Play Music With Me

Sujet: Play Music With Me Ven 27 Avr 2012 - 18:54

Je suis à plus de 500km de chez moi. Tout ça pour désobéir aux ordres parentaux, une fois de plus. Parce que bien que je sache chanter, ils s'en foutent royalement. Enfin bon, je suis majeur et vacciné et j'ai toujours fait ce que je voulais de ma vie. Donc ce n'est pas maintenant que cela va s'arrêter.

Me voilà en train de coller des affiches un peu partout dans le quartier.

Avis aux amateurs qui veulent faire de leurs rêves un métier.

Bonjour à tous, Messieurs et Mesdames les Noirs. Vous savez jouer d'un instrument ? Venez donc auditionner pour former un splendide groupe de musique. Rejoignez moi :

ASA Audio Sound Arts Recording Studio
Nalepastrasse 18-50, tonstudio & aufnahme studio, 12459 Berlin

Je suis à vous toute cette semaine de 8h à 20h.
Venez nombreux car si vous êtes retenu, nous ferons le tour du monde !

Noirs. En espérant qu'ils se reconnaîtront. C'est surtout des Sorciers que je veux, évidemment. Je pense qu'il y aura pas mal d'humains aussi, malheureusement. Je les enverrai balader, sûrement.

Lorsque toutes mes affiches ont fini d'être collées, je vais dans le studio et poste la même annonce sur Internet. Internet, cette chose attirera sans doute beaucoup de monde. J'envoie également des messages à quelques unes de mes connaissance. J'inclus aussi Malcolm dedans.

Yoo bro' ! Je fais une audition à Berlin pour tenter de former un groupe de musique. T'es partant ? Si oui, je suis à :
ASA Audio Sound Arts Recording Studio
Nalepastrasse 18-50, tonstudio & aufnahme studio, 12459 Berlin
Toute cette semaine de 8 à 20h. En espérant voir ta face...
Mike

Une bonne chose de faite. J'ouvre la pièce qui servira de Salle d'attente. Je mets même des affiches pour dire que c'est ici. Qu'est-ce que je suis bien organisé ! Je vais me chercher un casse croute dans le coin. Ca tombe bien, il y a un Subway au bout de la rue. Je prends donc mon sandwich et revient au Studio. au moins, personne ne doit amener ses instruments, tout est fourni ici. Mais si quelqu'un pète quelque chose, il aura à faire à moi. Elle est chère la caution bordel !

En attendant que les premiers candidats arrivent, je prends une guitare acoustique, branche le micro et les amplis. Je gratte quelques accord pour l'accorder. Me voilà prêt.

Ho Ho Hopefully

Je me laisse bercé par les accords que je produis. Doucement, tout doucement je sens la musique s'insérer en moi. Je commence à chanter.

December first
I'm in a foreign state
I'm running late
I'm all alone
Wishing I was somewhere with you baby
She's got a way of making things okay
When she's not around
When she's not around I'm going crazy

Je commence à sourire, toujours enivré par cette douce mélodie, comme toujours.

Ho ho hopefully
This holiday will make us believe that
We're exactly where we're supposed to be
And we're ho ho hoping that
We all come back and as a matter of fact I know
We're exactly where we're supposed to be
Together by this christmas tree

J'entends du bruit. Quelqu'un arrive. Qu'il vienne, je veux finir ma chanson, je suis uniquement devant mon micro, il n'y plus rien qui m'importe. Je continue de sourire.

We go together like the winter and a sweater and she makes me feel
She makes me feel alive inside
And when I look into her eyes I see the blue and green like christmas lights
Like Christmas light, oh what a sight
She's says I've got a way of making everything okay
She's not alone, she's not alone and never will be

Ho ho hopefully
This year I'll have you alone

Cet étranger arrive dans la pièce mais j'ai les yeux fermés. Je l'entends juste tirer une chaise et s'assoir, me regardant et m'écoutant, pendant que je continue de chanter.

Baby I want you alone

Ho ho hopefully
This holiday will make us believe that
We're exactly where we're supposed to be
Exactly where we're supposed to be
And we're ho ho hoping that
We all come back and as a matter of fact I know
I'm exactly where I need to be
With you by this christmas tree
Together just you and me
Together by this christmas tree

Je garde les yeux fermés encore quelques secondes, le temps de respirer un petit peu avant de devoir faire les présentations. J'ouvre les yeux et voit un homme que je ne connais pas du tout. Sorcier ou humain ? Je n'en ai pas la moindre idée, je suis trop secouée par la musique que je viens de jouer. Oui, la musique m'émut. C'est d'ailleurs la seule chose qui peut me faire avoir des sentiments comme l'amour ou la tristesse. Je sourirais même si je sens que la musique est triste. Je n'aimerais personne même si la musique nous fait tomber amoureux de tout le monde. Non, moi je suis amoureux de la musique.

Je pose la guitare à sa place, m'avance devant l'homme qui est toujours assis. Je tends la main pour serrer la sienne.

- Mike, enchanté. Je vous en prie, prenez place.

Je lui montre le studio avec tous les instruments à porté de main. Absolument tout. J'ai vraiment choisi le bon studio moi. Il ne me reste plus qu'à savoir qui il est réellement, en espérant que la musique ne me refera pas tomber dans un endroit où je suis incapable d'en sortir. J'aurai dû faire des présélections. Sans la musique, pour savoir qui ils sont réellement. Enfin, je verrais ça plus tard au pire, ça deviendra les post sélections.

HRP:

Sujet: Re: Play Music With Me Sam 28 Avr 2012 - 2:22

Some days, they taste like lemonade! Some days, can feel like razor blades!

Allongé dans mon canapé, à regarder le plafond comme si je pouvais voir à travers la culotte de la voisine du dessus qui porte toujours des jupes très courtes, je marmone des paroles incompréhensible. Je résous des problèmes tels que ceux de la vitesse lumière. Je ne sais pas pourquoi, cela m'amuse. Savoir que j'ai au moins réussit à trouver la solution de toutes les études des plus grands scientifiques du monde sur les problèmes de l'humanité, c'est plutôt agréable.
J'attrape soudainement un garrot sur la table basse, enserre mon bras gauche avec, et attrape ensuite une seringue d'héroïne. Je regarde ma veine gonfler et j'enfonce l'aiguille dans le tube violet qui apparaît progressivement sous ma peau blanche. J'appuie sur l'embout, déversant la drogue dans mon circuit sanguin. Je sens le liquide passer par chaque partie de mon corps avant d'atteindre mon cerveau. Un soupir de soulagement et de bonheur sort de ma bouche, j'enlève mon garrot, et je continue à regarder le plafond d'un air morose.

Le silence est pesant. J'entends les tic-tac incessants de la pendule de la cuisine ainsi que les pas de la voisine du dessus. Pourquoi elle porte des talons dans son appartement cette conasse? Sans changer de position, j'attrape rapidement la télécommande, j'appuie sur un bouton au hasard, et la télé sort de sa veille sur une chaîne quelconque diffusant une série débile. Je monte le son au maximum, on n'entend plus que ça dans tout le petit immeuble. Puis je tâte sous mon canapé pour mettre enfin la main sur un revolver. J'enlève la sécurité et je recharge, avant de pointer le canon vers la fenêtre ouverte et de tirer toutes mes balles. Les coups de feu sont pratiquement couverts par le son de la TV, on ne les entend que très légèrement. Puis je jette l'arme dans un coin, elle s'en va, glissant sur le parquet, rencontrer la plainte près de la cheminée. Je remet la télé en veille, et le bruit s'arrête aussitôt. Mon horloge continue de fonctionner, et la voisine a arrêter de bouger. Ou alors elle s'apprête à venir se plaindre, encore.

J'entends un grand bruit dans les escaliers, une personne qui descend à toute vitesse, taille moyenne, poids moyen, talons hauts, Vercace, taille 40. Qu'est-ce que je disais. On frappe à la porte. Je ne sais pas si je vais aller ouvrir, mais ça ne sert à rien de faire comme si je n'existais pas, elle sait très bien que la télé c'était moi. Avec un grognement rauque, je m'extirpe du canapé dans lequel j'étais si bien. J'avance nonchalamment vers la porte, me souvenant que je porte qu'un caleçon, je souris légèrement, avant d'ouvrir la porte à la volée, redevenant impassible.
- C'est vous avec la télé?[/color] Commence t'elle directement.
Je hausse les sourcils.
- Oui. Je m'ennuyais. Dis-je simplement avec dédain.
- Oh, oui bien sûr! Dit elle en levant les bras au ciel, en signe ironique d'évidence. Et moi je crois que ça ne va pas ennuyer la police de venir vous en toucher deux mots.
Pétasse. Un jour je t'attrape, je t'attache par les pieds au plafond et je te viole. Mais violer sa voisine c'est pas une bonne idée, je n'ai pas envie de déménager. Et je suis très discret pour les méfaits, alors autant ne pas le faire.
- Et moi je pense que vous devriez baisser le volume quand vous baisez.
Et je claque la porte. J'attends quelques secondes, et je l'entends enfin remonter.

Je regarde la pièce, puis je hausse les épaules et me dirige vers la salle de bain. Je laisse mon caleçon tomber à terre et j'entre dans la douche. L'eau chaude coule sur ma peau. Je me savonne, et je me rince, puis je me sèche. Ma vie est passionnante. J'attrape une autre serviette et entoure ma taille avec. Je sors, et j'entre dans le salon en poussant les porte comme un cowboy pousserait les portes d'un saloon. Les portes vont s'écraser contre le mur, rebondissent et se referment légèrement après mon passage. Je vais m'asseoir à la table, et je soulève l'écran de mon ordinateur. Reflex, j'ouvre ma boîte mail. 5364 messages, et encore une longue journée qui s'annonce.
Je ne vais pas les lire un par un. Juste certains. Ce sont des clients potentiels.
Le premier: « Bonjour Mr O'Shea,
Je voudrais que vous éliminiez le chat de ma sœur car il a mangé mon poisson rouge. »
J'explose de rire. Je le supprime. Un enfant de 12 ans qui me demande de tuer un chat. Les Sorciers Noirs sont respectables, mais ils feraient bien d'apprendre à leurs enfants que je suis pas un dératiseur. Dire qu'il y en a plus des ¾ qui sont du même genre. Finalement je décide de tout effacer.

Je me lève et je vais chercher une brique de lait dans le frigo. Je bois directement à l'objet. J'entends alors mon pc lancer une alerte. Tous les messages ont étés supprimés. Puis une autre à laquelle je ne m'attendais pas me fait renverser un peu de lait sur mon torse. Je m'essuie la bouche, et je fonce sur l'ordinateur. Je lis le nom du destinataire et je souris pour moi même.

Yoo bro' ! Je fais une audition à Berlin pour tenter de former un groupe de musique. T'es partant ? Si oui, je suis à :
ASA Audio Sound Arts Recording Studio
Nalepastrasse 18-50, tonstudio & aufnahme studio, 12459 Berlin
Toute cette semaine de 8 à 20h. En espérant voir ta face...
Mike

Je souris de plus belle. Mike, je l'apprécie vraiment beaucoup. Parce que je n'ai pas d'amis. J'en ai un. Et c'est lui.
Je ne renvois pas de réponse, je ferme la boîte mail et j'ouvre l'explorateur. J'achète un billet pour Berlin sur le site de l'aéroport d'Heathrow, et je ferme mon ordinateur d'un air satisfait.

Sujet: Re: Play Music With Me Sam 28 Avr 2012 - 22:08

Il va un jour falloir que je pense à changer ce sommier. Il est d'un goût affreux. Tous les matins, quand je me lève, je repère cette affreuse couleur à mi-chemin entre le blanc cassé et le rose pâle. C'est tellement moche. Je pense que ça pourrait s'égayer un peu si j'éclate la tête du mec à l'étage dessus. Un peu de rouge ne ferait pas de mal. Parlons de ce mec à l'étage. Il est juste au-dessus de chez moi. Logique. Mais il fait un tapage monstre tous les soirs. C'est ignoble. J'en ai du mal à dormir. Si la cause est cette espèce de pute en haut talons que je rencontre tous les soirs dans les escaliers, elle risque bien de finir par tomber. Malencontreusement. Du troisième étage. Triste fin.

J'ouvre les yeux pour la je-ne-sais-combientième-fois-de-ma-vie. Je fixe ce plafond qui laisse présager la couleur de mon sommier. Vous allez voir, un jour, je vais me rebeller et changer les murs. L'avantage des murs moches, c'est qu'on se met à acheter beaucoup de posters. Et c'est le cas. On ne voit plus cette couleur délavée. Horrible. Je comprends pourquoi cet appartement n'est pas vraiment cher. S'il y a bine une personne que je n'extorque pas, c'est le propriétaire du bâtiment. Je tâche d'être une personne réglo pour éviter de me faire repérer par la police magique. Et je fais mes courses à des endroits différents. Oui, je fais très attention à mon entourage. Sauf quand je stresse ou que je m'ennuie. Et pour rester clair, je m'ennuie souvent. Plus souvent que lorsque je stresse. Bref, mes propos n'ont absolument aucun intérêt. J'enfile un sweat par-dessus mon caleçon et m'engage dans la salle de séjour. C'est encore un peu le bordel. Je ramasse un sac de chips qui traîne par terre. Je cherche le chien, parce que pour qu'un paquet de nourriture resté au sol toute une nuit survive, c'est que l'aspirateur sur patte se sentait mal.

Je me dirige vers l'endroit favori de Truc ou Chose. La grosse touffe de poil ne lève même pas la tête. Attendez, parce que la bestiole est intelligente. Elle va attendre que je me penche sur elle pour que je me reçoive une grosse léchouille. Et après, la bestiole se plaindra parce que je lui fait subir mille et une tortures. Les chiens sont de bien étranges animaux. Un chat ne m'aurait pas dérangé. Mais un chien, surtout vu le calibre de celui-ci... C'est déprimant. Bref, je donne un léger coup de pied au chien. Enfin, si on peut appeler un coup de pied. Il ne répond toujours pas. Allons bon. Je me décide à m'accroupir près de lui. Il ne bouge toujours pas. Si c'est une blague, c'est pas marrant. C'est la bouffe qui était pas bonne ? J'en sais rien. Je passe ma main dans les grands poils de l'animal. Il m'inqu... hrm. Voyons. Il n'est pas mort quand même ? L'animal n'a que 12 ans. Passons. Je me relève. J'entends le gémissement du chien. Je soupire. Allons bon, je suis sûr qu'il a encore mangé quelque chose de pas bon. Il est temps que je fasse le ménage ici. Je me dirige vers l'ordinateur. L'animal essaye de bouger. Je me retourne et lui lance un regard tueur :

-Bouge encore d'un micromètre et je t'attache les pattes.

En fait, c'est à force de regarder les symptômes de la bête que j'ai deviné qu'il fallait que je l'emmène chez le vétérinaire. Vous savez, j'ai jamais demandé à avoir un animal. Et voilà qu'il faut en plus que je fasse attention à lui. C'est un problème d'estomac apparemment. Je m'en doutais. En tout cas, je ne vais pas m'improviser vétérinaire ni pharmacien pour animaux. Donc je vais devoir y aller. Puisque l'animal ne peut pas bouger, il va falloir faire venir l'humain chez moi. Faire venir un humain chez un sorcier noir. Vous comprenez le hic là ? Et sans le tuer en plus. C'est absolument impossible. Mais je me ferai repérer si ça s'ébruite. Alors non. Je saisis le combiné et patiente cinq bonnes minutes. Bon. Allons-y. Je cherche sur internet le numéro d'un vétérinaire à domicile. Et voilà, Mr Smith. Vraiment original. Passons. Il arrive d'ici vingt minutes. Je raccroche. Maintenant, il va falloir ranger le foutoir. Et rapidement. [...]

On sonne à la porte. Mon dieu, il est déjà là. J'ai mis mes armes à hors de portée de ma main. On sait jamais. Je suis un peu comme un gosse quand mon adrénaline monte pour rien. J'ouvre à la porte. Je me suis habillé, vous pensez quoi ? Je me présente et emmène le vétérinaire jusqu'au chien. Il est couché sur le côté. Il a l'air de mal respirer. Je soupire un peu avant de laisser le vétérinaire faire ce qu'il doit faire. Il se pose des questions. Notamment pourquoi je ne m'intéresse pas à ce chien. Bordel, si je ne m'y intéressais pas, j'aurai foutu ce chien dans une poubelle. Or, en dépit de mon aversion pour les humains, j'ai appelé un représentant de cette faune en ma demeure. Mais le vétérinaire n'en saura rien. Quoiqu'il en soit, après dix bonnes minutes de recherche, le vétérinaire m'indique son verdict. Un sténose. C'est quoi ça ? Un corps étranger dans l’œsophage de l'animal. Et ça veut dire hôpital d'urgence. Ça veut dire dépenser des sous. J'espère que j'ai une bonne assurance. J'espère vraiment. Évidemment que je suis assuré. On ne sait jamais. Bref, en gros, je vais devoir emmener l'animal aux urgences. Et le pire c'est que je dois le faire avec le vétérinaire sur le dos. Les humains font trop confiance. En moins de dix minutes il m'a tourné le dos plus de vingt fois. Mais je tiens bon.

À notre arrivée à l'hôpital, on me bassine pendant une bonne heure. Oui, je dois expliquer j'ai un chien depuis dix ans, mais je n'ai pas de papier pour lui, pas de nom ni rien de tout ça. Et vous savez où cette bêtise me mène ? Eh bien, à la sortie de l'hôpital, je vais devoir adopter cet animal officiellement. C'est la première que la bestiole me fait un coup comme ça, et j'espère bien que c'est le dernier. J'inspire profondément, et ce n'est qu'une heure et demi plus tard que je me retrouve chez moi, tout à fait seul.

J'observe mon ordinateur allumé et saisis un poignard qui traînait dans mes étagères. Je le fais tourner dans ma main, tout en parcourant les pages internet. C'est d'un ennui. Je m'enfonce dans ma chaise jusqu'à ce que le sol me paraisse soudainement plus près. Je manque de tomber. Je viens de tomber sur une étrange page internet. Bon, c'est la page d'un studio situé à Berlin. Mais il y a quelque chose de plus intéressant... je répète l'annonce à haute voix avant de sourire brusquement. Noirs... avec un grand « N ». Pas de doute possible, c'est une invitation. J'envoie balader le poignard qui vient se planter dans le mur, entre deux posters. Allons-y. De toute façon, le chien ne va pas sortir de sitôt de l'hôpital. J'ai bien le temps d'acheter une place pour Berlin. J'inspire profondément et parcoure les fenêtres pour chercher une place d'avion pour Berlin. C'est un peu cher, mais tant pis. L'homme qui a posté l'annonce est bien étrange. Il n'a pas donné son nom, ni ses coordonnées. Ça m'amuse. J'aime bien le mystérieux. Le prochain vol est pour demain après-midi. Parfait. Comme ça, j'ai le temps de respirer. Je détache le poignard planté dans mon mur et va chercher ma guitare. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas utilisé, mais j'avais un bon niveau. J'ai toujours eu un bon niveau. Je gratte quelques accords avec le bout du poignard, comme s'il s'agissait d'un médiator. On me sent un peu hésitant, mais je reprends rapidement du service. Ben voilà. J'entends mon imprimante qui travaille. Voilà, la place est réservé pour mardi.

Maintenant, on a plus qu'à attendre.

Sujet: Re: Play Music With Me Sam 12 Mai 2012 - 19:41

Mes oreilles, ma tête, au secours...
En plus la salle d'attente est remplie d'humains. Comme depuis que les auditions ont commencé. Je ne sais même pas combien de personnes sont passées devant moi, tous des humains, pas un seul avec une once de magie. Où sont ces sorciers noirs que je voulais ?

En plus, ces humains se prennent pour des dieux. Le tout premier avait une guitare électrique avec lui, une Gibson. Mais c'est juste pour se la péter. Il ne savait même pas où on branchait l'ampli. Il fait comment chez lui ? Sa guitare ? Mal accordée, pour ne pas dire pas du tout. Et en mauvais état en plus de ça. Un petit bijou et il n'en prend même pas soin. Ces humains n'ont aucun respect. Il a commencé à gratter les cordes. Je crois avoir reconnu le rythme d'une des chansons d'AC/DC, mais je n'en suis pas sûr. Il était à fond dedans et moi je m'effondrais. Je n'ai jamais demandé ça. Je veux des personnes qui savent jouer.

Enfin, je me repose un peu avant qu'un autre humain arrive devant moi. Je n'ai plus la foi de sourire ou même de me présenter. J'en ai ma claque. Qui sait jouer de la musique ici ?! Personne ?! A croire ...

Une fille arrive, sans prévenir. Elle pue l'humaine, comme tous ceux d'avant. Elle prend la guitare acoustique, fais quelques notes avant d'accorder la guitare. C'est déjà ça. Voyons voir ce qu'elle donne maintenant, et vais-je accepter de la prendre vu sa condition ?

- Le micro est branché ?

J’acquiesce. Elle ne branche pas la guitare mais sa voix est douce. Pourquoi n'es-tu pas une sorcière ma petite ?

Elle commence à gratter les cordes de la guitare, elle ferme les yeux et s’imprègne de la mélodie. Moi, j'ai les yeux grands ouverts derrière la plaque de plexiglas qui me sépare d'elle et je l'observe. Elle bouge le bassin, délicatement, sur le rythme de la chanson. Elle ouvre la bouche et la pièce s'emplit de sa voie, sans couvrir la guitare. C'est si beau.

Je ne fais pas forcément attention aux chansons que choisissent les gens. Ce que je veux c'est leur talent musical, c'est tout. Je la rejoins dans la salle, prends un autre micro que j'allume et commence à chanter avec elle.

Nothing feels right when I'm left here on my own
Left last night
It seemed like I waited too long
Are you ever going to see everything you mean to me?
I'm trying really hard to believe

Je la surprends : elle ouvre les yeux en etendant ma voix, mais elle me sourit. sourire que je lui rends.

Every time you walk away or run away
You take a piece of me with you there

Come back to me
You smile and you make my life complete

Every time you walk away or run away
You take a piece of me with you there
Every time you walk away or run away
You take a piece of me with you there

Les derniers accords retentissent dans la salle. On se sourit, mon sourire je ne l'ai pas lâché depuis qu'elle m'a regardé chanter avec elle. J'aime la musique, c'est tout ce qui peut me faire oublier la magie, les guerres, les humains, tout. J'oublie tout et je suis heureux, je le fais partager à tout le monde. C'est étrange comme la musique joue sur moi. Elle peut également me faire changer d'émotions, je pourrais même épargner un humain s'il se met à chanter et bien. Enfin... Sur le moment.

Je lui demande son numéro pour la rappeler si je la retiens. Que vais-je faire d'elle ? Humaine. Voilà le problème. Humaine. Mais la musique est en elle. C'est vraiment problématique. J'hésite, et j'hésiterai longtemps encore je pense. Enfin, tout est enregistré, je pourrais demander à des sorciers si certains viennent me rejoindre. Par exemple, Malcolm, d'une certaine manière, je suis persuadé qu'il sera là dans peu de temps. Enfin, j'espère.

Dommage, dommage. Comment s'appelle-t-elle ? Martha. Joli prénom. Je regarde la vidéo et je souris, elle a l'air impliqué dans sa musique et j'aime cette façon de penser. D'autres humains m'attendent, je me lève à contrecoeur et ouvre la porte au suivant. Je repars entre mes quatre murs, derrière ma vitre. Et, plein de boutons se présentent à moi. Quitte à se faire chier, autant s'amuser. C'est ce qu'un gamin ferait. Et j'en suis un. Alors, à vos boutons, pendant que l'autre échauffe ses doigts sur sa guitare.

Sujet: Re: Play Music With Me Dim 24 Juin 2012 - 18:13

Still travelling

Parce que vous pensez vraiment que Heathrow est un labyrinthe? Eh bien c'est le cas. Comme tous les aéroports du monde soit dit en passant. Évidemment, les petits aéroports et aérodromes non, c'est de la triche.
Je déteste Heathrow car je m'y perds tout le temps, alors que c'est celui dans lequel je passe le plus de temps. C'est l'un des aéroports principaux de Londres, avec Gatwick. Il y a 5 aéroports à Londres: Heathrow et Gatwick comme vous l'aurez comprit, mais aussi Luton, Stansted et City. Bref, il va bien falloir que je télécharge une appli pour ne plus me perdre dans cet aéroport de merde. Je n'en peux plus, pourtant la Piccadilly Line s'arrête à tous les Terminaux d'Heathrow. Peut être que prendre l'avion aussi souvent ne me plaît pas, je dois essayer d'éviter les avions inconsciemment qui sait.

Aucune idée du temps que je passerais à Berlin. J'ai prit un sac de voyage pas très lourd, juste quelques chemises propres et des sous-vêtements, et brosse à dents, etc. Si j'ai un manque Mikeal me prêtera peut être un caleçon, encore. D'ailleurs j'aurais dû profiter de l'occasion pour lui ramener celui de Cardiff. Il est quelque part chez moi. Dans la baignoire. Ou accroché au lustre du salon. Je ne sais pas si me justifier est la meilleure des choses à faire, mais autant ne pas s'imaginer de choses. Je jouais avec l'élastique du caleçon et je l'ai malencontreusement envoyé au plafond, d'où il n'est jamais redescendu. Visiblement il aime plutôt bien l'endroit et la vue qu'il peut en tirer sur le voisinage et sur les filles que je ramène de temps en temps.

Bien qu'il ne fasse que moyennement chaud en ce moment, j'ai prit un chapeau, une écharpe et mon fidèle manteau long. Tous ces objets sont bien en sécurité dans mon sac. Je marche dans les couloirs de l'aéroport en chemise légère et pantalon noir. Et je ne sais pas du tout où je vais. Je sais pourtant bien lire les panneaux et les plans, mais dans l'aéroport c'est différent. Moi qui voyage souvent, ça me surprends que je me perde aussi facilement. Étrangement, c'est juste ici, à Heathrow. Pourquoi, pourquoi?
Reprenons nous. Ce n'est pas un aéroport pourri qui va nous gâcher le voyage.
Finalement je trouve le bon endroit. Mon billet en classe affaire m'avantage d'une courte attente pour embarquer. Je dois dire que je prends un malin plaisir à regarder de haut les personnes dans la file de gauche.

Maintenant que je suis dans l'avion, il n'y a pas grand chose à faire. Je suis à côté du hublot, quel ennui. Je m'enfonce un peu dans mon siège et je croise mes doigts. Je penche la tête sur le côté et je ferme les yeux. Faire semblant de dormir est un bon moyen de se faire oublier, et aussi d'écouter les conversations des autres passagers. Je passe le plus clair de mon temps à faire ça quand je suis dans un train ou dans un avion. C'est vous laisser imaginer à quel point je peux tomber rapidement dans l'ennui. Pourtant il y a des films et de la musique disponibles, et alors, chez moi aussi et ce n'est pas pour autant que j'y touche. Dans cette position j'ai l'avantage d'être tranquille puisque personne ne me dira rien, sauf si il y a un type quelconque qui s'ennuie à mourir et dont le seul moyen de trouver une occupation serait de venir me réveiller, même si je ne dors pas c'est quelque chose de frustrant, le pauvre risquerait de se voir passer la tête la première dans le siphon des toilettes de l'avion.

Finalement, afin de passer pour le plus parfait des dormeurs, j'ouvre les yeux et je branche des écouteurs sur mon téléphone. Je n'allume même pas le lecteur, mais l'illusion est parfaite, au moins je suis pratiquement sûr que personne ne viendra me déranger. Même pas une hôtesse. Je referme les yeux avec un sourire sur le visage.

Sujet: Re: Play Music With Me Dim 2 Sep 2012 - 16:46

« Si tu chantes, donne-moi tout ce que tu as et fais-nous bouger »

Mikeal O'Callaghan... Un nom là qui m'est bien nostalgique, quand j'étais un peu plus jeune... C'est-à-dire quand j'avais 15 piges, Remy 20. Je m'étais fait un copain, à cette époque je ne savais rien du monde magique, Remy et Evan sortait encore ensemble. Eh bien, j'ai rencontré Mike, un gars qui n'en avait rien à foutre du monde qui l'entour, en le regardant, on avait l'impression qu'il avait tout pour lui... J'ai trouvé cela classe ! J'ai commencé à traîner avec ce type, qui je crois d'après mes souvenirs, était Allemand, enfin je crois... Ouais, j'ai traîné avec lui, j'ai dit traîné et non sortir ou couché avec lui. De plus il avait 19 piges déjà le mec, j'étais une gosse pour lui. Bref, tout ça pour dire qu'à l'époque, j'aimais traîner avec des types du genre rebelle. Aujourd'hui, cela n'a pas vraiment changé, cela a plutôt empiré avec l'âge je dirai... Quoi qu'il en soit, j'ai reçu une lettre de Mikeal O'Callaghan, c'est Adrian furax qui est venu me l'apporter.

Apparemment, le nom O'Callaghan a le don de maître mon père dans tous ses états, je me demande bien pourquoi ? Peut-être que c'est parce que les O'Callaghans sont des humains, enfin non, ce n'est pas justifié. J'ai vu Adrian parler avec d'autres humains sans pour autant rentrer dans une colère noire... Là, rien que de lire sur le dos de la lettre O'Callaghan, on a l'impression que le papy risquait d'avoir sa diarrhée d'une minute à l'autre. Avec la lettre, il y avait une petite affiche :

« Bonjour à tous, Messieurs et Mesdames les Noirs. Vous savez jouer d'un instrument ? Venez donc auditionner pour former un splendide groupe de musique. Rejoignez moi :
ASA Audio Sound Arts Recording Studio
Nalepastrasse 18-50, tonstudio & aufnahme studio, 12459 Berlin
Je suis à vous toute cette semaine de 8h à 20h.
Venez nombreux car si vous êtes retenu, nous ferons le tour du monde ! »

Il y a seulement une chose qui m'a laissé perplexe, « noirs »... Qu'est-ce qu'il a voulu dire par Messieurs et Mesdames les noirs ? Bref, je devrais peut-être aller y jeter un coup d'oeil, je prends demain le premier vole pour Berlin. Et puis, ce sera amusant, je jouais de la guitare dans mes années gothiques, je me demande d'ailleurs où je l'ai planqué, mon petit instrument ? Je me lève d'un bon du canapé où j'étais, oui aux passages, j'étais en train de me mater Vampire Diaries. Ouais, j'aime bien cette série, un problème ? Non ? Tant mieux... Je me dirige vers ma chambre, ah oh faites... Cet appartement, n'est pas le même où je vivais avec Remy évidemment, ici, c'est l'appartement de mes parents. J'ai un studio à Genève, mais je n'ai pas encore internet, donc je viens squatter chez mes vieux. De toute façon cela ne semble pas les gêner, ils veulent essayer de renouer les liens avec moi et moi je veux apprendre la magie... Tout le monde à sa part du gâteau, n'est-ce pas ?

« Adrian ! »

Il se retourne vers moi en soupirant, oui parce qu'il voudrait entendre un « papa » sortir de ma bouche. Le problème c'est que mon père est parti, je n'avais pas plus de cinq pommes, c'est bien dommage, pas vrai ? Je ne sais pas, même ma mère, je l'appelle par son prénom qui est Lucrezia. Un jour peut-être j'arriverai à les reconsidérer comme mes parents, je dis bien peut-être. Oui parce que pour l'instant, ce n'est pas gagné... Vous savez, ces petits touristes asiatiques qui vous demandent à chaque fois que, vous en croisez un de les prendre en photo, vous vous dites « Ah merde ! Comme si j'avais le temps. », mais oh final vous leur faites un sourire et vous leur faites croire que vous êtes ravie de leur faire plaisir... Je crois que je fais un peu la même chose avec mes parents, bien sûr eux ce n'est pas une photo qu'ils veulent, mais moi... Je suis méchante, vous trouvez ? Bah si vous le dites... Je n'ai pas toujours été ainsi, mais avant j'étais juste un peu bête pour m'apercevoir de ce qui était bon pour moi. Bref, je regarde Adrian et je lui demande ceci...

« J'ai ramené une guitare avec moi, tu ne serais pas par hasard où elle est planquée ? Elle était censée être dans ma chambre, mais je ne la trouve plus.

- Si tu rangeais un peu tes affaires, ne penses-tu pas que tu les retrouverais plus aisément ? »

Ce n'est pas faux, je lui fais une grimace pendant qu'il a le dos tourné... Bref, en cherchant mieux, j'ai retrouvé ma guitare dans un bazar, évidemment. Je range mes affaires, je vous rassure, cependant, pas mes jouets... Si vous voyez ce que je veux dire.

Le lendemain...

Le réveil sonne, il est cinq heures du mate... Je pars sans plus tarder à la douche, ma valise est déjà devant la porte d'entrer avec la guitare dans sa housse. J'avais tout préparé la veille... J'ai pris une douche rapide, car j'avais aussi commandé un Taxi à l'avance pour m'emmener à l'aéroport et je ne tenais pas à ce qu'il s'en aille pour l'avoir trop fait patienter. Je me suis vêtue d'un petit décolleter bleu qui allait avec mes yeux saphir, une veste noire, un short noir, une ceinture bleue et des chaussures bleues. Pas de talent aiguilles, je déteste ça, ça fait mal aux pieds et j'aime être alaise dans mes fringues. Une fois prête je prends la direction du hall d'entrer, où Adrian et Lucrezia m'attendaient. Ils m'ont mis en garde, car le monde est dangereux et... Bla bla bli, bla bla bla, je ne sais plus quoi... La seule chose intéressante que j'ai capté, c'est le putain de magnifiques poignards qu'ils m'ont passé... C'est clair que si je plante quelque avec ce bijou, il crève le bougre. Bref...

Je descends rejoindre mon taxi, valise et housse à la main, le poignard dans mon Soutif... Je vous rassure, la lame du poignard est rangée dans son petit fourreau bien tranquillement. En me voyant arrivé, le chauffeur dans sa grande amabilité, descend pour venir prendre mes bagages en mains et les mettre dans le coffre du véhicule.

« Bien le bonjour ma p'tite dame ! »

Je ne lui dis rien, seulement un geste de la tête et un (faux) sourire. Trop la flemme pour lui répondre, trop flemmarde pour dire bonjour ? Non, bien sûr que non... Trop flemmarde pour dire bonjour à un humain, voilà qui est mieux. Bref, on ne mit pas plus d'une quinzaine de minutes pour atteindre l'aéroport le plus près, il m'a fallu atteindre plus de deux heures mon second avion, car le premier venait de partir quand je suis arrivée, ce qui m'a beaucoup fait chier. Je voulais aller aux toilettes, mais j'avais trop peur de tomber sur l'une de ses portes magiques, alors je me suis retenue jusqu'à Berlin. En tout cas, j'ai attendu, avant d'aller pisser, presque quatre heures environ, deux heures d'attentes pour embarque dans un avion et deux heures dix de vole de Genève à Berlin.

Il est 18h quand j'arrive au studio, j'ai pas mal traîné dans Berlin histoire de faire du Shopping, on a toujours le temps pour du shopping. Je rentre à l'intérieur et je peux voir qu'il y a déjà pas mal de monde, je ne sais pas vraiment à qui m'adresser, alors je cherche une silhouette correspondant à celle de Mike. En passant, j'ai eu le temps de déposer ma valise dans un hôtel pas trop loin d'ici. Néanmoins, je suis quand même debout là, comme une idiote avec ma housse en main. Un homme viens vers moi, avec une feuille en main, pas pour moi malheureusement. Celui-ci me tend la main et s'exprime...

« Vous venez pour les répétitions ? Avancez vers là-bas, vous retrouvez les autres concurrent, bon courage !

- Merci pour l'info. »

Je vais donc, là où le mec m'a dit d'aller, d'après la façon dont il était habillé, il devait être un des techniciens du son et de la lumière, genre les mecs qui règlent la sono et les effets de lumière sur scène. Je fais ce qu'il me dit et en avançant j'aperçois Mike, il n'a pas changé en cinq ans, quoi que plus sexy qu'avant. Je m'avance vers lui...

« Mike O'Callaghan, je suis venue dès que j'ai reçu ta lettre... Il reste toujours une place pour une guitariste ? »

Sujet: Re: Play Music With Me Ven 2 Nov 2012 - 16:58

Un jour, je ferais un récapitulatif de mes envies de meurtres dans cet immeuble. Aujourd'hui, j'ai décidé de m'atteler à la troisième personne que j'ai envie de décapiter. La femme de ménage. Je sais pas ce qu'elle fait, mais quand je sors de chez moi, elle est toujours à mon étage, en train de cirer un sol en lino. Vous voyez le problème. En plus, ça glisse. Je crois que je l'ai même déjà vu sourire quand j'ai failli exécuter un vol plané en fermant la porte de mon appartement, emporté par la tempête ambulante qu'est mon chien. Elle, un jour, elle va rater l'escalier. Et descendre quelques étages de marches trop bien cirés.

Le jour est enfin arrivé. Tôt dans la matinée, j'ai dû aller à l'hôpital vétérinaire du coin pour qu'on me fasse des papiers pour la Bestiole. Et bien évidemment, ils n'ont pas acceptés ce nom. Pourtant, je trouve que Truc, ou Machin, ça sonne très bien. En plus, il se reconnaît alors bon. J'ai dû signer un tas de paperasses, noter mon nom, mon prénom, bref tout ces trucs qui font que je suis officiellement fiché près du QG d'Orphéo. Ça c'est pas bon du tout. Ok y'a mon appartement qui est à mon nom, mais sinon c'est tout. J'ai pas souscrit à des cartes de fidélités chelous ni rien d'autre. Absolument rien. Et cet animal ne m'a jamais fait faux bond. Jusqu'à maintenant. Le pire de tout, c'est qu'on me regarde bizarrement quand j'insiste pour appeler mon chien Bestiole. Comment ça, pas valide ? C'est leurs têtes qui sont pas valides. Voilà bien dix minutes que je les aurait tués si je n'avais pas vus ces exorcistes dans la salle d'attente, avec nos amis les animaux. Je vous jure.

Voilà, maintenant je suis dans la salle d'embarquement. J'ai pas souvent eu l'occasion de prendre l'avion. En fait, c'est surtout que je n'affectionne pas particulièrement ce moyen de transport défiant les lois de la gravité. Je préfère encore prendre l'eurostar. C'est plus sûr. Je fixe les papiers de mon chien. Oui, je les ai pris, histoire de me familiariser avec. Je savais pas que les chiens et les animaux devaient avoir des papiers. Il faut croire que si. En tout cas, le seul avantage de tout ça, c'est que je suis remboursé pour mes frais. Enfin, ça c'est pour les frais d'hospitalisation. Parce que les vaccins qu'ils vont lui mettre, eux, ne sont remboursés. On m'a littéralement crié dessus quand ils ont repérés qu'aucun vaccin n'avait été fait. En même temps quel intérêt y'a-t-il à le faire vacciner de la rage ? En tant que sorcier, c'est impensable que je puisse mourir de ça. Et si ça peut tuer des humains, ça m'arrange. Je vois pas de quoi ils se plaignent.

Je rentre l'avion, direction l'Allemagne. J'entends qu'on parle dans deux langues. Et j'ai oublié un détail majeur. Non, pas l'adresse, elle est bien stockée dans mon portable. Non. Le problème majeur, c'est que là-bas, la langue officielle, c'est l'allemand. Or, l'allemand, moi ça m'a toujours repoussé. Déjà à l'école, y'en avait que 3 sur une classe entière qui se risquaient sur cette langue. Et je pense que c'est pareil dans les autres pays. Bref, je vais m'arranger pour trouver des anglais. Et puis, de toute façon, la langue internationale, c'est l'anglais, alors je veux qu'on se débrouille pour me parler anglais, un point c'est tout. Bref, vous attendez peut-être que je vous donne le nom de mon chien, non ? C'est bien, continuez d'espérer.

L'avion atterrit. Y'a de l'allemand partout. Même sur les pancartes. Je prends aussitôt un taxi. Lui vient d'Angleterre. Oh, on dirait que la chance me sourit pour le commencement. Je lui indique l'adresse et ce dernier siffle un peu. Quoi il croit qu'on est copain ou quoi ? D'où il me siffle ? C'est loin ? J'en ai rien à faire, tu m'emmènes là-bas et tu te plains pas. J'ai pas d'argent à dépenser, alors tu seras gentil de démarrer ton compteur que lorsque nous serons en train de rouler.

Le voyage se déroule sans encombre. En fait j'en profite pour dormir. Il me dépose à quelques pieds du studio. Et moi, je coure choisir un hôtel pour deux jours et deux nuits. J'ai ramené à peine assez d'affaire pour deux jours. J'espère que ça ne va pas durer trop longtemps. Quelques heures me suffisent pour poser mes affaires dans un petit studio d'un hôtel en coin de rue. De toute façon, je m'offrirai pas ces trucs de centre-ville. Je suis flemmard, et je ferais pas trois pas de plus si je peux en faire trois de moins. Je pénètre quelques instants plus tard dans l'enceinte du studio. Ah, les noms de rues allemands. C'est un tel délice pour les oreilles. J'entends déjà de la musique. On me demande de m'installer, en attendant mon tour. Ben voilà, je suis arrivé, maintenant, y'a plus qu'à m'occuper... Je sens que c'est bien parti.

Sujet: Re: Play Music With Me Lun 31 Déc 2012 - 17:41

Je m'ennuie, je m'ennuie, je m'ennuie. Heureusement que c'est l'heure de manger. Je suis donc en tête à tête avec moi même dans un restaurant japonais, juste à côté du Studio. Juste la salle d'attente est ouverte. Mais il n'y a que des humains à l'intérieur. Humains, de vulgaires humains, rien de plus, rien de moins. Et ça empeste. Et qu'est-ce qu'ils sont nuls mon dieu ! Toujours. Et tous les jours je suis obligé de les supporter. Mais aidez moi, au secours, par pitié.

Sushi dans la bouche. Et puis je suis un asocial au restaurant. J'ai mes écouteurs. Limite j'aurais un livre avec se serait nickel. Mais, j'ai un portable ! Je le sors donc et vais voir des imbécillités sur Internet. C'est mieux comme ça. Musique, japonais, lecture. J'aimerais ne pas retourner au studio. J'appréhende, beaucoup. En plus ça va puer. Et il faut que je me retienne de les assassiner tous. C'est tellement dur.

Je prends même un dessert pour la peine. Avec du thé. Même si le thé japonais n'st pas spécialement bon. Disons plutôt que la plupart des Européens ne l'aiment pas. Moi j'aime bien. Enfin, peut être aussi parce que j'ai jamais goûté le thé au Japon. Il doit être différent déjà du thé japonais qu'on a en Europe. Ou alors faudrait que j'aille en acheter dans des magasins spécialisés. Mais c'est écrit en japonais dans ces bordels. Et je parle pas le japonais moi. Avec tout leur signe bizarroïdes, c'est à se demander comment eux ils font pour communiquer. Ca doit être horrible à déchiffrer. Ils doivent mettre trois plombes pour lire quelques chose. Et les panneaux alors, vous y pensez ?! T'es en voiture, tu t'arrêtes à chaque panneau pour déchiffrer quoi. Bonjour les embouteillages.

Je reste un peu trop longtemps par rapport à ce qu'il me reste. Mais comprenez aussi. Des humains. J'en ai ma claque. Enfin bon. Je paie, par carte bleue. Pas de pour boire, faut pas exagérer non plus. Ici aussi c'est des humains. Et puis elles ont beau être mignonne, les japonaises sont plutôt ... Plates. Donc j'ai pas envie de les séduire. Enfin, un jour peut être. Surtout si c'est Hitomi, à mon avis elle je n'attends pas trois plombes avant de l'inviter dans mon lit.

Je traverse la rue et ouvre la salle d'enregistrement, là où j'auditionne et me place derrière la vitre. Oui, là où il y a tous les boutons que personne ne comprend. Mais moi je les comprends. C'est la classe pas vrai ?

Je pousse le bouton qui permet aux personnes dans la salle d'attente de m'entendre.

- Suivant.

Et ce pendant ... Trop longtemps. Mes oreilles, quel massacre. au secours.

- Pause.

Oui, une pause clope s'impose. Avec un café. C'est cool, la machine à café est déjà dans le studio d'enregistrement.

Une fois ma pause finit, je rentre à nouveau dans les couloirs du studio et vais voir la salle d'attente. Légèrement pleine d'humains. Je soupire de désespoir. Je me retourne et aperçoit une tête connue.

- Mike O'Callaghan, je suis venue dès que j'ai reçu ta lettre... Il reste toujours une place pour une guitariste ?

Mon visage s'illumine, ma cause n'est pas perdue ! je l'emmène dans le studio d'enregistrement, sans qu'elle se soit fait voir des autres participants. Je n'ai pas envie qu'ils crient à la tricherie parce qu'elle est passée devant eux. Moi j'ai de problèmes, mieux je me porte. Enfin, ça dépend des situations. Je ne vais même pas vers la vitre, je préfère écouter d'ici ce qu'elle va me jouer.

- Je t'en prie, commence. Tu es libre.

Sujet: Re: Play Music With Me

» Music is my life •
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Play Music With Me

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