuite à nouveau avant de disparaître.

Je m'étirai avant de m'affaler lourdement sur le canapé. Mes pieds posés à même la table basse, je nichai mes écouteurs dans les oreilles. Pour patienter.
Mais mon don avait pris pleinement possession de mes conduits auditifs pour m'aider à espionner mon très cher frère -depuis le temps, j'ai appris à reconnaître sa démarche et ses soupirs- qui, apparemment, faisait les cents pas dans sa chambre.

J'étais venu parce que j'étais inquiet.
Pas seulement pour mon frère, mais aussi pour Kim.

Il paraît que Mikeal va s'infiltrer à Mystery Orphanage.


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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptySam 14 Juil 2012 - 16:41

Me voilà à faire les cent pas dans ma chambre, attendant que la sonnette retentisse dans toute la maison. Pourquoi ? Et bien, pour une raison très simple. Une personne que je n'avais aucunement envie de voir s'apprêtait à arriver. A revenir dans sa maison et il s'agit de mon frère, Alexander, ou pour faire pus court, Alex, mais je pense que vous auriez compris tout seul, bande de petits humains dégoûtants.

Il m'a appelé plus tôt dans la matinée alors que je me vidais les couilles en ville. Vulgaire ? Oui, c'est moi, Mike. Une petite brunette que j'ai dragué dans un bar. Un bar qui fait petit déjeuner, ne croyez pas que tout le monde boit dès le petit matin des litres d'alcool ! Ça m'arrive parfois, mais c'est vraiment quand je ne sais pas quoi faire, que je m'ennuie quoi.

Nous étions donc en pleine action, prêt à atteindre l'orgasme, quand mon téléphone a sonné. D'une jolie sonnerie, vu que c'est ma voix que j'ai enregistré en acoustique. Oui j'ai viré Eminem pour moi, ça vous pose un problème ? Donc cette sonnerie a un peu tout gâché, j'ai répondu sans regarder qui m'appelait : première grosse erreur. Et le fait que j'ai mon pénis dans un vagin n'arrangeait pas les choses. Surtout quand ce vagin appartenait à une fille qui en voulait encore et toujours plus. Résultat, impossible de se concentrer sur ma discussion. Je répondais donc oui à tout ce qu'on me disait. Et c'est ainsi, qu'en rentrant à la maison, ma mère m'apprit que Alex passerait ce soir ... Mais quelle a donc pu bien être cette conversation téléphonique ? J'aurais dû dire non à un moment, j'en suis presque sûr. Ou alors il me prévenait juste qu'il passerait ? Je ne sais pas, mais je ne vois pas pourquoi il ferait ça. La preuve, le jour où il m'a emmené chez Anja, il ne m'a pas prévenu. Ou alors il vient que pour moi ? Histoire de dire "Je veux renouer les liens avec mon frère." Mais qu'il aille se faire foutre ! Je ne veux pas de lui moi.

J'attrape un objet qui passait par là, manque de bol, c'est un vase de ma mère, mais il est dans ma chambre et il finit fracassé contre le mur en plusieurs milliers de morceaux. Saleté de famille. En plus du verre brisé, l'eau se répand par terre. Je sors de ma chambre, cherche n'importe quel esclave, que je trouve rapidement, et lui met une gifle non méritée. J'ai besoin de me défouler. Je la prends par le bras, elle ne se débat pas, elle sait ce qui lui arrive sinon. Je la traine jusque ma chambre, elle va avoir un vilain bleu sur le bras vu comment je l'empoigne. Arrivés dans ma chambre, je la jette sur le verre brisé qui rebondit légèrement et lui ordonne de nettoyer ça. Je sais qu'elle n'a pas ce qui faut sur elle. Mais elle commence par ramasser les plus gros bouts de verre. Elle va ensuite chercher le reste pendant que j'allume la console qui se trouve dans ma chambre et je lance mon jeu, avec la musique à fond. Il n'est que 16h, j'ai encore du temps avant que mon frère n'arrive. Je ne sais pas si mes parents seront là. Mais je préfèrerais éviter qu'on soit uniquement tous les deux en tête à tête.

18h, il faudrait peut être que je me prépare légèrement. Se serait tout de même pas mal. Ou alors je passe pour le gros dégueulasse qui reste en peignoir ? Non, si ma mère est là elle va péter une durite. C'est donc partit pour une douche brûlante ou j'essaie de me détendre, sans succès. Je m'habille donc d'un simple pull noir fin et un jean. Je mets également quelques colliers et une fine écharpe à carreaux blanc et noir. Je m'allonge sur mon lit, dans le silence, n'ayant plus rien à faire à part attendre, légèrement nerveux et j'entends la douce pluie fine qui s'abat sur la fenêtre. Fenêtre que je décide finalement d'ouvrir pour fumer une cigarette. Parce que si la chambre sent trop la cigarette, Madame O'Callaghan va s'énerver. Et ça m'énerve quand elle s'énerve. Si vous n'avez pas compris, c'est sa mère. Ou la vieille des fois, quand elle passe. La vieille c'est la grand-mère paternelle. Celle qui nous a, en quelques sortes, légué le manoir. Donc pour ne pas qu'il y ait un bain de sang dans la famille, j'ouvre la fenêtre.

Je vois des phares au loin, qui se rapproche d'ailleurs assez vite. Les pneus crissent sur la macadam pendant qu'Alex se gare devant la maison. J'en profite pour fermer la fenêtre et ma nervosité revient. Mes parents ne sont pas là, sinon il y aurait les voitures, à moins qu'il ne les ai mis dans le garage, mais j'en doute. Bizarrement, nous avons un garage mais rarement utilisé, vu qu'on sort tout le temps, en prenant les voitures. Dans tout ce silence, j'entends Alex claqué sa portière et quelques secondes après, la sonnette retentit dans toute la maison. Mon cœur bat plus vite et je fais des allers et retours dans ma chambre. Je ne peux pas entendre quel esclave lui ouvre ou ce qu'ils se disent. Je continue de marcher dans ma chambre, essayant de trouver quoi faire quand j'arriverais en bas. Peut être me servir un verre, tout en lui crachant de la fumée nauséabonde de cigarette, comme pour lui dire qu'il n'est pas le bienvenu. Puérile, mais là, je ne trouve que ça.

On frappe à ma porte, j'espère que ce n'est pas Alex, mais je ne pense pas qu'il se permettrait de venir jusqu'ici, on a un immense salon, avec une fontaine et il ne vient plus depuis si longtemps, et lui, si poli ... Bref, à part si il veut aller dans sa chambre, se dont je doute, il ne viendrait pas frapper à la porte. J'ouvre donc, l'esclave qui a nettoyé tout à l'heure est devant moi.

- Votre frère, Alexander, vous attend dans le salon.

Elle me dégage le passage tout en courbant la tête. Je ne prononce rien et m'avance dans le couloir sans la regarder. Elle marche a une distance raisonnable derrière moi, mais au lieu d'aller dans le salon, je me dirige dans le bureau de mon père pour prendre le verre de scotch dont j'ai envie.

- Vous ... Vous ne pouvez pas...

Je lui coupe la parole en lui assénant une gifle. Je fais ce que je veux. Au pire, je verrais ça avec mon père, elle n'a pas à me dire ce que je dois faire ou non.

- Dégage.

Elle ne bouge pas d'un pouce et reste pétrifiée devant moi, je hausse la voix, et hurle presque.

- Dégage !

Elle se retourne instantanément et court presque pour sortir de la salle. Elle a de la chance de ne pas s'être pris une autre baffe. Quelle insolente celle là ! Où est Savannah ? Elle n'aurait jamais dit de pareils blasphèmes, elle sait exactement qui je suis. Et elle sait me reconnaître quand il y a des jours où il ne faut pas m'énerver. Et là, c'est un de ceux là. Elle se serait fait toute petite et serait partie avant même que je ne rentre dans le bureau.

Je souffle trois fois avant de me servir un verre, que je bois d'un trait, je m'en ressert un que je garde. Dans le couloir, j'allume ma cigarette. J'entre dans le salon et affiche un sourire à mon frère bien aimé. Ironie ? Non, vous croyez ?

Je m'assois face à lui dans le canapé en cuir. Je prends une bouffée de ma cigarette tout en posant mon verre sur la table d'appoint qui se trouve à ma gauche.

- Alors, Alexander, qu'est-ce qui t'amène ici ?

Je recrache la fumée tout en disant cette phrase mais il est trop loin pour se la prendre dans la gueule, c'est bien dommage. Je bois une gorgée du scotch, en tirant une petite grimace quand je repose le verre, oui, c'est assez fort comme alcool, je n'ai pas réussi à retenir, non pas le dégoût, mais ... Ho, et puis merde, je ne me souviens plus du mot. On a compris et puis voilà. Je me relève, pose mon paquet de cigarette sur la table basse qui sépare Alexander et moi ainsi que mon briquet et en profite pour déposer la cendre de ma cigarette qui commence à sérieusement s'agglutiner dessus dans le cendrier de la table basse, prévu à cet effet. Et oui, on a le droit de fumer dans le salon.


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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyVen 31 Aoû 2012 - 1:13

Il y a de ces pardons que l'on réclame obstinément, mais faisons fi des fautes qui nous incombent...
Il y a de ces courages que l'on exige, mais faisons fi de nos propres bassesses et lâchetés...
Il y a de ce qu'on voudrait comprendre, mais faisons fi de ce qu'on ne saurait pas expliquer...
Il y a de ces liens que l'on voudrait sains ou saufs, mais faisons fi à ceux qu'on laisse se sauver sans rechigner...

Il y a de ces gestes trop longtemps attendus mais qui ne s'ébauchent jamais, de ces lettres trop longtemps espérées mais qui ne s’esquissent point et de ces appels trop longtemps désirés qui ne sonnent jamais.

Regrets bientôt remords. Regrets toujours souffrance.
Regrets non pas de ce que l'on aurait pu recevoir, mais de ce qu'on a pas su donner.

De tous les regrets, les plus grands ne sont pas nichés dans ce qui a été mal fait mais dans ce qui n’a jamais été fait : chez moi, en l'occurrence, c'est de ne pas avoir été un frère pour Mike et je reconnais qu'il n'y a pas de choix plus égoïste que le mien.
Après tout, j'ai choisi la liberté à la fraternité.

Les choses auraient peut-être été différentes si...
Non. Elles auraient été différentes. C'est même une certitude.

    « Alors, Alexander, qu'est-ce qui t'amène ici ? »

Dans un frémissement imperceptible, j'ouvrai mes paupières et retirai les écouteurs de mes oreilles. Je murmurai un « bonsoir » brumeux, et m'accoudai à mon siège.

À chaque fois que je le vois, je me rends compte à quel point nous sommes différents et surtout, je perçois la distance -que dis-je, le fossé- qui nous sépare.
Un vide bien difficile à combler. Surtout après une absence qui, bien que je ne sois pas très doué en maths, s'approxime à quoi... une vingtaine d'années ?

D'un mouvement de tête rapide, je chassai mes pensées et me buttai à fixer le sourire crispé sur son visage. Je le regardai quelques instants, impassible, avant que mes lèvres ne s'étirent en une ligne moqueuse que je ne parvins pas à maîtriser.
À ma décharge, l'ironie à peine voilée de mon frère à mon égard a cette fâcheuse tendance à me faire rire. Je concède volontiers que c'est une autre paire de manche quand il s'agit de... de colère et de frustration, toutefois.

    « Wouah. Je suis totalement, complètement et irrémédiablement éblouis. Non vraiment : c'est la première fois que tu souris comme ça. Aller, fais pas cette tête, on dirait que tu as la diarrhée. Et puis, j'ai juste pas... pas l'habitude de te voir me sourire de quelque manière que ce soit alors... »

Un gloussement étouffé s'échappa de la barrière de mes lèvres et, sur le moment, je devinai que je l'avais probablement vexé. Il faut dire que Mike est d'un naturel heu... colérique et emporté, et que la moindre contrariété le fait sortir de ses gongs.
Surtout si cette contrariété provient de ma personne.
Bien que, je vous l'accorde, je suis une contrariété à moi tout seul dont il se passerait bien.

Dommage que je sois têtu. Et borné. Oh ! Et entêté aussi.
Mais peu importe.

    « Quoi ? Je n'ai pas le droit de rendre visite à mon frère préféré ? Hum ? »

Oui, je joue avec ses nerfs, et après ? Je sais qu'il ne me porte pas dans son cœur, mais il est important, je crois, de vous rappeler que j'aime me montrer taquin avec les gens qui m'entourent et que c'est une qualité que je ne tronquerai pour rien au monde.

Ou presque.

Mais je ne suis pas là pour vous faire un étalage de mes attributs moraux alors... je vais me contenter de le regarder porter son verre à ses lèvres pour le reposer aussi promptement, grimaçant et renfrogné, et rajouter ensuite :

    « Le scotch ne te réussit définitivement pas, Mike. Ma venue te déplaît donc à ce point ? Oui, suis-je bête. Inutile de poser la question tout comme il est inutile que tu y répondes. »

Un sourire éclot à nouveau sur mes lèvres, alors que je m'enfonce un peu plus dans mon fauteuil. Et tandis que mon regard azuré se balade sur sa tignasse brune – tignasse qui lui donne une touche d’éternel adolescent et un minois de bande dessinée à faire craquer toutes les bouderies-, je me penchai pour prendre son verre et jeter le tout dans la cheminée dont les flammes apathiques s'embrasèrent dans un crépitement tonitruant.

    « Pas la peine de crier au complot : j'ai juste pas envie de te voir grimacer toutes les cinq secondes. Et tu devrais arrêter de fumer, c'est mauvais pour la santé. Mais tu dois déjà le savoir. Hum... quoi qu'il en soit, je ne suis pas venu pour une leçon de morale. »

Ma phrase se ponctua par un coup de tonnerre au loin, alors que la pluie battait bruyamment le carreau des fenêtres. Les lumières vacillèrent quelques instants avant de revenir à la normale.

    « Tu sais pourquoi je suis venu, non ? »

Je me levai sur un soupir, m'étirai vaguement avant de me diriger vers la vitre pour regarder Wesel sous la pluie, le coude contre le papier peint.

    « Bon... c'est pas non plus d'une importance capitale mais... mais disons que ça titille ma curiosité, vois-tu... »

Et hop ! Me voilà allongé de tout mon long sur une des banquettes qui longent les dessous des fenêtres, un bras sous ma tête.

    « Tu ne sais vraiment pas de quoi je parle ? Je t'en ai parlé au téléphone bien que je sache pertinemment que tu étais dans une position... comment dire... indélicate, lorsque tu m'as répondu. J'ai beau ne pas te connaître, je sais tout de même reconnaître quand tu es... hum... occupé. »


Dernière édition par Alexander O'Callaghan le Lun 29 Avr 2013 - 16:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyMer 10 Oct 2012 - 23:56

Quand je rentre dans la salle, Alexander est assis sur un des canapés du salon (qui possède une fontaine, je tiens à le rappeler) avec ses écouteurs. J'ai un magnifique sourire d'accueil mais des yeux qui hurle "Casse toi". et je n'ai qu'une envie, le foutre dehors à grands coups de pied au cul. Sauf que, cette maison ne m'appartient pas. Et il est aussi ici chez lui. Mais je ne pense pas qu'il le considère comme ça. Et tant mieux, moins je le vois, mieux je me porte. Mais lui n'a pas l'air de le prendre ainsi. Vous savez que j'envisage de changer de numéro juste pour éviter ses messages débiles qui me donnent envie de lancer mon téléphone sous la roue du camion qui passe ? Sauf que mes parents lui redonneront le nouveau numéro. Donc j'aurais juste bousiller un portable pour rien. Donc je ne réponds pas, excédé. Je ne sais même pas si je prends la peine de les lire, ses satanés messages ! Arrêtons de parler de ça, voulez-vous ?

Il me lance un vague bonsoir, et relève les yeux. Il avait tant envie de me voir ? On dirait pas, quand on a envie de voir quelqu'un on lui sourit, et on fait pas la gueule quand il arrive. Enfin, personnellement, ce type m'indiffère, c'est juste que ce qu'il dit et ce qu'il fait ... C'est contradictoire. N'oublions pas que j'ai étudié la psychologie, je ne vous l'ai pas dit ? Bah maintenant vous le savez. Et ça me parait logique d'avoir étudier la psychologie, dans le milieu où je vis, c'est toujours bien. Bref, je connais tout plein de trucs, c'est cool.

Il pose ses yeux sur moi, et commence à sourire, et presque à rire. Oui, je sens ces choses là chez lui.

- Wouah. Je suis totalement, complètement et irrémédiablement éblouis. Non vraiment : c'est la première fois que tu souris comme ça. Aller, fais pas cette tête, on dirait que tu as la diarrhée. Et puis, j'ai juste pas... pas l'habitude de te voir me sourire de quelque manière que ce soit alors...

J'arrête de sourire net. Je pince les lèvres et le regarde avec froideur. Le "casse-toi" de mes yeux se transforment peu à peu en "souffre et meurs". Je sers les mâchoires et tire sur ma cigarette.

Et qu'est-ce que je disais, le rire arrive. Je me renfrogne encore plus, comme un gamin, mais c'est sûrement ce que je suis encore. Sauf qu'un gamin n'aurait pas cet éclat de méchanceté dans les yeux. Enfin, un gamin normal. Moi, je suis un sorcier noir, ne l'oublions pas.

- Quoi ? Je n'ai pas le droit de rendre visite à mon frère préféré ? Hum ?

Je ne réponds pas et le fusille du regard. Je finis ma cigarette, la laisse s'éteindre seule dans le cendrier et en rallume une autre. en ne mettant pas ma main devant la flamme, parce qu'il n'y a pas le moindre coup de vent. Car nous sommes dans un salon. Avec une fontaine. Et puis ça fait classe de pas mettre sa main devant. Oui, j'ai parfois des raisons débiles, je sais.

En plus il est con, il a qu'un seul frère, moi. Donc même s'il me détestait, je serais quand même son frère préféré. ... Ok, là c'est moi qui suit con, parce que tout ça est parfaitement logique et qu'il n'y a pas besoin d'explications. C'est comme si j'avais un ami imaginaire dans un coin de ma tête et que j'lui expliquait les trucs complètement logique juste parce que j'en ai envie, qu'il faut que je le fasse, que j'en ai besoin. Côté gros débile, heureusement que le con que j'ai en face de moi n'est pas télépathe. Par contre il est Occulo-auditif... Vous croyez qu'il entend les sons du cerveau qui dit des conneries ? Glauque. Mais ça voudrait aussi dire qu'il sait que je raconte un ramassis de merde depuis tout à l'heure. Non, un occulo-auditif ne peut pas entendre à ce point, ce n'est pas possible. Enfin, je crois. Disons que non et je vais maintenant arrêter de me torturer sur ça.

Je prends donc une longue gorgée de scotch pour me faire oublier cet imbécile, que je vais après voir en double. Deux fois plus d'Alexander, vous imaginez le calvaire ? Mais j'aurais les idées moins claires et donc plus de mal pour réfléchir, et ça ira mieux.

Je repose mon verre en grimaçant à cause de la dureté de l'alcool, faisant teinté le verre contre le verre de la table.

- Le scotch ne te réussit définitivement pas, Mike. Ma venue te déplaît donc à ce point ? Oui, suis-je bête. Inutile de poser la question tout comme il est inutile que tu y répondes.

- Alors pourquoi poses-tu la question, imbécile ?

Je ne pensais pas que je parlerais, mais cette réplique est venue tout naturellement. Il a totalement raison. Juste une question rhétorique ? Eh bien il peut se les garder pour son cerveau, je n'ai pas envie de partager ses pensées. Je partage déjà la même pièce que lui, et c'est déjà trop. Partager la même planète que ce type est déjà trop. Je vais m'exiler sur Mars, c'est décidé. Au moins je ne verrais plus d'humains. Par contre, pour baiser, ça risque d'être plus compliqué. J'amènerais une bonne sorcière qui veut être dans les même conditions que moi. Et de temps en temps un aller retour sur terre pour massacrer quelques humains ! Parce que il y a quand même des fois où ça en devient un besoin. Un réel besoin qui me prend au tripes et que je ne peux pas contrôler, je ne peux rien faire tant que j'ai pas massacrer ses puants êtres.

Mon œil est attiré par Alexander qui se rapproche de la table et de mon verre, par la même occasion. Il le prend, et à l'instant où je pensais qu'il allait boire dedans - j'étais déjà dégouté de devoir boire après lui - il jette mon verre dans la cheminée. Le feu s'embrase, le verre se fracasse et bientôt, il ne reste plus une goute d'alcool dans l’âtre brulant.

Je me lève, pris d'une fureur sans nom, j'ai juste envie de le découper, bout par bout, l'entendre hurler, supplier, me supplier d'arrêter. Je commence à faire un pas quand il me coupe dans mon élan.

- Pas la peine de crier au complot : j'ai juste pas envie de te voir grimacer toutes les cinq secondes. Et tu devrais arrêter de fumer, c'est mauvais pour la santé. Mais tu dois déjà le savoir. Hum... quoi qu'il en soit, je ne suis pas venu pour une leçon de morale.

Je reste debout, des tremblements dans les jambes. Frapper, j'ai envie de frapper dans quelque chose. Non, dans quelqu'un. Dans ce connard d'Alexander. De quel droit ose-t-il me dire ce que dois faire ou na pas faire ? Comment ose-t-il me donner des conseils ? Pourquoi il est là d'abord ? Mais qu'il fiche le camp ce petit con !

Si mes yeux pouvaient changer de couleur en fonction de mes humeurs, ils seraient sûrement noirs à l'heure qu'il est. Couleur de la mort, la fin, l'éternité aussi, en quelque sorte. Mais là, je voudrais vraiment qu'il crève sur place, avec beaucoup de peine et de douleur si c'est possible.

- Tu sais pourquoi je suis venu, non ?

Répondrais-je ou ne répondrais-je pas ?
Casse toi.
Répondrais-je ou ne répondrais-je pas ?
Casse toi.
Répondrais-je ou ne répondrais-je pas ?
Casse toi.
Répondrais-je ou ne répondrais-je pas ?
Casse toi.

Il se lève, mais pas en direction de la porte, c'est bien dommage. En direction de la fenêtre, où on peut apercevoir les éclairs au loin, lignes cassées, tordus, se divisant en plusieurs morceaux plus ou moins longs, jusqu'à atteindre le sol lointain. Bouts de lumière blanches sur ce ciel d'un noir d'encre, ravageurs, fracassants. Et après arrive le tonnerre, fort, faisant trembler les bibelots, les lampadaires, le sol, légèrement, mais perceptible. Grondement qui fait fuir les enfants dans les jupes de leur mère. Orage, imposant.

- Bon... c'est pas non plus d'une importance capitale mais... mais disons que ça titille ma curiosité, vois-tu...

Je me reconcentre sur Alexander qui se couche de tout son long sur la banquette sous la fenêtre. La météo ne m'intéresse plus. Alexander ne m'intéresse pas non plus me direz vous. Certes. Mais que voulez-vous que je fasse ? On m'a toujours appris à regarder quelqu'un quand il parlait. Mais, c'est Alexander et mère n'est pas là. Donc, je peux l'envoyer chier si je veux, ne pas lui répondre aussi. Jouer l'indifférent, comme toujours. Sauf que son comportement ne me laisse pas indifférent, justement. Il m'exaspère, il m'agace, il m'énerve. Tellement que j'ai envie de crier, hurler, taper, frapper, torturer, tuer, massacrer. Tout ce qui me passe sous la main. Mais je ne dois pas laisser Alexander voir cette partie de moi. Sinon il verrait qu'il possède un réel pouvoir sur moi. Et il ne faut surtout pas. Déjà qu'il doit le savoir, je m'emporte déjà bien assez quand je suis en sa présence. Donc pas la peine d'en rajouter d'avantage.

- Tu ne sais vraiment pas de quoi je parle ? Je t'en ai parlé au téléphone bien que je sache pertinemment que tu étais dans une position... comment dire... indélicate, lorsque tu m'as répondu. J'ai beau ne pas te connaître, je sais tout de même reconnaître quand tu es... hum... occupé.

Je tourne la tête vers lui, lui sourit d'un air exaspéré, comme si tout était évident, monte les yeux au ciel et secoue ma tête. Je m'affale dans le canapé et pose mes pieds sur la table en verre. J'approche le cendrier et fume la cigarette qui s'est à moitié consumée. Par contre, c'est vrai que s'il pouvait éclairer ma lanterne, parce que je ne sais pas de quoi il parle. J'étais tellement bien ce matin entre les jambes de cette poufiasse, que c'est vrai que je n'ai pas tellement fait attention à cette conversation téléphonique.
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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyJeu 13 Déc 2012 - 18:10

Et voilà, une fin d'année de plus qui s'achève sur un arrière goût de frustration et qui se clôt sur un rien d'abouti et sur les mêmes résolutions qui demeurent désespérément inchangées. Tout est pérenne, rien ne change : le destin a quelque fois la résistance d’une tache tenace sur une nappe trop blanche.

Je me souviens encore du jour où j'ai pris mon courage à deux mains.
Je me souviens encore du jour où j'ai fais mes valises et levé le camp.
Du jour où j'ai osé dire stop.
Où j'ai enfin claqué la porte.

Je n'étais que résignation.


Je me souviens aussi de cet étrange sentiment qui m'a remué les entrailles quand j'ai su que j'avais un petit frère. Un mélange de joie, de frustration et de remords. Vous ai-je déjà dis que j'ai quitté ma famille le jour de sa naissance ?

S’effacer.
Disparaître proprement.
Décamper dignement.
Laisser le temps déliter les mirages de sa propre existence.
Et céder la place.

Pour être honnête avec vous, je ne sais toujours pas pourquoi j'ai choisi ce jour-ci en particulier pour mettre les voiles... ce qui aurait dû être un jour extraordinaire et heureux a été le point culminant de ma lâcheté. Envers Mike d'abord et par dessus tout. Envers moi ensuite.

J'ai tous tes cris...


Je crois qu'au fond, je n'avais pas le courage d'assister à sa déchéance. Ni même au commencement de sa déchéance. J'étais persuadé que de garder de lui une image – floue car issue de mon petit esprit je l'avoue – d'être pur et immaculé, d'un être sans visage et sans voix, me suffirait. Son existence même en été réduite à un simple mirage auquel je pouvais adresser mes pensées sans avoir à me soucier de comment il était traité.

Et ça me suffisait. Ça me suffisait parce que je n'avais pas besoin de penser au futur, à son avenir. Tragiquement noir.
Un avenir avide de cris.
Un avenir sanglant.

... sauf les maux.

Mais de temps à autre, je me refusais le droit d'espérer quelque chose de bien pour lui.
Parce que je ne suis qu'un point noir dans sa vie.
Non. Parce que je ne suis rien.
Parce que je ne suis pas digne d'être son frère.
Parce que sinon je serais resté à ses côtés pour le protéger de tout, de rien, du monde en général.

Résignation.
J'ai tout écrit. Sauf les mots.


Je suis un égoïste et un lâche de surcroît, mais je me console avec cette idée d'être né dans la mauvaise famille.

Si on m’avait montré la terre avant de naître en me demandant de choisir mes parents, ça n'aurait sûrement été pas eux que j’aurais désigné.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu cette fâcheuse manie héritée de mon père. Je parle de celle de toujours vouloir me mêler absolument de tout. En plus de vouloir consoler la veuve et de veiller sur l'orphelin, bien sûr, bien que cette manie là ne soit présente que chez moi (c'est d'ailleurs une habitude qui me rend des plus ridicules aux yeux de ma famille -et en particulier de ma mère, quoi qu'adorable à ceux des femmes).

Après tout, rappelez-vous que je n'ai rien, ou presque rien, d'un sorcier noir ordinaire, bien que je ne vous cache pas que ça m'apporte pas mal d'ennuis, autant d'un côté que de l'autre.

Curieux donc. Concernant ce côté-ci, je pense qu'un jour je me prendrais une claque suffisamment forte pour cesser. Et je pense que cette claque ne va pas tarder à arriver. Oh ça...

Me mêler de mes affaires. Hum...
J'aurais dû me mêler de mes affaires, n'est-ce pas ?
Surtout quand ça touche quelque chose d'aussi important. Et de si suicidaire.

Bon. Je ne crache jamais sur une occasion de parler avec mon frère. Jamais. Après tout, j'aurais trop peur ensuite de regretter d'avoir loupé le coche. Mais j'y peux rien. Je suis trop curieux.
Surtout quand ça a le malheur de toucher à sa... survie.

Vous connaissez cette étrange expression populaire qui laisse mollement tomber un « les murs ont des oreilles » ? Oui ?
Et bien, figurez-vous que c'est vrai.
Les murs ont des oreilles.
Les miennes.

On me dit souvent que je suis bien trop curieux, curieux à la limite de l’indécence même, et que cette curiosité qui est la mienne est assez malsaine. Surtout vis-à-vis de Mike. C'est vrai que quand il est dans un périmètre plus ou moins proche, j'ai naturellement tendance à me mettre sur écoute.

Écoute attentive, j'entends.

Tout ce qui touche Mike m'intrigue et...
… et c'est vrai, je mens : je laisse souvent traîner mes oreilles un peu partout où je vais. Bon. Tout le temps en fait. Le souci, c'est que non seulement je suis curieux, mais en plus je suis un curieux doté d'un don particulièrement utile à cette tâche.
Écouter en cachette, je veux dire.

Mais ce n'est pas ça qui nous importe.

Ma question gît au fond de ma gorge pour se perdre sur ma langue. Ça fait un moment que j'aimerais la lui poser, histoire de le connaître un peu plus en largeur.
Je ne veux pas les réponses types et superficielles de mes géniteurs, des « parce que c'est comme ça et pas autrement » sans profondeurs.
Je veux de l'esprit. Je veux de la réflexion. Je veux une réelle explication.
Mais je connais déjà sa réponse.
Je la connais parce que j'ai été élevé dans le même état d'esprit, au milieu des doctrines bancales et de parents peu enclin à montrer un peu d'amour à leur progéniture.

Je le regarde, je regarde sa bouche plissée en une légère moue et ses narines pincées sur un millimètre qui traduisent assez bien dans quel état d'esprit il est en ma présence.

Son aura assassine, je la sens jusqu'au creux de mon ventre.
Marche ou crève.
Se sauver ou se laisser ensevelir.

Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je lâche avec tout le sérieux du monde :

    « Mike, est-ce que tu peux me dire précisément ce que tu penses des mêlés et des humains en général, qu'ils soient doués ou non ? Je ne te demande pas ce que les parents t'ont demandé de dire comme un petit chien bien obéissant, ce que je veux, c'est ta propre vision des choses... Soit philosophe ou soit bref, ça m'est égal tant que tu es sincère. Je veux être sûr. »

Nul ne peut savoir de quoi demain sera fait, mais il est certain qu'il y a de ces lendemains dont on aimerait qu'ils durent toujours.

    « Persuade-moi. »

Sauf que, de ce que je sais, nulle heure propice n'a jamais suspendu son cours.


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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyMar 18 Déc 2012 - 18:19

Énervé par Alexander, oui, je l'appelle pas son prénom entier, pas de surnom, je ne l'apprécie pas assez pour permettre ce genre de chose. Mon frère, je ne peux encore moins l'appeler comme cela. Un frère, et puis quoi encore. Si c'était vraiment un frère il serait resté pour moi. Au lieu de partir comme un lâche pendant que notre génitrice me mettait au monde. Il serait resté pour veiller sur moi. Je ne sais pas si c'est parce que je suis rancunier que je ne l'aime pas, mais ça doit en faire parti. Une rancune qui ne disparaîtra jamais, même s'il essaie de se racheter. en plus de cela, nos visions divergent énormément. Lui c'est un "gentil". Je suis un méchant. Il apprécie les humains. Je les hais au plus au point. Ne pas avoir de contact avec lui pendant plus de vingt ans, forcément, c'est un inconnu pour moi. Quelqu'un à qui je ne peux pas accorder ma confiance. Enfin si, je le connais tour de même un peu, et ça me donne encore moins envie de lui parler. Je veux juste qu'il dégage de cette baraque. Sauf que je n'ai pas les droits pour lui dire ça. Ce n'est pas ma maison. C'est celle de la vieille par dessus tout. Et même si Alexander n'est pas très apprécié dans la maison à cause de ses opinions, il est quand même de la famille, et il a donc le droit de venir autant qu'il veut. Et puis, quand il vient, ça permet aux autres membres de la famille de lui faire un lavage de cerveau pour qu'il nous rejoigne vraiment. C'est sûr que si c'était un vrai Sorcier Noir, je ne dirais peut être pas non. Mais il ne l'est pas. C'est un ami de ses sales vermines.

Et il a jeté mon scotch ce fils de ... ! Non, cette insulte n'est pas appropriée. Ce connard. Ce petit con. Ce salaud. Il a jeté mon verre de scotch. J'appelle Savannah et je lui demande de m'apporter une bouteille de Vodka avec plusieurs bouteilles de jus de fruits. Parce que c'est meilleur et que j'aime le sucré. La vodka ça brûle la gorge quand même. Et si possible, j'aimerais éviter qu'Alexander me voit bourré. Déjà qu'il est capable de jeter la bouteille au feu. Oui, il est en capable. Mais je ne ferais pas la grimace, donc ça devrait peut être passé. Je me rallume une cigarette, même si ça ne changera rien à la colère que j'ai envers lui. Le haine même.

Oui, ça doit être de la rancune, mais j'ai trop de fierté pour l'admettre. Même me dire ça dans ma tête blesse mon ego. Et grossit ma haine envers ce gars.

Savannah m'apporte mes boissons avec un gros verre. Elle apprend vite cette petite, c'est bien. Je fais un signe de la main, signe qu'elle peut partir. Enfin, mon signe de la main fait plutôt "Dégage, tu déranges" mais elle a l'habitude de ce traitement. Elle salue malgré tout en sortant de la salle. Toujours les bonnes manières, c'est bien. Sinon elle sait qu'elle est punie. SODOMIE ! Aheum, pardon. Enfin, c'est vrai que quand j'ai la flemme de sortir, c'est elle qui me sert de vide couille. Oui j'ai oublié la branlette. Non je n'ai jamais eu de poupée gonflable. Car j'ai Savannah, ma chère et tendre Savannah. Certes, c'est une humaine, mais si elle était en danger - ça dépend duquel, hin - je n'hésiterai pas à la protéger. Parce qu'elle a désormais les habitudes de la maison, elle ne rechigne pas. Ce qui me fait rire quand je la baise, c'est que les jours suivants, elle ne croise pas mon regard, elle rougit, elle a presque les larmes aux yeux. Ca doit beaucoup pleurer dans la chambre des esclaves. Au moins, on leur fournit des mouchoirs, on est gentil, non ? Oui on les traite bien. C'est rare qu'ils reçoivent des coups ou qu'ils aillent au trou. C'est soit on est de mauvaise humeur, soit ils font quelque chose de mal, ou alors la combinaison des deux. Je me demande s'il est déjà arrivé qu'on oublie un esclave au trou ? Aucune idée. Et je m'en fiche un peu à vrai dire.

Je me serre d'abord un verre de Vodka pur, que je bois avec une grande rapidité. Je le remplis à nouveau en ajoutant du jus de pêche. Et là je savoure. C'est sucré ! C'est bon. Oui, je suis parfois un grand gamin tout mignon. Heureusement que l'autre con n'est pas télépathe. Je serais bien dans la merde sinon. Il se dirait sûrement que je suis tout mignon, et que je peux arriver à être gentil. Mais je ne veux pas qu'il croit ça. Je veux qu'il se barre. Je veux être une armoire à glace devant lui, que rien ne m'atteigne. Sauf que j'ai vraiment tendance à m'emporter facilement. Dommage. Il sait qu'il m'atteint. Il faudrait plutôt que je l'ignore. Être ignoré fait plus de mal que d'être détesté après tout.

Je savoure ma boisson, essayant de retenir mon sourire enfantin et toutes les mimiques qui pourraient arriver sur mon visage, comme des yeux qui brillent. Car il a eu la même éducation que moi, il sait donc lire les signes du visage et du corps. Et il sait contrôler les siens, et sûrement mieux que moi. Et moi ça dépend du contexte et de la personne avec qui je suis. J'aimerais me tester en face de Dorian un jour. Le grand Dorian. Haha, il me fait bien rire celui là. Mais je ne sais pas ce que je ferais en face de lui. Green a eu la pétoche après tout. AHAH ! GREEN A EU LA PETOCHE ! Ok, c'est pas bien de se moquer. Hey mais, je suis un méchant, j'ai tous les droits. AHAHA !

- Mike, est-ce que tu peux me dire précisément ce que tu penses des mêlés et des humains en général, qu'ils soient doués ou non ? Je ne te demande pas ce que les parents t'ont demandé de dire comme un petit chien bien obéissant, ce que je veux, c'est ta propre vision des choses... Soit philosophe ou soit bref, ça m'est égal tant que tu es sincère. Je veux être sûr

Une expression de haine survient sur mon visage.

- Persuade-moi.

Je me lève, et crache dans le feu.

- Des merdes.

Clair, net et précis. Mais il souhaite sûrement autre chose. Alors je vais lui expliquer. Je me retourne vers lui et plante mon regard dur et glacial droit dans ses yeux.

- Des sous merdes, des objets qu'on aime utiliser et après jeter. Comme des merdes, ce qu'ils sont. Des erreurs de la nature, ils ne devraient pas exister. Des esclaves, faits pour nous servir, voilà ce qu'ils doivent être maintenant qu'ils sont nés. Nous, grand sorcier. Nous, sorcier pur. Nous, à qui la magie coule dans nos veines depuis la grande création. Je sais que tu les adores, que tu les aimes, qu'ils sont tes amis. Je ne peux comprendre un tel comportement envers ces créatures. Même s'il est vrai qu'ils ont une personnalité qu'on peut apprécier. La dernière fois j'ai emmené un esclave en balade, je lui ai fait goûter à la liberté. Cruel, n'est-ce pas ? Mais que veux-tu, je m'ennuyais. Peut être que je recommencerais. Savannah, je m'amuse avec elle, mais il est vrai que s'il devait lui arriver quelque chose je la vengerais ou je la protégerai. C'est mon bien après tout. Mon objet. Personne d'autre n'a le droit de lui faire de mal à part moi. Quant à la tuer... Non, il faudrait vraiment qu'elle m'ait mis hors de moi.

Je déteste les humains. Je déteste les mêlés. Et lui, il traîne avec eux. Il les aime, sans comédie aucune. Et moi je suis un acteur, alors je joue, je fais semblant de les apprécier. Et peut être qu'au fond je les apprécie vraiment, mais ma nature reprend le dessus. Peut être mon éducation aussi. Voilà, s'il voulait que je pense différemment, il aurait dû rester. Lui aussi a eu la pétoche. Mais lui ne peut plus me changer. Je sus ce que je suis. Je déteste Alexander O'Callaghan et je déteste les humains et les mêlés. Voilà qui je suis, voilà ce que je suis, moi, Mikeal O'Callaghan. Et pour que j'oublie cette haine, faites moi écouter de la musique, tout simplement. Enfin, je pense que ça dépend de la musique aussi, je pense qu'il y a des morceaux qui me donneront envie de prendre une mitrailleuse et de tous les zigouiller sur la place public, de la joie dans les yeux et un sourire fou sur les lèvres.
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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyMar 15 Jan 2013 - 15:21

Cela grogne un peu, soupire souvent. Je lève un sourcil puis les yeux au ciel. Peut-être parce que j'aurais préféré être ailleurs mais que je ne peux montrer aucun signe de mauvaise grâce quand je suis en sa compagnie ; sûrement parce que je connais déjà sa réponse.

Mon instinct déduit du silence et je parviens à deviner à demi-mesure... parce que c'est chaque fois la même chose, la même rengaine au mot près.

    « Des merdes. »

Sourire sardonique. Et las.

J'ai vu juste. Tellement juste.

J'opine du chef, le nez en l'air, le sourcil au garde-à-vous, le regard vagabond et seul en face de ce jeune frère hostile. Mes pupilles ne le quittent pas et je fais tout pour ne pas baisser les yeux d'ennui, mais surtout de déception.

    « Des sous merdes, des objets qu'on aime utiliser et après jeter. Comme des merdes, ce qu'ils sont. Des erreurs de la nature, ils ne devraient pas exister. Des esclaves, faits pour nous servir, voilà ce qu'ils doivent être maintenant qu'ils sont nés. Nous, grands sorciers. Nous, sorciers purs. Nous, à qui la magie coule dans nos veines depuis la grande création. Je sais que tu les adores, que tu les aimes, qu'ils sont tes amis. Je ne peux comprendre un tel comportement envers ces créatures. Même s'il est vrai qu'ils ont une personnalité qu'on peut apprécier. La dernière fois j'ai emmené un esclave en balade, je lui ai fait goûter à la liberté. Cruel, n'est-ce pas ? Mais que veux-tu, je m'ennuyais. Peut être que je recommencerais. Savannah, je m'amuse avec elle, mais il est vrai que s'il devait lui arriver quelque chose je la vengerais ou je la protégerai. C'est mon bien après tout. Mon objet. Personne d'autre n'a le droit de lui faire de mal à part moi. Quant à la tuer... Non, il faudrait vraiment qu'elle m'ait mis hors de moi. »

Mon visage sérieux laisse un répit à la seconde. Le silence étire ses bras dans la pièce le temps d'un clignement de paupière avant que je ne puisse plus me retenir et que je parte dans un grand éclat de rire. Je rigole si fort que je n'ai d'autre choix que de me relever de ma position pour ne pas m'étouffer avec ma propre salive. Des larmes perlent au coin de mes yeux tandis que je tente le tout pour le tout pour me contenir. J'y parviens enfin au bout de quelques minutes, une main sur le cœur, l'autre sur le bord du sofa. Sous son regard outré.

    « Ah... ça me fatigue... »

J'ai du venin au bord des lèvres et des reproches collés au palet.

    « Tu n'as de cesse de me jeter la pierre, Mikeal, et de voir en moi le sale traître qui a osé abandonner sa famille et son rang pour partir fureter dans le monde des humains. Seulement, as-tu un instant essayé de te mettre à ma place ? T'es-tu rien qu'une fois posé la question de savoir pourquoi je suis parti de la maison ? »

Des fois, je me dis que ce n'est pas tant le fait que j'ai quitté Wesel sans un mot qui a fait qu'il me déteste à ce point. Des fois, il m'arrive de croire que c'est parce que je ne l'ai pas emmené avec moi. Parce que tout aurait été différent si j'avais attendu la fin de l'accouchement pour m'enfuir avec lui.

À l'époque, je pensais que je n'avais pas le droit de retirer à Mikeal la possibilité de connaître ses parents. Parce qu'un enfant a le besoin primaire -que dis-je ! Vital !- d'être aux côtés de ses géniteurs, peu importe à quel point ils sont mauvais dans leur rôle. Je me disais qu'il évoluerait peut-être comme moi et qu'il prendrait ses décisions par lui-même, qu'il verrait de ses propres yeux à quel point le monde dans lequel on nous a élevé n'a aucun sens. Je savais aussi que, faisant toujours parti de Rosenrot, je n'aurais aucune chance d'échapper à Anja et que je paierais de ma vie l'affront que j'aurais pu faire aux O'Callaghan.

Je préférais voir mon frère en vie, quitte à ce qu'il me déteste pour l'avoir abandonné à son sort, plutôt que de ne pas avoir la chance de le connaître un jour.

Faiblesse.
Lâcheté.
Égoïsme.

Je suis un épris de liberté.
À mes risques et périls.

    « Parce que je me faisais l'effet de cet esclave que tu as pris tant de plaisir à balader pour lui faire goûter ne serait-ce qu'un peu à la liberté. Tu te crois libre ? Vraiment ? Laisse-moi te dire que tu te trompes. Toi et moi sommes plus esclaves que cette chère Savannah que tu affectionnes tant -après tout, elle sait qu'elle est soumise quand nous n'en avons pas forcément conscience : nous sommes prisonniers de nos parents bien sûr, mais surtout d'une idéologie, d'une façon de vivre, d'une éducation, d'une pensée, d'une organisation : ''Nous, grands sorciers. Nous, sorciers purs''. Hahaha ! Sais-tu seulement dire autre chose que ce que l'on t'a demandé de dire ? Je t'ai demandé de me convaincre, pas de me rabâcher ce que je sais déjà. J'aurais pu comprendre, et même partager ton ressentiment envers eux si tu m'avais dit que tu voulais les exterminer par vengeance par exemple... Or, tu es mues par une colère qui ne t'appartient même pas. Pire ! Tu es crédule et je n'assimile ton charmant petit discours qu'à de la diarrhée verbale discontinue. »

Je recommence à rire du bout des lèvres, l'observant porter son verre à ses lèvres, puis sa cigarette. Je me retiens de peu de lui dire que s'il continue à boire comme un trou et à fumer comme un pompier, un jour, il va s'enflammer tout entier. Cependant, je le pense suffisamment en colère pour ne pas en rajouter, surtout que je n'ai pas fini mon petit speech et qu'il y a de fortes chances qu'il me déteste encore plus après cela :

    « Quant à mon soi-disant attachement pour les humains, je ne te dirais qu'une seule et unique chose, très cher petit frère : ''Autrui nous est indifférent et l'indifférence n'incline pas à la méchanceté''. N'est-ce pas là un mal pour un bien ? Ne devrais-tu pas abandonner ta colère ridicule et ta haine superficielle pour aller enseigner à Mystery, toi qui va te retrouver face à des humains et des mêlés, toi qui parvient difficilement à contrôler tes sentiments ? Oh ! Tu crois être un acteur hors pair, un menteur extraordinaire, un hypocrite dans toute sa splendeur ! C'est sans doute vrai dans une certaine mesure : Anja ne t'aurait pas demandé d'y aller sinon. Seulement, il y a de nombreuses failles dans ton masque et je te pense trop imbu de toi-même pour t'en rendre compte... »


Mais... mais j'ai besoin qu'il me haïsse pour me sentir exister à ses yeux...


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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyMer 27 Fév 2013 - 19:03

Plus je parle, plus je vois le visage de mon frère se décomposer. Non, j'exagère. Mais il est dégoûté, énervé. Par quoi ? Je ne saurais le dire. Mais je pense que je vais le savoir bientôt. Peut être même un peu trop tôt à mon goût. Parce que maintenant il digère mes paroles, mais lui n'a rien pour les faire passer, alors que moi je continue de fumer et de boire. Sa présence m'horripile toujours. Un silence de mort s'abat sur la pièce alors que mes lèvres se referment sur mon dernier mot. Un silence qui dure. Un rictus apparaît. Suivit d'un éclat de rire alors que je fronce les sourcils. Qu'y a-t-il de si drôle ? J'ai juste envie de le zigouiller sur place. Si seulement les yeux pouvaient tuer parfois, il serait déjà mort un million de fois. Plus même. Oh oui, beaucoup plus. Dès que je l'aperçois dans mon champ de vision je veux l'étriper. Dès que je l'entends je veux l'égorger. Il ne m'inspire qu'horreur et répulsion.

- Ah... ça me fatigue...

Je l'interroge du regard, mais très légèrement. Je ne sais même pas s'il le voit. Et je ne veux pas qu'il le voit en fait. Je ne veux pas qu'il pense que je m'intéresse à lui ou à ce qu'il peut bien me raconter. S'il pouvait disparaître, là, tout de suite... Maintenant. Grand bien m'en ferai.

- Tu n'as de cesse de me jeter la pierre, Mikeal, et de voir en moi le sale traître qui a osé abandonner sa famille et son rang pour partir fureter dans le monde des humains. Seulement, as-tu un instant essayé de te mettre à ma place ? T'es-tu rien qu'une fois posé la question de savoir pourquoi je suis parti de la maison ?

Mes lèvres restent closent, attendant la suite. Parce que je sens qu'une suite arrive.

- Parce que je me faisais l'effet de cet esclave que tu as pris tant de plaisir à balader pour lui faire goûter ne serait-ce qu'un peu à la liberté. Tu te crois libre ? Vraiment ? Laisse-moi te dire que tu te trompes. Toi et moi sommes plus esclaves que cette chère Savannah que tu affectionnes tant -après tout, elle sait qu'elle est soumise quand nous n'en avons pas forcément conscience : nous sommes prisonniers de nos parents bien sûr, mais surtout d'une idéologie, d'une façon de vivre, d'une éducation, d'une pensée, d'une organisation : ''Nous, grands sorciers. Nous, sorciers purs''. Hahaha ! Sais-tu seulement dire autre chose que ce que l'on t'a demandé de dire ? Je t'ai demandé de me convaincre, pas de me rabâcher ce que je sais déjà. J'aurais pu comprendre, et même partager ton ressentiment envers eux si tu m'avais dit que tu voulais les exterminer par vengeance par exemple... Or, tu es mues par une colère qui ne t'appartient même pas. Pire ! Tu es crédule et je n'assimile ton charmant petit discours qu'à de la diarrhée verbale discontinue. Quant à mon soi-disant attachement pour les humains, je ne te dirais qu'une seule et unique chose, très cher petit frère : ''Autrui nous est indifférent et l'indifférence n'incline pas à la méchanceté''. N'est-ce pas là un mal pour un bien ? Ne devrais-tu pas abandonner ta colère ridicule et ta haine superficielle pour aller enseigner à Mystery, toi qui va te retrouver face à des humains et des mêlés, toi qui parvient difficilement à contrôler tes sentiments ? Oh ! Tu crois être un acteur hors pair, un menteur extraordinaire, un hypocrite dans toute sa splendeur ! C'est sans doute vrai dans une certaine mesure : Anja ne t'aurait pas demandé d'y aller sinon. Seulement, il y a de nombreuses failles dans ton masque et je te pense trop imbu de toi-même pour t'en rendre compte...

Je n'ai toujours rien à dire. Je n'ai pas de répartie. Je ne dis pas qu'il a raison, loin de là, mais je n'ai juste, rien à dire. J'ai envie d'exploser, de tout détruire. Casser tout ce qui est à porter de main. Au lieu de ça, j'essaye de me calmer, ce qui est un exercice extrêmement difficile. Je me ressers donc un verre, que je bois d'un trait. Je secoue la tête, essaye de m'éclaircir les idées. Je mets la main dans mon caleçon. J'en ressors un pochon. Je prends également des feuilles dans ma poches et une cigarette dans mon paquet, et je commence à rouler mon joint. Je ne regarde pas mon frère, je me concentre sur ma tâche. Même si je n'ai pas vraiment besoin de concentration pour exécuter cette tâche. L'habitude. Petit mélange rapide entre produit licite et illicite. Je mets surtout beaucoup d'illicite. Car je tiens bien, et que j'ai envie d'être défoncé. Alors autant se défoncer. Quand la vieille va rentrer elle va hurler que ça pue dans son salon. Mais elle aussi je veux qu'elle crève. Et elle, j'aimerais la tuer de mes mains. Ahah, vous imaginez, un mec qui assassine sa grand mère ? Cela doit être une situation très drôle. Je m'imagine en train de l'étrangler de mes propres mains. Une manière d'humain, oui, mais là c'est exactement ce que j'ai envie de faire. Elle aurait les yeux révulsés, sa respiration se coupant petit à petit. Ou je devrais peut être la saigner et mettre du sel sur ses plaies sanguinolentes ? Ça pourrait être bien aussi, mais la connaissant elle ne pousserait pas le moindre cri, et se serait beaucoup moins drôle. L'étrangler est beaucoup plus fun.

Le joint est finit et je m'empresse de l'allumer. C'est sec cette merde. Ca l'a toujours été, certes. Mais j'en profite, je fais des ronds avec la fumée que je recrache, et profite de ce laps de temps pour réfléchir à ce qu'à dit mon frère précédemment. Reprenons point par point, généralement ça m'aide. Je me lève donc, bois un dernier verre ... Enfin, non, se ne sera sûrement pas le dernier. Je me dirige vers lui, mon spliff en main. Fumant comme si je fumais une cigarette. Mes paroles viennent alors, tout à fait normalement, calmement. Comme quoi un joint me calme les idées. Je suis plus détendu désormais.

- Mais tu as effectivement abandonné ta famille très cher frère. Et ce très cher est évidemment de l'ironie. Dès que je suis né, tu en as profité pour t'échapper, fuir loin de nous. Et après tu te plains de mon éducation. Je ne fais peut être que suivre ce qu'on me dit, c'est vrai. Mais je suis fidèle à ma famille, je sauve l'honneur des O'Callaghan. Donc si tu avais voulu que je pense différemment, il aurait fallu que tu restes pour me l'enseigner. Ne me blâme pas pour ton erreur. Leur façon de pensée est donc devenue la mienne et ce, dès ma naissance. Car je n'avais pas de grand frère pour m'apprendre autre chose. J'ai vécu seul, entouré par ça. Donc j'ai pris ce qu'on me donnait. Je ne suis pas un esclave, je fais ce que je veux, et quand je veux. Les parents détestent que je fasse de la musique, détestent l'idée que je monte un groupe de musique, pourtant je le fais, parce que je le veux. Et puis, tu devrais me voir quand j'écoute de la musique, ça devrait te plaire. Mais je n'en dirais pas plus, je ne suis pas là pour te plaire en fait. Parce que je me fiche de ton opinion. Je me crois le centre du monde, je suis un être profondément égoïste. La générosité je ne connais pas. Il est donc vrai que je n'ai rien de personnel à reprocher aux mêlés et aux humains, si ce n'est leur puanteur. Va dans un bar humain comme il en existe tant, et leur odeur imprègne tes vêtements, si difficile à enlever. Ils puent. Quand je sens cette odeur, trop longtemps, j'ai juste envie de faire un bain de sang. Et ne t'inquiète pas à propos du Mystery, je saurais parfaitement me tenir à carreau. Au pire j'irais dans une ville voisine massacrer quelques innocents. Ou alors j'ai pas potion magique. Enfin, plusieurs, il faut juste faire passer le dégoût, la haine et la colère. Et j'ai plusieurs moyens de remédier à ça.

Je ne m'étais jamais imaginé parlé autant à mon frère. Bien que défoncé et par conséquent, calme, je fronce le nez à cause de ça. J'ai toujours autant envie qu'il s'en aille, tout au fond de moi ça bouillone. Mais cette merveilleuse plante verte me fait oublier ce tracas.
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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyVen 15 Mar 2013 - 16:13

Tandis qu'il avale lentement toutes mes paroles, tandis qu'il tente de retrouver contenance, tandis qu'il essaie de s'imposer un calme olympien -sans y parvenir, toutefois-, je tourne mon visage vers la fenêtre et regarde serpenter les gouttes de pluie le long de la vitre. J'observe attentivement le chemin sinueux et brouillon qu'elles entreprennent, tout à fait indifférentes à ce qui peut bien se passer en dehors, ou en dedans, de leur petite vie éphémère. Toujours allongé, mes pupilles glissent sur les carreaux, alors que mes pieds improvisent quelques mouvements saccadés, juchés sur l'accoudoir du canapé.

Une odeur âcre se faufile alors lentement jusqu'à mes narines et, un peu surpris, je tourne le menton dans la direction de Mike.

La douce senteur d'un joint.

L'esquisse d'un sourire s'arrache à mes lèvres, et mes oreilles attentives écoutent en intégralité la réponse de mon frère à mon égard. Je souris, d'un vrai sourire, parce que je me rends compte que c'est la plus longue conversation que nous aillons eu depuis longtemps et qu'il n'est plus trop réticent à l'idée de discuter avec moi. Je me reprends cependant lorsqu'il a fini, simplement parce que j'en ai gros sur le cœur. À cet instant également, je me fais l'impression d'être capable de balayer tous ses arguments d'un geste de la main. J'ai comme la sensation que tout ce qu'il me raconte ne tient pas, et ne descend que de la calomnie et du mensonge.

De fait, je déplie mes bras de dessous mon crâne et les étire consciencieusement au dessus de moi. Une fois cela fait, j'inspire, un peu agacé, avant de sourire et de lui dire :

    « Je sais que tu vas me prendre pour un sentimental pathétique, mais contrairement à ce que tu sembles croire, t'avoir laissé ici est le plus grand regret de ma vie. Qui plus est, je m'efforce d'être honnête en te disant que j'escomptais partir d'ici avant ta naissance. Seulement... mes plans ont été complètement bouleversés quand j'ai appris que Mère était enceinte : j'avais même décidé de rester, finalement, et de brider mes envies de liberté ainsi que ma haine envers les parents. J'avais aussi pensé à t'emmener avec moi pour t'offrir une vie différente de celle que j'avais vécu, à l'abri du sang et de la solitude mais... disons que j'ai pris en compte un certain nombre de choses et que ça s'est passé autrement... »

Oui. Je me suis rendu compte de certaines choses mais, et dieu m'en soit témoin, je voulais sincèrement l'emmener avec moi : cependant, retourner ma veste de la sorte, voler un nouveau-né et n'être apte qu'à lui offrir une vie de fuyards, non merci. Seul, j'aurais peut-être pu échapper aux griffes de Rosenrot, mais je ne voulais pas non plus l'impliquer dans mes problèmes familiaux. Quant à rester, et même si Mikeal était une raison plus que suffisante pour rester, je ne m'en sentais pas... je ne m'en sentais plus la force...

    « En plus de ça, j'ai été naïf de penser que tu rencontrerais quelqu'un qui te pousserait vers une autre voie que celles de nos parents, un peu comme moi, et je me réconfortais avec l'idée que tu aurais suffisamment de recul pour prendre tes propres décisions. Je pensais que tu vivrais une vie au dessus de tout cela. Au lieu de ça... Tu as raison de me blâmer : je ne pense pas que le profond dégoût que j'éprouve à mon égard suffise. »

J'en avais simplement assez de vivre dans une maison qui ne m'appartenait pas, au beau milieu d'inconnus serviles et stupides, comme enchaîné dans une vie qui m'échappait complètement, comme enchaîné dans une vie que j'étais pourtant censé vivre pleinement.

    « Et puis, sache que je ne m'excuserais plus de mon absence. Je ne m'excuserais plus non plus de ma lâcheté vis-à-vis de toi. Pas par égoïsme, ni par orgueil, mais simplement parce que ça n'aurait aucun sens et parce que ce ne sont pas des choses que l'on pardonne avec des mots. »

Esclave dans ma famille. Esclave d'une doctrine, d'un nom. Esclave de mes origines.
Esclave de ma nature même.

J'en avais juste assez de tout cela. Le souci c'est qu'au final, et parce que je reste fermement attaché à Rosenrot, je reste et demeure esclave de tout ce que je pensais avoir fui.

    « Quant à Mystery, sache une chose : tu n'es pas le seul à te targuer d'être fin psychologue. Oh ! Tu pourras certainement mener par le bout du nez la majorité des professeurs et des étudiants, mais n'oublies jamais qu'en ce monde, il y a de très bon observateurs capables de déceler la véritable nature de ceux qui se croient au dessus de tout. Je ne m'inclus pas réellement dedans mais, pour te donner un exemple parmi tant d'autres, si tu crois que ta haine à mon égard m'échappe, si tu es persuadé de ne me donner que de l'indifférence, sache que tu te trompes : consciemment ou pas, tu m'en veux, tu me hais, ce qui traduit bien qu'au final -et bien que tu vas certainement le nier-, je compte un peu dans ta vie. Plus que ce que tu voudrais, certes, mais j'y ai quand même une place. »

Oh ! Bien sûr que m'enfuir et rejoindre Orphéo m'a légèrement traversé l'esprit mais... mais ça aurait été quitté une prison pour une autre. Et puis j'ai été élevé dans la loyauté et, comme tout homme qui se respecte, j'ai tout aussi bien peur de la mort.

Alors je suis resté. Je suis resté planté là, devant cette limite que je n'avais à franchir que d'un pas.
Je suis resté devant cette ligne de la désertion.
Devant cette ligne de la véritable liberté.

    « Je compte un peu pour toi, Mikeal, et c'est ce qui me pousse à rester à tes côtés. Si ça n'était pas le cas, si tu étais réellement indifférent, tu ne serais pas si réticent à me voir, tu ne serais pas si ténu de colère et si tendu quand je suis dans les parages. Et tu ne me rappellerais pas sans cesse ce jour fatidique où je suis parti. Tu ne ferais pas les quatre cents pas dans ta chambre parce que j'ai décidé de venir à la maison. Tu ne boirais pas d'alcool fort parce que j'arrive à l'improviste et tu ne fumerais pas de joint rien que parce que tu te trouves en ma présence. »

Et j'ai choisi la solution la plus facile d'entre toutes, celle de ne partir que pour une liberté illusoire et chimérique, liberté qui en restait toutefois si belle à mes yeux. J'ai choisi le chemin le plus égoïste et le plus lâche qui soit, et pleinement conscient de cela de surcroît.

    « Ce n'est pas la peine de te chercher des excuses : je ne te dis pas ça pour entendre ta version des faits, ni même pour te foutre en rogne puisque je n'ai pas de penchants sadiques à ce jour. Je te fais simplement remarquer que tu es beaucoup plus lisible que ce que tu sembles croire et que ton orgueil et ta fierté, ces deux-là même qui te cachent les fameuses fissures de ton masque, pourraient te mener à ta perte. »

Et aujourd'hui, et alors que je scrute attentivement les traits tirés de son visage à travers mes pupilles si longtemps rongées par la solitude, je me rends compte à quel point mon geste à dû le blesser lorsqu'il était petit. Le pire, c'est qu'à chaque fois, je n'ai seulement pensé qu'à cette douleur que je m'étais infligé, qu'à ma faiblesse et ma lâcheté, alors que Mike était là lui aussi, tout seul devant la famille O'Callaghan, à tenter de restaurer de ses propres mains ce fameux honneur que je m'étais efforcé de piétiner.

    « Tu saisis ce que je te dis ou tu es trop défoncé pour comprendre ? Quand tu seras à Mystery, Mike, tu ne devras pas simplement faire attention à tes paroles et ne leur donner que des phrases toutes faites. Quand tu seras à Mystery, tu devras être sur tes gardes jour et nuit et ne pas te reposer sur tes acquis, tu devras t'adapter à de nombreuses situations, toi qui a été élevé en Noir, avec une mentalité de Noir, tu devras veiller ton attitude, tes gestes, et chacun de tes pas... »

Alors, tous les pardons du monde ne vaudront rien à côté de tout ce qu'il a dû vivre par ma faute : car je pense connaître suffisamment mes parents pour être sûr qu'ils ont dû redoubler de cruauté pour que ce qui s'était produit avec moi ne se reproduise pas avec lui.

    « …surtout quand on sait qu'une fille de Noirs est professeure là-bas et qu'il y a de fortes chances qu'elle voit à travers tes combines... Personnellement, je pense que ce sera d'elle dont tu devras surtout te méfier : parce que sa mère fait partie de Rosenrot, parce qu'elle t'a peut-être déjà vu en tant que soldat d'Anja, parce que si elle commence à te soupçonner, même rien qu'un tout petit peu mon frère, les choses pourraient rapidement tourner en ta défaveur et les conséquences seraient terribles. Et je ne crois pas que massacrer des innocents dans une autre ville pourra y changer grand chose. »

Tous les pardons du monde auraient ce goût âpre et cendré sur ma langue.
Le goût du regret.
Et de l'impuissance.
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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyJeu 18 Avr 2013 - 17:28

Je fume encore plus. Plus plus plus. Mon joint est donc bientôt fini. Et finalement, celui là est fort, très très fort. Mais j'en veux encore plus là. Alors j'en roule un autre. Mais cette fois ci, sans tabac. Et je tasse. Je tasse bien pour en mettre le plus possible. Et je m'empresse de l'allumer. Et là, c'est le noir complet.

Une voix. Une voix parle. Oh, mon frère. Mon frère qui m'a trahi quand je suis né. Qui s'est enfuit. Mon frère qui me hait sûrement. Il doit détester ce que je suis devenu. Il aurait voulu que je devienne comme lui. Mais je n'ai pas pu. Je n'ai pas su. Pour moi, je suis enfant unique. J'ai reçu l'éducation de mes parents. Une éducation stricte et sévère. Je ne suis jamais à l'école humaine. Mais j'avais des contacts sociaux. J'étudiais à Rosenrot avec d'autres enfants de famille. La magie, les maths, tout. La vieille aussi. Et elle aussi elle était dure. Vous savez quoi ? J'ai même été battu. Quand je faisais des bêtises, quand je voulais un peu d'attention. Mais je ne montre jamais cette partie de moi. De toutes façons, demain je ne me rappellerai même plus de ce que je pense là. Je ne me rappellerai plus de ce que je vais dire ou faire. Je ne suis même plus moi même. Je ne me contrôle même plus. Je ne suis plus que de l'instinct. Des sens, des pensées. Des blessures profondes et enfouies au plus profond de mon coeur, choses auxquelles je ne pense jamais alors que je suis lucide. Donc je ne peux plus le contrôler, et ça sort. Ca ne fait que sortir. Et mon frère parle donc.

- Je sais que tu vas me prendre pour un sentimental pathétique, mais contrairement à ce que tu sembles croire, t'avoir laissé ici est le plus grand regret de ma vie. Qui plus est, je m'efforce d'être honnête en te disant que j'escomptais partir d'ici avant ta naissance. Seulement... mes plans ont été complètement bouleversés quand j'ai appris que Mère était enceinte : j'avais même décidé de rester, finalement, et de brider mes envies de liberté ainsi que ma haine envers les parents. J'avais aussi pensé à t'emmener avec moi pour t'offrir une vie différente de celle que j'avais vécu, à l'abri du sang et de la solitude mais... disons que j'ai pris en compte un certain nombre de choses et que ça s'est passé autrement...

J'explose. Les meubles autour de moi se soulèvent. Certains bibelots vont même exploser contre les murs. Je hurle. Je suis furieux. Blessé.

- Alors pourquoi tu n'es pas resté Alex ?! Pourquoi ?! Te rends seulement tu compte de tout ce que j'ai du subir par ta faute ?! Tu m'as abandonné et du coup tu me détestes pour ce que je suis devenu. Et moi, je te déteste pour m'avoir abandonné. Tu m'as laissé à mon propre sort. Je ne sais pas quelle vie tu as mené lorsque tu étais enfant. Mais moi, j'ai vécu l'enfer. Je fais genre tout va bien, mais non ça ne va pas. Mon coeur est meurtri. Uniquement par ta faute. Parce que je sais que j'ai un frère, mais il n'existe pas. Il a décidé de partir quand je suis né.

Oui, je me répète. Mais j'ai les idées très floue. Au moins je fais un discours cohérent, ce qui n'est pas trop mal vu mon état.

- En plus de ça, j'ai été naïf de penser que tu rencontrerais quelqu'un qui te pousserait vers une autre voie que celles de nos parents, un peu comme moi, et je me réconfortais avec l'idée que tu aurais suffisamment de recul pour prendre tes propres décisions. Je pensais que tu vivrais une vie au dessus de tout cela. Au lieu de ça... Tu as raison de me blâmer : je ne pense pas que le profond dégoût que j'éprouve à mon égard suffise.

- Oui, extrêmement naïf, tel un vulgaire humain. Les parents ont changé. Tout leur système d'éducation. La vieille m'a appris beaucoup de trucs, me battant quand ça n'allait pas. Me battant quand je faisais des conneries. Me battant quand je pleurais à cause des coups. "Tu es un homme. Un homme ne pleure pas. Sinon c'est que tu es faible, comme un humain. " j'avais cinq ans. Tu veux savoir pourquoi je déteste tant les humains ? Voilà pourquoi. Sans eux je n'aurais pas été battu. On ne m'aurait pas comparé aux sans pouvoir. J'ai donc enfoui tous ces souvenirs douloureux.

Les meubles que j'avais soulevé malgré moi retombent lourdement sur le sol, sans casse.

- Et puis, sache que je ne m'excuserais plus de mon absence. Je ne m'excuserais plus non plus de ma lâcheté vis-à-vis de toi. Pas par égoïsme, ni par orgueil, mais simplement parce que ça n'aurait aucun sens et parce que ce ne sont pas des choses que l'on pardonne avec des mots.

Je lève la tête, et avec toute la haine dont je suis capable, je lui crache à la gueule quelques mots.

- Encore heureux. Jamais tu ne pourras être pardonné de ce que tu m'as fait. Tu m'entends ?! Jamais ! Parce que c'est à cause de toi tout ça. TA FAUTE. Tu vois tous ces tatouages que j'ai ? - j'enlève mon haut - c'est uniquement pour cacher des marques. Des cicatrices, des brûlures, des blessures. Ta faute.

- Quant à Mystery, sache une chose : tu n'es pas le seul à te targuer d'être fin psychologue. Oh ! Tu pourras certainement mener par le bout du nez la majorité des professeurs et des étudiants, mais n'oublies jamais qu'en ce monde, il y a de très bon observateurs capables de déceler la véritable nature de ceux qui se croient au dessus de tout. Je ne m'inclus pas réellement dedans mais, pour te donner un exemple parmi tant d'autres, si tu crois que ta haine à mon égard m'échappe, si tu es persuadé de ne me donner que de l'indifférence, sache que tu te trompes : consciemment ou pas, tu m'en veux, tu me hais, ce qui traduit bien qu'au final -et bien que tu vas certainement le nier-, je compte un peu dans ta vie. Plus que ce que tu voudrais, certes, mais j'y ai quand même une place.

- Et toi, tu crois uniquement ce que tu vois. Tu ne me connais que lorsque je suis avec toi. Ne crois pas que je suis comme ça tout le temps. C'est mon comportement alors que tu es en ma présence. C'est le comportement que j'ai vis à vis de toi. Ce n'est pas ma façon habituelle de me comporter.

D'autres bibelots se font projeter contre les murs. Il y a désormais des bouts de verre partout.

- Je compte un peu pour toi, Mikeal, et c'est ce qui me pousse à rester à tes côtés. Si ça n'était pas le cas, si tu étais réellement indifférent, tu ne serais pas si réticent à me voir, tu ne serais pas si ténu de colère et si tendu quand je suis dans les parages. Et tu ne me rappellerais pas sans cesse ce jour fatidique où je suis parti. Tu ne ferais pas les quatre cents pas dans ta chambre parce que j'ai décidé de venir à la maison. Tu ne boirais pas d'alcool fort parce que j'arrive à l'improviste et tu ne fumerais pas de joint rien que parce que tu te trouves en ma présence.

Je baisse la tête. Je m'effondre à terre, à genoux. Ca fait mal sur le coup mais je pleure. Tout ce qu'il dit est vrai et je ne peux rien y faire. De toutes façons, je ne cherche pas à cacher la vérité. Pas dans l'état dans lequel je suis. Je sanglote. Mes épaules remuent au rythme des larmes qui coulent. Je renifle bruyamment et je n'arrive à rien stopper. Je suis à terre, faible. Mais cela m'importe peu.

- Ce n'est pas la peine de te chercher des excuses : je ne te dis pas ça pour entendre ta version des faits, ni même pour te foutre en rogne puisque je n'ai pas de penchants sadiques à ce jour. Je te fais simplement remarquer que tu es beaucoup plus lisible que ce que tu sembles croire et que ton orgueil et ta fierté, ces deux-là même qui te cachent les fameuses fissures de ton masque, pourraient te mener à ta perte.

Je reste dans mon mutisme.

- Tu saisis ce que je te dis ou tu es trop défoncé pour comprendre ? Quand tu seras à Mystery, Mike, tu ne devras pas simplement faire attention à tes paroles et ne leur donner que des phrases toutes faites. Quand tu seras à Mystery, tu devras être sur tes gardes jour et nuit et ne pas te reposer sur tes acquis, tu devras t'adapter à de nombreuses situations, toi qui a été élevé en Noir, avec une mentalité de Noir, tu devras veiller ton attitude, tes gestes, et chacun de tes pas …surtout quand on sait qu'une fille de Noirs est professeure là-bas et qu'il y a de fortes chances qu'elle voit à travers tes combines... Personnellement, je pense que ce sera d'elle dont tu devras surtout te méfier : parce que sa mère fait partie de Rosenrot, parce qu'elle t'a peut-être déjà vu en tant que soldat d'Anja, parce que si elle commence à te soupçonner, même rien qu'un tout petit peu mon frère, les choses pourraient rapidement tourner en ta défaveur et les conséquences seraient terribles. Et je ne crois pas que massacrer des innocents dans une autre ville pourra y changer grand chose.

Je me relève, enragé.

- Je connais mon travail, ne me dis pas ce que je dois faire. Et merci, je sais qu'une Sullivan est la bas. J'ai fait quelques recherches tout de même. Ne me prends pas pour un imbécile fini, tu ne connais rien de moi tu m'entends ? RIEN !

Je détourne la tête, dégoûté de tout ça. Je veux juste qu'il s'en aille. Les larmes continuent toujours de couler, silencieusement. Alors, un réflexe de gamin s'impose à moi.

- Va-t-en.

Je l'ai dit extrêmement bas. Trop bas pour qu'une personne normale puisse le percevoir. Mais son don lui permet de l'entendre, j'en suis sur.

Alors, je reprends mon tee-shirt qui avait échoué par terre et pars en courant en direction de ma chambre. Je manque de tomber plusieurs fois à cause des tapis, des meubles et autres choses que l'on peut trouver dans une maison. Je tombe dans les trois marches qui me séparent de ma chambre. Je me relève en vitesse, rentre dans mon périmètre de sécurité, claque la porte et m'affale sur mon lit.

Je continue de pleurer mais là, un détail me revient. J'ai oublié de verrouiller la porte. Je tape des pieds sur mon matelas, tel un enfant en colère. Mais en colère je le suis. Mais je n'ai plus la motivation de me relever. Alors je crie dans mon oreiller, je crie de toutes mes forces, priant pour que cela reste silencieux au reste du monde.
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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyDim 28 Avr 2013 - 22:30

C'était il y a longtemps. Nous étions dans la cuisine, Harry, Meda, leur fille Kimberley et moi, et je les regardais rire d'un rire éblouissant.

J'étais de trop.
J'étais de trop et je me faisais l'effet d'un mendiant qui voulait leur voler quelques miettes de bonheur.

En me voyant si pensif, Meda avait demandé à Kim d'aller jouer avec son papa sur la balançoire, dans le jardin : la petite ne se l'était pas fait dire deux fois et, une fois sortis, ma très chère amie m'avait doucement soufflé :

    « Qu'est-ce qui ne va pas, Alex ? Tu penses encore à Mikeal ? »

Je m'étais tourné lentement vers elle et lui répondit, d'un ton désabusé :

    « Meda, crois-tu que tous les gens qui sourient sont heureux ? »

Elle m'observa quelques secondes, silencieuse, comme interloquée par la tournure de ma question, puis murmura :

    « Il y a des gens qui sourient parce qu'ils le sont, oui, mais il y en a d'autres qui sourient même lorsqu'ils sont tristes. Par abandon. Par résignation. Et quand je les regarde, quand je les observe attentivement, je me demande toujours comment ils font. Comment ils font pour sourire en souffrant...

    - Parce que pleurer, c'est déjà vivre. Parce que pleurer, c'est déjà exister. Comment savais-tu que je pensais à lui ?

    - Parce que tes yeux, d'habitude si brillants de joie et si éclatants de vie, s'éteignent comme un feu de bois sous une averse. Honnêtement, quand je te vois comme ça, je me prépare à te voir éclater en sanglots. À chaque fois. Et ça m'agace quand tu ne le fais pas parce que je sais que tu en meurs d'envie...

    - Mais ?

    - Mais je ne sais jamais si je dois me réjouir ou non quand je vois tes pupilles rester sèches : parce qu'elles sont dénuées de souffrance et de joie, et parce que je dois me contenter de n'être que le témoin de tes plaintes silencieuses.
     »

Je me souviens. Je me souviens avoir pensé que ce sont les larmes qui veulent couler sans le pouvoir qui nous coûtent le plus. Parce que ce sont les souffles écrasés dans les poitrines devant l'inébranlable.

Je m'étais dit que je ne pleurais pas pour me punir.

« Pleurer, c'est déjà vivre, c'est déjà exister », n'est-ce pas ? Et bien là, en considérant les larmes de Mike qui coulent le long de ses joues, je me dis qu'il y en a tout de même qui attendent des années et des années avant d'y parvenir.

Avant de parvenir à lâcher prise et à pleurer toutes les larmes de son corps.

Comme moi, comme lui. Ceux-là, quand ils sentent que les larmes leurs montent au bord des mirettes, ils savent que le moment est venu de se laisser enfin aller, un peu comme s'ils pouvaient se reposer pour la première fois depuis longtemps, au lieu de tout contrôler.
Comme s'ils jouaient au poker et, pariant en vain contre la tristesse, ils se couchent et perdent la partie.

Je savais bien que Mikeal avait besoin de me cracher à la figure tout ce qu'il étouffait depuis si longtemps.

Pour se libérer enfin des chaînes du passé.

Ne pensez-vous pas que l'on peut être heureux quand on a, comme ça, l'impression de s'être enfin libéré d'un poids considérable ?

    « Va-t-en. »

Je le regarde déguerpir en un centième de seconde, la main tendue dans le vide dans l'espoir fou de le retenir. J'ai envie de lui hurler de ne pas partir, de revenir, de vider son sac jusqu'à la fin. Je ferme les yeux. J'ai le cœur qui tremble quand je pense à chacune de ses larmes et qui se déchire quand j'entends à nouveau sa voix dans ma tête me dire que tout est de ma faute.

Parce que ça me met devant le fait accomplit. Et parce que c'est lui qui le dit que j'en ressens la douleur doublement : ses mots ont l'âcreté d'un aube froid, glacial, qui promet la lumière et la garde en égoïste.

Je salue les ans qui fuient mon regard et je baisse la tête sur le passage de mes remords, de mes regrets. Les échos des ricanements des jours passés font rejaillir ce dont je ne veux plus, ce dont je n'ai plus voulu, dès lors qu'il était parti. Une souffle froid paresse dans l'air comme un souvenir qui résiste.

Son nom est resté pur et indélébile dans le voile de mes tourments.

Il souffre. Je suis triste.
C'est si simple à dire que ça tombe de ma bouche avant que je n'ai eu la force de le rattraper. C'est comme une évidence, comme les larmes -ses larmes- qui parfois débordent et veulent noyer le monde, comme ce brouillard amer qui vient serrer ma gorge.

Un regret, ce regret, l'entendez-vous? Car il larmoie dans les sanglots du monde. Et la douleur, cette douleur, la sentez-vous? Elle gémit au creux du cœur assombri des hommes.

J'entrepris de traverser les couloirs et de le rejoindre dans sa chambre -là où je sais qu'il s'est réfugié. Mes pieds m'avaient alors précautionneusement emmené devant la porte de celui-ci et ma main se posa inconsciemment sur la poignée, qui sur le coup semblait me narguer, mais n'alla pas plus loin. J'attendis, incapable d'esquisser le moindre mouvement.

À l'écoute.

Puis, résigné à aller plus loin, je commençais à parler à travers la porte :

    « Mike, je veux juste te dire que tu te trompes sur un point : quoi que tu dises, quoi que tu fasses, quoi qu'il advienne de toi, sache je serais toujours incapable de te haïr. Mais je vais m'arrêter là, parce que je veux que tu aies les idées claires pour poursuivre cette conversation avec toi. Alors, je pense qu'il est grand temps pour moi de partir. Mais je reviendrais bientôt, très bientôt et, d'ici là, j'espère que tu seras prêt à écouter tout ce que j'ai à te dire, sans te plaindre, sans te défiler. Parce que, moi, j'ai décidé que je ne m'enfuirais plus devant toi. »

Et dans un silence de mort, je tourne les talons et m'éloigne.

Si on m’avait montré la terre avant de naître en me demandant de choisir mes parents, ça n'aurait sûrement été pas eux que j’aurais désigné. Ainsi, je t'aurais épargné toutes ces souffrances. Et tous ces regrets.
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Mikeal O'Callaghan
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MessageSujet: Re: A la gloire de mon frère [PV Bro ♥]   A la gloire de mon frère [PV Bro ♥] EmptyDim 28 Avr 2013 - 22:56

Je suis affalé sur mon lit, continuant de pleurer, de sangloter. Heureusement que la famille n'est pas là, je me serais fait sérieusement engueuler sinon. Tous ces souvenirs enfouis qui sont remontés à la surface, rien que par sa présence, rien que par ces dires. C'est si cruel. Et moi, me voilà donc, faible. Voilà ce que je suis, faible. Et je suis aussi un lâche, vu que je me suis enfui face à lui.

J'entends des pas dans le couloir, qui se rapproche de ma porte. Le parquet sous le tapis qui craque. Décidément, il ne sait toujours pas où il faut marcher pour être discret. Même moi, qui n'entend pas mieux que la normale, sait où il ne fat pas marcher. Il devrait le savoir. Mais c'est vrai, il est parti depuis trop longtemps. Il a oublié. Sait-il qu'on aurait sûrement vécu plus heureux, tous les deux, s'il était resté ? Les combines, on les aurait partagés. Il aurait été un vrai frère, un frère d'arme même. S'il déteste tant ça l'idée d'être un sorcier noir, il n'aurait pas souhaité la même chose pour moi, il m'aurait montré sa voix. Mais il ne l'a pas fait, c'est pour ça que je suis un homme cruel aujourd’hui.

Les pas s'arrêtent. Il est devant ma porte, je le sais. Pourtant, il ne fait pas tourner la poignée. Il ne rentre pas dans ma chambre. Elle n'est même pas verrouillée. Même à distance je n'ai pas voulu le faire. J'ai voulu lui laisser une chance, de venir consoler son frère. C'est ça, c'est une chance que je lui laissé, mais il ne la prend pas. Et après, il veut qu'on se rapproche. Décidément, il ne comprend rien. Alors les larmes continuent de couler.

- Mike, je veux juste te dire que tu te trompes sur un point : quoi que tu dises, quoi que tu fasses, quoi qu'il advienne de toi, sache je serais toujours incapable de te haïr. Mais je vais m'arrêter là, parce que je veux que tu aies les idées claires pour poursuivre cette conversation avec toi. Alors, je pense qu'il est grand temps pour moi de partir. Mais je reviendrais bientôt, très bientôt et, d'ici là, j'espère que tu seras prêt à écouter tout ce que j'ai à te dire, sans te plaindre, sans te défiler. Parce que, moi, j'ai décidé que je ne m'enfuirais plus devant toi.

Les pas repartent. Oui, il a laissé passer sa chance. Mais au moins, il ne me déteste pas. Ça me fait du bien de savoir ça. Mais les larmes continuent de pleurer. J'aurais voulu qu'il rentre. J'aurais voulu qu'il s'assoit à mes côtés. J'aurais voulu retourner petit garçon et faire un câlin à un frère protecteur. Mais lui est aussi lâche que moi, il s'en est allé. Alors je continue de pleurer. J'aimerais bien un chocolat chaud. Mais j'ai la flemme de bouger, et je ne veux pas que quiconque me voit dans cet état. Mon frère c'était déjà trop. Mais d'un autre côté je suis content qu'il ai pu voir ça.

Finalement, je n'ai pas le temps d'envoyer un SMS à Savannah que je m'endors déjà, sur mon oreillé trempé, épuisé.



Je m'étire. J'ai mal aux yeux. Mais j'ai extrêmement bien dormi, je ne sais pas ce que vous en pensez. Je me lève donc et baille. Je me suis endormi tout habillé, oups. J'ai tout oublié de la soirée d'hier. Il y avait mon frère. Beurk, c'est vrai que j'ai passé la soirée avec cet idiot. Ce misérable. Je ne cherche pas à en savoir plus et file sous la douche, avant d'aller prendre mon petit déjeuner, bien servi par ma Savannah.


L'homme avait tout oublié.
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