Tu joues avec moi ? [PV Ian]

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MessageSujet: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyDim 21 Aoû 2011 - 18:58

    « Tu as passé l'âge, Framboise! »

    « Tu vas salir ta jolie robe, Framboise! »

    « Framboise, reviens ! »


    Maman... J'ai envie de lui dire qu'elle perd son temps mais une part de moi se délecte visiblement de la situation. Je vais la laisser s'égosiller encore un peu. De toute façon, j'ai presque atteint le square.

    « Reviens... »

    Juste quelques mètres. Un. Deux. Trois. Il suffit que je tende la main. Maman n'a pas bougée ; elle a les poings sur les hanches et un tic nerveux déforme ses lèvres. Ses cheveux d'un roux flamboyant se dressent sur sa tête, comme chaque fois qu'elle se met en colère. Malgré cela, je n'arrive pas à la trouver moche.

    « ...tout...»

    Hop. Je pousse la grille du square. Je suis dans mon domaine. Je sais que Maman ne viendra plus me chercher. Stop, je sais ce que vous allez penser. "Douze ans et encore au square ?" Sauf que c'est là que vous faites erreur. Je ne viens pas ici pour patauger dans un bac à sable ni pour jouer au papa et à la maman. Non. C'est encore plus simple que ça. Je viens ici pour dessiner.

    « ...de suite ! »

    J'entends ma mère pousser un soupire frustré dans sa tête puis à pas lents, regagner la maison. Je dois me mordre pour m'empêcher de rire. Si elle savait... Je trottine vers ma place habituelle ; un banc de bois à l'ombre d'un arbre. L'homme aux pigeons n'est pas là aujourd'hui. Dommage. Je l'aime bien, lui. Il ne dit pas grand chose, ça fait moins mal à la tête. De temps en temps, il me prête un bout de pain pour que je le lance à ses oiseaux. Ce ne sont pas les siens, évidemment, mais c'est tout comme. Il me fait de la peine, ce monsieur. Il n'a pas l'air heureux. C'est bien dommage qu'il ne soit pas là aujourd'hui.

    Je lui aurais bien fait un dessin.

    Le bac à sable est vide, lui aussi. Mais dans ma tête résonnent encore le rire des enfants. Je sors mon carnet et attrape un crayon taillé avec soin. Je n'ai pas besoin de voir les choses, pour les dessiner. Il me suffit de les imaginer.
    J'ai remonté mes genoux contre ma poitrine et, le nez en l'air, je réfléchis. Il ne fait pas très beau ce matin. Normal qu'il n'y ai personne. Ce n'est pas très joli. Le ciel est gris et les oiseaux ne chantent plus.

    J'ai besoin de quelqu'un, avec qui jouer.
    Quelqu'un.
    Pour m'amuser.
    J'ai besoin de quelqu'un.


    Je l'ai pensé très fort. Un peu trop fort, peut être. Ça ne fait rien... Je fronce les sourcils. Étrange. Il y a quelques secondes à peine, j'aurais juré avec aperçu un chat. Ton imagination te jouera des tours, plus tard, me disait maman. Elle n'a peut être pas tord. Pourtant...

    Une ombre passe. Aussi légère qu'un rêve. Aussi furtive qu'un chat.

    Là où quelques secondes auparavant il n'y avait rien, se tient un jeune homme. J'incline légèrement la tête sur le côté. Il me sourit. Il a un joli sourire, d'ailleurs. C'est tout de même étrange, ce type qui apparait comme par magie. J'hausse les épaules. Après tout, s'il veut bien jouer avec moi.

    - Tu joues avec moi ?

    Étrange. L'espace d'un instant, j'ai cru voir briller une canine pointue entre ses dents éclatantes.

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Ian Coley
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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyDim 21 Aoû 2011 - 19:46

Il fait gris. Gris moche pas beau.
Et comme si mes pensées étaient comme le vent, aujourd'hui, ça ne va pas. Je doute sur à peu près tout. J'aimerai bien le dire. Mais me connaissant, je ne le ferai pas. La seule personne à qui j'ai jamais vraiment parlé, c'est à Jonathan. Bizarrement. Et finalement, je l'aime beaucoup. Je sais qu'on peut lui dire à peut près tout, sans qu'il ne vous juge vraiment. Et en parler à Autumn, c'était d'abord avouer mes problèmes et mes faiblesses. Je crois que des problèmes elle en a bien assez. Tout d'abord grâce à son merveilleux passé de compte de fée. Pourquoi, ici, on a tous un lourd passé comme ça ? On est tous maudits, c'est ça ? Fallait le dire plus tôt. On aurait pas prit la peine de naître.
Jour noir comme je disais.
En un instant, je deviens loup. C'est seulement sous cette forme que j'ai l'impression d'être vraiment moi. Au trot, l'allure préférée des loups, je pars, simplement, dans la forêt, le bois, n'importe où. J'ai des habits aux quatres coins de la ville, au cas où. J'attendrais de m'être assez crevé pour ça. Je tortte donc, bien deux heures avant de me lasser. Blasé. Je ne suis même pas crevé. Je n'ai même pas transpiré. Rien. Niet.
Je rentre en ville, en prenant soin de devenir chat. Direction le square. Cela fait bien trop longtemps que je n'ai pas roulé. Pas le temps.. Pas l'envie. Et pourtant ça me manque terriblement. Donc, direction le square. Je retrouve mon sac de vêtement, me change rapidement.
Marchant dans le square, j'allais rejoindre mon vélo enchaîné pas loin quand une peite fille rousse, perdue dans ses pensées attire quelques secondes mon attention. Juste le temps qu'elle relève la tête, et me dise, le plus simplement du monde :

- Tu joues avec moi ?

Hein ?! Jouer. Avec une gamine. Comme si c'était mon genre. Y'a bien six mois, je l'aurai presque envoyé boulé. Mais pas là. J'ai grandi, mûri, et je sais bien que pour grandir, faut bien jouer un jour ou l'autre. puis ça me changera un peu les idée. La jeune fille doit avoir.. 13 ans. Je crois. Ou peut être plus.. ou moins. Je jette un dernière regard emplit de regrets face à mon vélo avant de répondre.

-' D'accord. Moi c'est Ian."

Et on va jouer à quoi ? Pas à courir. Pas que j'ai honte mais.. ben si, un peu. En fait, elle pourrait être ma petite soeur. Je souris. Elle avait l'air vraiment gentille et finalement, la bonne humeur arrivait à se faire une place dans ma tête, mon corps, mon coeur. C'était plutôt agréable. Je m'assis à côté d'elle. Elle dessinait, mais venait de commençait. Je lui demandais :

-" Tu dessines quoi ?"

En fait, à y penser, j'aimerai beaucoup avoir une petite soeur.

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyMar 23 Aoû 2011 - 13:25

    Comme un timide rayon de soleil dans ce ciel gris et monotone...

    Le garçon réfléchit beaucoup, pense beaucoup, parle beaucoup. Mentalement, j'entends. Parce que il n'a pas encore soufflé mot. Je n'ai pas encore entendu le son de sa voix. J'écoute ses pensées, presque malgré-moi. Je sais que je ne devrais pas. Et s'il me surprenait... Je chasse cette pensée dans un coin de mon esprit. Il ne peut pas me surprendre. Il n'est pas comme moi. Il n'est pas comme moi, vraiment ? Et qui te le dis ? J'ai beau mettre toutes mes forces dans cette conviction, il est trop tard. Le doute s'est insinué dans mon esprit, tel un poison vicieux. Donc, je suis le flot continu de ses pensées. La curiosité est un vilain défaut. Je happe quelques réflexions qu'il a laissé traîné par-ci par-là puis soudain... ah, ça parle de moi. Pas trop tôt. Il ne veut pas jouer à courir, ça au moins, ça a le mérite d'être clair. Ça tombe bien, moi non plus.

    Comme une touche de couleur sur un tableau un peu trop triste...

    -" D'accord. Moi c'est Ian."

    Je sais qu'il va accepter avant même qu'il n'ai prononcé sa réponse mais je fais tout de même semblant d'être surprise. Je n'ai toutefois pas besoin de feindre le sourire qui s'étale sur mon visage. Il s'assoie à côté de moi et je sais, je sens, qu'il est déjà un peu plus heureux que tout à l'heure. L'homme-chat, j'ai envie de l'appeler. Quoique, maintenant, je connais son nom. Ian. C'est plutôt joli, comme prénom. Un cousin éloigné du petit fils de la tante de mon père portait ce nom, je crois. Mais après réflexion, je n'en suis plus tout à fait sûre. J'hausse les épaules. En tous cas, lui, il s'appelle bien Ian.

    Je suis ta nouvelle petite soeur.


    Deux mots, si anodins, résonnent dans son esprit pour ricocher dans mon coeur et dans tout mon être. Petite soeur. Je n'ai jamais eu de soeur. Ni de frère. Ni de rien du tout, en fait. Il n'y avait que mes parents, et moi. Je ne m'en suis jamais plains mais une part secrète de moi, espérait qu'un jour je sois un peu moins seule. Autant le dire tout de suite, mes efforts sont restés vains.
    J'ai perdu le fil de ses pensées. Ce n'est pas grave. J'ai su ce que je voulais savoir et je sais, si j'insiste plus profondément, je risque de perdre quelque chose de bien plus précieux encore qu'un stupide courant d'idées, de souhaits, de pensées. Son amitié. Elle est encore tangible, incertaine. Mais elle est là. Et je suis bien décidée à ne pas la lâcher.

    -" Tu dessines quoi ?"


    Je prends le temps de réfléchir avant de répondre. À vrai dire, je n'ai encore esquissé aucun trait. Mais dans ma tête, le dessin se précise, ses contours se modifient. Il prend forme. Il prend vie.

    - Je ne sais pas vraiment. Des gens, des idées, des... Des chats, aussi.


    J'ai volontairement appuyé sur ces derniers mots. Un sourire malicieux étire mes lèvres. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'avais envie de voir sa réaction. Peut être parce que, en voyageant dans son esprit, j'ai à quelques reprises deviné l'ombre d'un chat... Je ne me permet toutefois pas d'écouter. J'attends sa réponse, sa réponse orale. La réponse qu'il a envie de me donner. Et tant pis si ce n'est pas celle que j'attends. Si ce n'est pas tout à fait la bonne.

    - Si tu veux, je te ferais un dessin.


    Mais je parlais de jouer... À quoi déjà ? Je ne sais plus.

    - À quoi tu as envie de jouer, Ian ?

    J'ai envie de lui demander, s'il est comme moi...

    - Au fait... Je m'appelle Framboise. Mais tu peux m'appeler Framby.


    Mais on ne demande pas ça, à son nouveau grand-frère.
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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptySam 27 Aoû 2011 - 15:28

- Je ne sais pas vraiment. Des gens, des idées, des... Des chats, aussi.
Des chats ? Pourquoi spécialement des chats ? Sur ce coup là, je n'ai pas compris, mais elle doit bien dessiner, j'en suis convaincu. Elle aime peut être beaucoup, beaucoup les chats ? Peut être en a-t-elle un chez elle ? Je la regarde, un peu étrangement. Elle a insisté sur ce mot, mais pourquoi lui ? Je n'aime pas spécialement les chats plus qu'atre chose. J'ai une forme de métamorphose féline, certes. En vrai, j'en ais trois féline, mais un seul chat ! Et ce n'est pas mon préféré. J'adore tellement être loup ! Lupin lupin lupin.
Mes muscles se contractent subitement, et l'instant de quelques secondes je me sens obligé de regarder ailleurs. Pour pas qu'elle ne voit que mes yeux sont devenus verts émeraude. Je prend une longue inspiration, esseyant de lutter contre le loup qui veut sortir. J'ai vraiment envie d'être loup. Mais là, dans l'instant, je ne peux pas. Pas du tout.


-" Tu as des chats chez toi ? C'est pour ça que tu aimes bien les dessiner ? "

J'espère que.. Que c'est ça. Pas que j'ai peur de cette filette de douze ans.. mais.. mais c'est étrange. Mon don d'empathe, toujours très utile, fait comme à son habitude. C'est à dire ? Qu'il ne sert à rien, quedalle, car les méotions de la fillette restent très simples.

- Si tu veux, je te ferais un dessin.
Je lui souris, avant de lui répondre :

-" Volontiers. C'est gentil."

Ian. J'ai du mal à me reconnaître là. Mais je m'en fou ! C'est pas mal de changer de temps en temps, de rester calme et d'arrêter les bêtises qui vous valent des heures de plonges où je ne sais quoi d'autre...
Bref.
- À quoi tu as envie de jouer, Ian ?
Mmm .. Cherche dans ta mémoire.. un jeu, un joli jeu d'enfant. Qui fasse sourire et rire à la fois, sans être trop chiant ou trop répétitif.... A vrai dire, je n'en trouve pas. Aucun. Légèrement frustré je continue à chercher. Quand vous étiez petits, c'était quoi vos jeux favoris hein ? Je m'en souviens plus... plus vraiment. A part crapahuter et un peu jouer à se battre. Des jeux de mecs quoi.

-" Je sais pas.. heeu.. Tu joues à quoi habituellement avec tes amis ? "


Si j'étais venu aussi souvent qu'avant, je l'aurai vu, sans aucun doute. Mais voilà, je venais de moins en moins souvent, et donc je ne connaissais plus trop ceux qu coin. Peut être était-elle nouvelle ? Peut être elle ne l'étais pas. Je n'aurai pas put le dire. Comme si j'avais toujours était absent de cette ville qui, pourtant n'est pas bien grande... C'était un peu étrange de se dire ça... Un peu.

- Au fait... Je m'appelle Framboise. Mais tu peux m'appeler Framby.
-" C'est un très joli nom."

Et je ne disais pas ça par simple politesse. Framboise, c'était un nom rare, et je croyai savoir que c'était le nom d'un fruit en français. Un fruit tout rose, doux et sucré. Je lui souris en pensant que c'était plutôt bien d'avoir un nom qui reflétait bien votre personnalité. Un nom qui veuille dire quelque chose dans une langue étrangère. Et j'avais beau chercher, Ian, ça ne voulait vraiment rien dire.

-" Tu viens souvent ici ? "

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyMar 30 Aoû 2011 - 0:07

    -" Tu as des chats chez toi ? C'est pour ça que tu aimes bien les dessiner ? "

    Un rire.
    Comme un éclat de joie.
    Qui tourbillonne.


    J'avais un chat chez moi, autrefois. Je me souviens de son pelage tigré et soyeux. C'est à peu près tout ce dont je me souviens en fait. Il est mort il y a bien longtemps, maintenant. Si longtemps que je l'avais presque oublié... Bizarre comme une simple conversation peut réveiller des souvenirs qu'on croyait enfouis à jamais. Bizarre mais pas vraiment désagréable. J'ai probablement été triste quand mon chat est mort. Oui mais maintenant, c'est du passé. Ça ne me fait plus de peine. Ian semble avoir remarqué mon trouble. Ça ne fait rien. Mes pensées ne sont pas secrètes. Les siennes en revanche... J'ai envie d'y jeter un coup d'oeil mais une petite voix intérieur me souffle d'attendre un peu. Ce n'est pas très polie. Fouineuse. Je me mords la lèvre. Un lointain souvenir remonte péniblement à la surface. Humiliation. Mensonges. Je le chasse d'un battement de cil.

    - Oui, ça doit être ça... Ou peut-être pas.

    Je ne suis pas douée pour mentir mais cette fois, j'ai choisis la voie de la facilité. Pour lui faire plaisir.

    Cap ou pas cap... Comme un jeu d'enfant.

    Ian me sourit. Il a vraiment un très joli sourire. Je me dis qu'il doit avoir du succès avec les filles. Ah, il accepte que je lui fasse un dessin. Pour lui, je m'appliquerai. Peut-être bien que je lui dessinerais un chat ? Non. J'ai une bien meilleure idée. Une idée plus joli. Plus enfantine. Plus moi. Un peu plus lui aussi. Un peu plus nous.

    -" Je sais pas.. heeu.. Tu joues à quoi habituellement avec tes amis ? "

    Aïe. La question qui fait mal. La question qu'on redoute un peu tous, intérieurement. La question qui finie toujours pas être posée. Si seulement je pouvais lui répondre qu'avec mes amis, je joue à cache-cache, ou à action ou vérité. Mais je n'ai pas envie de lui mentir. Pas encore une fois. Je n'ai pas beaucoup d'amis. En fait, je n'en ai pas vraiment. Il n'y a qu'un seul jeu où j'excelle, où je bas aussi bien les filles que les garçons à plat de couture. Parce qu'ils n'ont pas la moindre chance.

    - Je... Je joue aux devinettes.


    Je l'ai dis d'une petite voix, pas très fière. Jouer à ce jeu là, pour moi, c'est tricher. En quelques questions habiles, je parviens à deviner l'objet mystère. Je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Les pensées sont multitudes et je n'ai pas assez de force pour toujours résister au flot continu qui manque de m'entraîner.
    Je suis donc soulagée de constater qu'il change de sujet. "C'est un très joli nom", qu'il dit. Je lui souris, d'un sourire vrai. Sincère. Je n'ai qu'à tendre l'oreille pour entendre une petite voix dans son esprit lui murmurer que son nom à lui n'a aucun sens... Je suis soudain en colère contre moi. Et triste pour lui. Si bien que les mots franchissent mes lèvres avant que je n'ai eu le temps de les retourner sept fois dans ma bouche.

    - Tu sais, ça ne fait rien si un prénom n'a pas de signification dans le dictionnaire. Parce que c'est à toi de lui donner un sens. C'est ton prénom mais il est différent pour chaque personne qui le porte. Pour chaque personne il est unique.

    Le silence qui suit ma tirade m'apporte la certitude que j'ai parlé trop vite. Je me mords la lèvre, très fort cette fois, mais c'est trop tard. Bon sang Framboise, si tu savais tenir ta langue !

    -" Tu viens souvent ici ? "

    Je réfléchis avant de répondre. Puis :

    - Oui. Presque tous les soirs en fait. Je viens pour dessiner. Mais d'habitude il y a plus de gens... Aujourd'hui c'est un peu triste. Et toi ? Je ne t'ai jamais vu ici. Tu es nouveau ?
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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyVen 2 Sep 2011 - 11:06

- Oui, ça doit être ça... Ou peut-être pas.

Ou peut être pas ? Il me semble que sa dernière phrase n'était pas anodine. Mais comment pourrais-je lui demander ? Ou alors simplement, elle ne veut pas m'en parler. Mais je vois mal de quoi on ne voudrait pas parler, s'il s'agit d'un chat.
J'arrête de penser a ses histoires de chats, et ne répond rien. Si elle ne veut pas m'expliquer le fond de sa pensée, je n'insisterai pas. Chacun a ses secrets. Je souris. Oh oui, les secrets, sa nous connait au Mystery. J'aime pas beaucoup cacher des choses à cette petite fille, mais je ne peux rien dire, pas vrai ? C'est trop dangereux. On ne sais jamais ce qui peut arriver... Et trahir son secret est une chose, trahir celui des autres c'est différent. On ne se met pas en danger uniquement soit même, on met en danger tout le monde. Absolument tout le monde.

- Je... Je joue aux devinettes.

Aux devinettes ? Ca me plaît bien. Pas besoin de courir dans tous les sens comme un gamin, juste rester assis à parler. Oui, ça me plaît. Retomber en enfance un instant.. Pourquoi pas ?
Le problème avec les devinettes, c'est qu'on peut faire deviner quasi tout. Et ca peut durer franchement longtemps.
Je préférerai aller en forêt avec elle. Le temps d'aller faire un tour sous forme de loup. Je sais que je pourrai aisément la porter. Encore plus en étant étalon. Mais on ne peut pas révéler ça à une petite fille ? Je ne sais pas si elle est magique, je n'en sais vraiment rien. Alors j'accepte.

-" D'accord. Tu veux commencer ? "

Je sens alors un tout léger malaise qui provient de Framboise. Pourquoi ? Je n'en sais rien du tout, mais je suis pas d'humer à essayer de deviner à tout prix. J'essaierai déjà de deviner sa devinette. C'est suffisant.

- Tu sais, ça ne fait rien si un prénom n'a pas de signification dans le dictionnaire. Parce que c'est à toi de lui donner un sens. C'est ton prénom mais il est différent pour chaque personne qui le porte. Pour chaque personne il est unique.

Ha. Au début, je pense juste qu'elle est vraiment très mature pour son âge. Vraiment très très mature. Puis après je réalise que je n'ai jamais exprimer ma pensée à voix haute. Jamais. Alors quoi ? Elle est télépathe ? Etonné, je braque mon regard dans le sien avant de demander doucement :

-" Framby .. Tu peux lire dans mes pensées ? "

Si oui alors je veux aller faire un tour avec elle en forêt. Ca sera toujours plus amusant que de jouer au devinettes. Je suis sûre qu'elle voudra bien. D'ailleurs, la façon la plus sûre de savoir, c'est de demander de vive voix, non ?
Non.
Si elle peut lire dans mes pensée, j'ai qu'a lui demander comme ça.
*Ca te dit d'aller faire un petit tour vers la forêt ? "
Ou dans un endroit où on me verra pas. Ouai, parce que Takeji en sait quelque chose, si je me fais repérer, c'est pas l'idéal du tout. C'est même plutôt compliqué à mon avis de s'en sortir après. C'est ce qu'il c'est passé la dernière fois. Ou après j'ai rencontré Pandora. Et Auty. Auty.... Faut que je passe la voir aussi. Dès que je serai rentré. Elle me manque.

- Oui. Presque tous les soirs en fait. Je viens pour dessiner. Mais d'habitude il y a plus de gens... Aujourd'hui c'est un peu triste. Et toi ? Je ne t'ai jamais vu ici. Tu es nouveau ?

Je suis nouveau ? Vraiment. Je pensais pas que ça faisait si longtemps que je n'ai pas roulé. Un petit pincement au coeur se fait ressentir. Ca me manque trop. Un peu trop à mon goût. Je me promis d'aller prendre mon vélo rapidement, et d'aller faire un tour. Juste pour reprendre le goût de la liberté que l'on ressent quand on est juste en l'air. Bien loin du sol. Qu'on a conscience qu'en retombant on va peut être tomber, s'écraser, se briser en morceau. Ouai, je me suis déjà casser pas mal de choses, mais c'était pas grave. L'important c'étit de toujours pouvoir décoller. Et à cet instant, cet instant où vous étiez bien loin au dessus du sol, le temps aurait mieux fait de s'arrêter.

-" Pas du tout. Avant je venais souvent puis.. j'ai plus ou moins arrêter de venir. Mais cela fait 15 ans que j'habite là... "

Un peu de mélancolie dans mes paroles. 15 ans. Déjà. 15 ans au Mystery. C'est passé si vite finalement... C'est un peu dommage, j'aurai bien aimé avoir encore un an devant moi. Je pense rester encore un peu, bien sûr, mais va bien falloir que j'y aille. Que je me trouve de quoi m'acheter un appart'. Exorciste c'est pas mal comme métier, mais j'aurai aimé me trouver quelque chose à faire à côté. Mais quoi ?

Imaginez. Que même dans votre tête vous n'êtes plus à l'abri. Plus à l'abri car la gamine près de vous peut tout lire, chacune de vos pensées. Je frémis. Les gens comme ça, faut pas en faire des ennemis, croyez moi. Parce que quand il s'agit de se battre, c'est plus compliqué. Si vous vous battez à l'instant, tout va bien, mais si vous avez un peu de métier et que chacun de vos geste est réfléchit, il risque bien de deviner la moindre de vos actions. Imaginez que les Croix aient des dons comme ça !
Ils en ont d'autres ... Et finalement, c'est peut être pire que les dons soient diversifiés. En fait, les Croix et Rosenrot, sont des malédictions. J'espère que la petite ne deviendra pas ainsi. Mais est-elle au courant de ce qu'elle est ? De ce qu'elle est vraiment ?

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyDim 4 Sep 2011 - 13:56

    -" D'accord. Tu veux commencer ? "

    Je réfléchis à quelque chose de simple, pour commencer. Il ne semble pas avoir perçu mon trouble... Peut être que si, en fait. Dans tous les cas, il n'en parle pas. Et je lui en suis reconnaissante. Je n'ai pas vraiment d'idée. D'habitude, j'en ai tout un tas. Mais cette fois, rien de vient. Elles m'échappent toute avant que je n'ai eu le temps de les saisir.

    Il fait un peu trop beau tout à coup. Trop beau pour que ça dure.

    J'aurais dû me douter. J'aurais dû me douter que Ian ne prendrait pas mes paroles à la légère, comme je l'avais espéré intérieurement. J'avais une erreur monumentale en dévoilant ouvertement ce qu'il avait pensé tout bas. Au début, il avait pu me prendre pour une jeune fille un peu dérangé, dotée d'une maturité ou d'une intelligence exceptionnelle. Mais c'était un peu gros pour une coïncidence...

    J'aurais dû m'en douter.


    -" Framby .. Tu peux lire dans mes pensées ? "

    Framby. Il m'a appelée Framby. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a fait plaisir. Puis la signification de ses mots et la justesse de sa phrase m'ont rattrapé. Ont douché mon enthousiasme. Je me suis mise à trembler légèrement, mentalement et physiquement. On aurait dit une petite feuille ballotée par les rafales du vent dans les branches. J'aurais voulu me terrer dans un trou, disparaître. Mais ça ne me ressemble pas. J'ai soutenu son regard et prié pour que mes mains arrêtent de s'agiter sans que je ne leur demande. Ça a fonctionné, par miracle. C'est une chose mais maintenant... J'ai ouvert la bouche, l'ai refermée. Alors que je ne m'y attendais plus, il a volé à mon secours.
    Je l'ai entendu très nettement cette fois. Normal, car sa pensée m'est destinée. Il essaye de me parler.

    *Ca te dit d'aller faire un petit tour vers la forêt ?*

    Je me suis rendu compte que mon cœur battait à cent à l'heure. La dernière fois que mon don avait failli être révélé, j'avais été humiliée. Je gardais un très mauvais souvenir de cette journée, bien qu'avec le temps, il ai finit par se dissiper, devenir moins pesant. Il me rattrape aujourd'hui à la vitesse d'un cheval au galop. Sauf que Ian lui, semble bien plus au courant que ce crétin d'Antoine. Il ne se moque pas. Non. Il a l'air de vouloir me croire. De vouloir m'aider.

    Peut-être qu'il est comme moi finalement...


    Je me rends compte que ma réponse est restée en suspens. Ian me regarde, amusé, mais pas le moins du monde effrayé ou même étonné. Peut-être qu'il l'est, mais il ne le montre pas.

    J'ai envie de lui faire confiance.

    Je souris à mon tour et je ferme mon esprit au monde extérieur. Je n'ai encore jamais parlé avec quelqu'un par la pensée mais cela se révèle bien plus évident que je ne l'avais estimé. C'est facile, presque enfantin.

    - Avec plaisir.

    Je n'écoute plus ses pensées. C'est devenu trop... personnel et bien trop inquisiteur. Je ne veux pas le blesser en fouinant dans sa tête. Je ne suis pas comme ça. Mais je sens que quelque chose l'a rendu triste. J'espère que ce n'est pas moi. Nous nous mettons alors en marche vers la forêt, en silence. Je rumine mes pensées, en me traitant de tous les noms pour mon indiscrétion légendaire. Je crois qu'il fait de même. Au bout d'un moment qui paraît une éternité, il se tourne vers moi, avec un sourire nostalgique :

    -" Pas du tout. Avant je venais souvent puis.. j'ai plus ou moins arrêter de venir. Mais cela fait 15 ans que j'habite là... "

    Il a mit une note de mélancolie dans ces derniers mots, qui me bouleverse. C'est étrange. Je ne l'ai jamais vu. Où pouvait-il bien être pendant tout ce temps ? J'ai envie de lui demander mais je m'en abstient. J'ai été assez maladroite pour un siècle entier ! Je me pince les lèvres, songeuse. Puis, enfin, je me décide :

    - Excuse-moi de ne pas te l'avoir dit... Mais je n'en ai encore jamais parlé. Les gens ne comprendraient pas. Mais toi, tu sais ce que c'est, n'est-ce pas ?

    Je n'ai pas besoin de préciser de quoi je parle, je sais qu'il a compris. Il n'est pas comme moi, je veux dire pas à proprement parler. Il ne lit pas dans les têtes des gens. Sinon, il m'aurait cernée en une demi seconde à peine. Non, mais c'est peut être autre chose. Je crois. J'espère.

    - On n'est pas obligé de jouer au devinette, si tu ne veux plus. Après tout, les devinettes, c'est pour les enfants.

    Je ris. D'un rire franc et léger. Je vais dans la forêt avec mon nouvel ami. Et c'est tout ce qui compte pour le moment !
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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyDim 4 Sep 2011 - 20:17

Faudrait pas oublier que je suis empathe. Ça rend plus compliqué la chose autant que ça la rend plus simple. Je dirais plutôt plus compliqué. Parce que je ne maîtrise pas à fond mon super don. Aloors bon. Je sens une sorte de .. peur un peu, provenant de la jeune fille. Oui, parce que Framboise n'est plus une petite fille. A douze ans, excusez-moi, on s'approche plus d'être adulte que d'être enfant. On comprend un minimum de choses. Et on se complique beaucoup moins la vie qu'en étant adulte. Ouai, parce qu'en étant adulte y'a TOUT qu'est bien plus compliqué. Allez savoir pourquoi. Peut être bien que c'est nous qui cherchons des problèmes là où y'en a pas, justement.

- Avec plaisir.

Au moins, on est fixé. Elle peut vraiment lire dans mes pensées. Une petite soeur télépathe ? Trop pratique si jamais un jour je suis poney et qu'elle est sûr mon dos. Ian ! Autant elle t'entend. Mais je ne pense pas. Peut être que si ? En fait, moi qui pensait qu'être empathe c'était violet les sentiments des gens, être télépathe c'est encore pire. Les pensées des gens sont des choses très secrètes et pour cause. Personnellement, je pense à tout et n'importe quoi, mais très rarement au ciel qui est bleu. Du moins pas plus de trois secondes et demi d'affilé.

- Excuse-moi de ne pas te l'avoir dit... Mais je n'en ai encore jamais parlé. Les gens ne comprendraient pas. Mais toi, tu sais ce que c'est, n'est-ce pas ?

Je lui fais un petit sourire. Elle ne sait pas de quoi elle parle, je crois qu'elle n'est pas au courant du Secret. Peut être ses parents ne sont-ils pas comme elle ? Mais je ne crois pas que ce soit à moi de tout lui expliquer. Puis cela me semble bien compliqué. A toute expliquer. Cela reviendrait plutôt du domaine de Pandora Mystery. Parce que Pandora Mystery, avec ces presque 2oo ans, elle doit bien savoir expliquer. Parce qu'avec tous les orphelins, elle doit commencer à bien cerner le sujet. Surtout en étant directrice d'Orphéo. Ça aide non ? Bon, d'accord, la directrice n'a peut être pas 2oo balais, mais à vrai dire j'en sais rien. Là n'est pas la question.

-" Oui, je sais. Vient, on va un peux plus loin. Je te montre ce que moi je sais faire. Mais il faut que tu n'en parles à personne hein ? "

Ouai. Parce que si elle en parle, combinée à la boulette que j'ai fait avant de voir Pandora, ça va pas le faire, pas le faire du tout. Mais déjà, si elle n'a jamais parlé de ses pouvoirs, c'est un bon point. Un très bon point. Surtout que télépathe, c'est pas bien difficile à prouver...

- On n'est pas obligé de jouer au devinette, si tu ne veux plus. Après tout, les devinettes, c'est pour les enfants.

Effectivement, la, on va pas jouer aux devinettes. On va plutôt un peu discuter. Et s'amuser si on a le temps. On va peut être pas aller dans la forêt. C'est un peu loin, mais tout à droite du square y'a une petite forêt que personne fréquente. Encore mieux ! Elle rit et je rit avec elle :

-" Mmm on va éviter, effectivement. Tu gagnerai toujours, c'est pas juste !"

Et je lui adressais un léger clin d'oeil. J’entraînais donc la petite Framboise vers cette forêt là. Les gens me regardaient un peu bizarrement, parce que je ne lui ressemblait pas un brin, elle avec ses cheveux d'un roux flamboyant et moi, blond. C'était juste trop pas crédible. Surtout qu'elle avait des yeux clairs et... pas moi. Pas moi sous forme humaine en tout cas.

-" Bon. Je vais changer de forme. Je parle dans ma tête et tu parles à voix haute. On devrait se comprendre. "

Après, si elle tiens sur un cheval, pourquoi pas. Ou même sur un jaguar ou sur un loup ! Le problème, c'est que quand ce n'est pas ma forme favorite been... J'ai des ratés. Mais des vrais. Comme maintenant par exemple. Je voulais être chat et me voilà panthère. Mais seulement dix secondes. Et hop, un petit chat écaille-de-tortue est face à elle.

*Et voilà ! Dis moi, tu es déjà montée à cheval ? *

Ah. Mais elle est en jupe. Tant pis. Elle montera en amazone si elle veut bien. Puis Framby ne mesure pas 1m8o (ou alors j'ai de très grands problèmes de jugements) alors elle pourra faire du loup. Panthère ou Jaguar même. Bon, elle est tout de même pas assez petite pour faire du chat. Ou de la loutre. D'ailleurs, là je vois Framboise en TRES grand. Je laisse échapper un miaulement en m'asseyant, enroulant ma queue entre mes pattes, plus par habitude qu'autre chose. Miaou ?

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyMer 7 Sep 2011 - 14:46

    -" Oui, je sais. Vient, on va un peux plus loin. Je te montre ce que moi je sais faire. Mais il faut que tu n'en parles à personne hein ? "

    J'obtempère donc et le suis sans un mot. Sans un mot, inaudible, j'entends. Je me sens toujours obligée de préciser parce qu'il pourrait y avoir méprise. Je ne n'ouvre pas la bouche, je ne produit aucun son. Mais à l'intérieur, je suis une vraie pipelette. C'est presque effrayant. Je commence à croire que mon cerveau est trop petit pour abriter autant de pensées se baladant en liberté ! Mais je suis incapable d'arrêter. Me priver de mes pensées, c'est comme m'ôter mon oxygène. À la fin, on suffoque. Donc j'attends. J'attends simplement qu'elles décident de se calmer. Elles n'en font qu'à leur tête ! C'est frustrant mais aussi très amusant. Même si je suis encore penaude, je me délecte de plus en plus de la situation. Jamais personne ne m'a répondu ainsi. Jamais personne ne m'a dit "Oui, je sais" avec l'air de proférer une banalité. Non, mieux que ça. Une évidence ! Aux yeux de Ian, c'est une évidence. Il sait. Je sais qu'il sait et il sait que je sais.

    -" Mmm on va éviter, effectivement. Tu gagnerai toujours, c'est pas juste !"

    En effet, ce n'est pas très juste. Mais son ton est léger, et je comprends qu'il plaisante. L'atmosphère se détend tout à coup. Il était temps. Je m'en veux tout de même de lui avoir proposé de jouer en sachant pertinemment qu'il n'avait pas l'ombre d'une chance. Je le laisse poursuivre son monologue, un sourire hilare peint sur mon visage. Non pas que je trouve la situation comique -encore que...- mais je suis si excitée que j'en deviens incapable de placer le moindre mot, même si je l'avais voulu.

    La forêt grandit au fur et à mesure que nous nous en rapprochons. Elle n'est plus bien loin maintenant et je me surprends à frissonner. Autrefois elle m'effrayait, c'est pourquoi je me gardais bien d'y mettre les pieds. Mais j'ai grandit. J'ai changé, murit. Je n'ai plus du tout peur. De plus, que pourrait-il m'arriver avec un grand-frère comme Ian ? Les gens que nous croisons sur notre passage nous dévisagent. Je n'aime ni l'expression de surprise qui se peint sur leur visage, ni les paroles qu'ils échangent à voix basses. Pour une fois, je n'ai même pas besoin d'écouter pour savoir ce qu'ils pensent. Ils sont bien plus fouineurs que moi ! Qu'ils se mêlent donc de leurs affaires. J'affiche un sourire provocant et renifle sèchement. Puis je me désintéresse d'eux. Je dois tout de même reconnaître que Ian et moi formons un étrange duo...

    -" Bon. Je vais changer de forme. Je parle dans ma tête et tu parles à voix haute. On devrait se comprendre. "


    Je ne vois pas du tout de quoi il veut parler -quoiqu'après réflexion, j'ai ma petite idée- mais j'acquiesce. Puis j'ouvre mon esprit, prête à l'écouter. D'abord il ne se passe rien. Puis soudain, je comprends ce qu'il entendait par "changer de forme". J'écarquille les yeux. Ce n'est plus un jeune homme qui se tient devant moi, mais une panthère en chair et en os ! L'image se trouble un instant et un petit chat au pelage luisant se métamorphose à la place. Je ris. Mon pouvoir paraît bien singulier face au sien ! Je m'abaisse pour me mettre au niveau de mon nouvel ami et passe une main dans le pelage tigré du chat qui plante ses grands yeux verts dans les miens. Échange fugace. Puis tout à coup, une pensée jaillit de l'esprit du chat, pour se ficher dans mon esprit.

    *Et voilà ! Dis moi, tu es déjà montée à cheval ?*

    Je sursaute. Ce n'est quand même pas tous les jours qu'un chat vous pose une question directement dans la tête ! Je secoue mes boucles rousses en signe d'approbation.

    - Je dirais même que je me débrouille assez bien !


    Et en toute honnêteté, c'est le cas. Mes parents avaient une ferme, autrefois, où je pouvais régulièrement expérimenter mes capacités équestres. J'ai parlé à voix haute, comme il me l'a demandé. Le chat penche la tête sur le côté, pensif. La scène est carrément irréaliste ! On pourrait croire que je parle toute seule devant un chat qui m'observe comme s'il me comprenait. Non, pas on pourrait croire. C'est exactement ce qui est en train de se passer ! Puis soudain je me souviens, de ma rencontre avec Ian...

    - J'avais raison ! Le chat, c'était toi ?!

    Évidemment, comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Ce chat qui apparaît et disparait tout à coup, c'était quand même un peu gros.
    Je lui souris.

    - Désolée pour tout à l'heure, je ne lirais plus dans tes pensées comme ça. Mais c'est plus fort que moi !


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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptySam 10 Sep 2011 - 11:25

C'est une sensation assez étrange, ce qu'on fait la. Etre en face d'une humaine en sachant ce que vous êtes l'est encore plus. D'habitude, quand je passe dans la rue et que je suis un chat, soit les gens me lancent des cailloux, soient ils veulent me caresser, soit .. soit rien du tout. Dans tous les cas je ne me laisse pas toucher, jamais. On ne caresse pas un humain qu'on voit dans la rue, n'est-ce pas ? Sous forme de chat, c'est pareil. Je trouve toujours étrange qu'on me ... caresse. Y'a que Autumn qu'a le droit.
Areum, je m'égare là ...
Mais Framby passe sa main sur mon pelage. Je dis rien, ne relève pas. A son âge aussi, j'aimais bien toucher tous les animaux. Haha, on verra sous forme de loup si elle sera aussi sereine. Surtout si je souris. Bonjour les crocs ! Le pire, c'est l'instinct de loup qui va avec. Un bruit suspect, et vous pouvez très bien vous interrompre au milieu d'une phrase, un problème, quelque chose qui fait peur et vous voilà en train de montrer les crocs. Alors que votre partie humaine.. Se demande pourquoi montrer les crocs fait si peur. Parce qu'un humain qui montre les dents...

- Je dirais même que je me débrouille assez bien !

Bien. En fait, le problème avec le mode poney, c'est que c'est pas encore trop ça. Y'a des petits.. des gros ratés parfois. Alors autant elle monte sur mon dos et pof ! Loutre. Elle tomberait, et se ferait peut être mal. C'est pas cool.. Ses boucles rousses s'agitent tout près de moi. Elle est jolie, Framboise.
Ma queue s'agite sans que je le veuille vraiment. Elle fait toujours ce qu'elle veut de toute façon. Et pourtant je ne suis même pas agacé c'est juste.. Juste mieux ainsi.
Voilà, quand je parle et que je suis chat, mes phrases sont toujours plus ou moins étranges. C'est pas vraiment ma..
SOURIS ?
Mmm, pardon. Odeur subite. Aucun rapport. Je reprend donc, c'est pas vraiment ma faute, j'arrive pas à penser normalement. Trop petite boite crânienne peut être.
Ou pas.

*Super. Tu vas faire du loup, c'est .. pareil. *

Ou presque. Au moins, elle sera plus près du sol. Parce qu'un poney selle français, bien qu'il soit "poney", fais 1m5o au garrot. En général. Je crois faire un peu plus, mais j'en sais rien. Alors forcément.. Niveau loup, il me semble faire 1m5 ou 1o au garrot. Elle touchera peut être le sol de ses pieds. C'est pas très grave. Je compte pas faire des kilomètres. Imaginez qu'on se fasse repérer en ville ? Pas très chouette. Par contre, pour rentrer à l'orphelinat, sa va être drôle.. Ou pas. Bref.

- J'avais raison ! Le chat, c'était toi ?!

Heu certainement. Je ne me rappelle pas d'une frimousse aux cheveux roux, mais je dois dire qu'en étant chat, je me laisse parfois entraîner dans des pratiques félines. Les humains deviennent juste source de bruit et surtout, je ne lève que rarement les yeux pour voir les visages. Parce qu'on trouverait sa étrange et parce que c'est chiant, que sa sert à rien sinon qu'a perdre du temps en cas de fuite. Parce qu'un chat passe le plu clair de son temps à esquiver des mains qui se tendent vers vous. Surtout les mini-gamins. Mini-gamins qui font leur caprice, et une fois qu'ils vous serrent très (trop) fort dans leurs bras ne veulent plus vous lâcher. Pour peu que les parents acceptent de vous enfermer chez eux, et il vous reste plus qu'à vous pendre. Les croquettes c'est vraiment pas très bon. Vraiment.. vraiment pas très bon. Je répondis avec un sourire félin à Framby.

*Sans doute..*

Ha ! Aussi l'avantage d'être chat. Vous pouvez marcher sans aucun bruit. Vous coussinets, en se posant sur le sol ne font qu'un léger 'tap' quand vous ne vous concentrez pas. Un 'tap' que les humains ne peuvent pas entendre. Et quand on fais vraiment tous pour se mouvoir sans bruit, c'est même pas la peine d'essayer d'écouter..

- Désolée pour tout à l'heure, je ne lirais plus dans tes pensées comme ça. Mais c'est plus fort que moi !

Oh, elle est mignonne. Je souris à nouveau en répondant encore une fois sous forme de pensées.

*C'est pas grave ! *

On a tous envie d'abuser de notre pouvoir un jour ou l'autre. Comme faire peur à quelqu'un de désagréable en lui courant après sous forme de loup. Un jour, je ferai ça à mon ancienne prof de lycée. Mouahaha.
Bon et si je..
Trop tard. Le temps de penser à devenir loup que je le suis déjà. Je m'ébroue, mon pelage noir luisant. Je fixe un instant Framboise de mes yeux devenus verts avant de lui penser.

*Allez hop, en selle !*

Je l'accorde, voir un loup comme ça pour la première fois doit paraître étrange, irréel. Elle doit peut être penser qu'elle est en train de rêver. Mais pour moi, c'est tout à faire normal c'est... C'est ma réalité. Et sans pouvoirs je vois mal comment je pourrai continuer à vivre. C'est comme si on vous amputez des jambes ! Vous ne pourriez plus marcher pour avancer. Comme si on vous amputez des bras, que vous ne puissiez plus saisir votre raison de vivre dans les bras. Comme si on vous arrachez les yeux, que vous ne puissiez plus regarder le monde en face. Comme couper les ailes à un oiseau, qu'il ne puisse plus jamais revoir son monde à lui.

*j'espère que tu n'as pas trop peur de la vitesse *

Pas que je compte m'envoler mais.. un peu. Quand vous êtes loups et que vous filez entre les arbres, sans aucune difficulté, vous avez la grisante impression d'être libre. Et quand, étalon vous parcourez les plaines de landcastle, croyez-moi, c'est comme voler.

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyLun 12 Sep 2011 - 19:16

« Il suffit parfois d’un regard, d’une présence,
d’un geste, pour que naisse l’amitié,
par-delà les différences qui nous retiennent et nous effraient ;
il suffit d’une main tendue pour que s’imprime la mémoire d’un visage
que jamais le temps n’effacera. »


    C'est cette joli phrase qui me trotte dans la tête en ce moment même, sans véritable raison, alors que je passe une main timide dans le poil de mon ami chat. Parce que, même si lui et moi n'avons strictement rien à voir, je nous sens liés par quelque chose de plus puissant encore qu'une simple ressemblance physique ou morale. Mais cela, je me garde bien de lui dire. Non pas que je ne lui fasse pas confiance, cela est chez moi comme une deuxième nature, mais je ne suis pas du genre à dévoiler ouvertement mes sentiments. Nous sommes certes, au beau milieu d'une forêt plantées d'arbres immenses, ou le moindre chuchotement est assourdis par le craquement de feuille mais vous savez, les habitudes nous mènent la vie dure...

    Je l'entends hésiter un instant, humer l'air à droite puis à gauche, s'immobiliser tout à coup. Je laisse échapper un gloussement en l'entendant grogner que ce n'était qu'une souris. J'ose à peine imaginer la réaction de ma mère si elle me surprenait ici avec un... un chat. C'est toujours mieux qu'un inconnu, non ?

    Mes perceptions sont réduites lorsque j'ai affaire à un chat ou à un autre animal. C'est normal, je suppose. Même si au fond, Ian est tout ce qu'il y a de plus humain, il est pour l'instant entièrement félin et ses pensées me parviennent un peu brouillées. Comme si j'étais une étrange qui ne comprenait pas la langue de son nouveau pays. Étrange sensation. Étrange, mais pas désagréable. La voix intérieur de Ian me tire brusquement de ma rêverie...

    *Super. Tu vas faire du loup, c'est .. pareil. *

    Je le dévisage un instant, partagée entre rire et stupéfaction, hésite à lui demander s'il plaisante puis me ravise. Cela paraît évident, et il a l'air tout à fait sérieux. Oui, même les chats peuvent avoir l'air sérieux. Du moins, les chats un peu humains !

    Mes joues s'empourprent soudain, confuse d'avoir interceptée une pensée qui ne m'était pas destinée. Mais je vous l'ai déjà dis, je n'y peux rien ! Essayez un peu. N'est-ce pas le rêve de n'importe qui de connaître les avis des autres sur votre personne ? Alors, croyez moi lorsque je vous dis que si un jour vous entendez votre prénom dans la tête de quelqu'un d'autre, vous ne vous détournerez pas l'air de rien. D'accord, j'ai écouté. Mais ce n'est pas très grave, si ? Il a simplement dit... qu'il me trouvait jolie. Ça n'a rien de méchant. C'est plutôt gentil au contraire. En réalité, je trouve ça carrément adorable !

    Je me mords la lèvre. J'avais promis de ne plus fouiner dans ses pensées, de cette façon ! Je me traite de tous les nous en me promettant de ne plus recommencer tout en priant pour qu'il n'ait pas remarqué mon trouble.

    Et puis le chat se met à sourire devant moi. Comme ça. Sans prévenir. Oui, le chat m'a sourit, et, qui plus est, de toutes ses dents. Je vous assure que c'est assez perturbant. Je secoue la tête, sans parvenir à masquer mon amusement, l'air de dire "ne refais jamais ça ! tu m'as fais peur." Il miaule presque lorsqu'il pense, à mon intention cette fois :

    *Sans doute..*

    J'hausse les épaules. Cela n'a après tout que très peu d'importance, mais je suis intimement convaincue qu'il s'agissait de Ian. Sous forme féline. Je ne saurais dire sous quel aspect il a le plus de charme, d'ailleurs ! Mais trêve de plaisanteries.
    Il est temps de prendre les rennes en main. Façon de parler, j'entends ! Encore que...
    Et dire qu'il y a quelques heures à peine, j'étais tranquillement assise sur mon banc désespérément inoccupé dans mon parc tout aussi vide. Cela me paraît bien triste tout à coup.

    Ianou (il faudra me faire penser à renommer mon chat!) me fixe de ses grand iris verts et m'assure que *C'est pas grave !* mais je ne suis qu'à moitié rassurée.
    Et puis, aussi soudainement qu'il est arrivé, le chat laisse place à un grand loup noir, musclé en finesse, aux crocs aussi effilés que des lames de rasoirs. Cette fois, je sursaute carrément ! Je crois que si je continus à fréquenter des gens aussi étrange, je vais finir terrassée par une crise cardiaque avant d'avoir atteint la majorité ! Je plaisante évidemment, mais je ne peux m'empêcher de frissonner devant ce pelage luisant et ses grands yeux qu'il pose sur moi à la manière d'une sonde. Des yeux de prédateurs.
    Je suis d'autant plus surprise lorsque j'entends une voix humaine et enjouée résonner dans ma tête :

    *Allez hop, en selle !*


    Mais je demeure immobile, comme pétrifiée d'admiration. L'instant de stupeur passé, je le trouve magnifique. Mais il n'en reste pas moins très impressionnant ! Je m'approche doucement, tout doucement et tend une main hésitante, comme s'il j'avais peur qu'il se dissipe en fumée, au moment où je le toucherai. Un peu comme les rêves. Mais un très très beau rêve. Je passe donc à nouveau une main dans sa fourrure en me demandant s'il apprécie cela. Peut-être. Peut-être pas... Mais il ne m'en voudra pas, après tout ce n'est pas tous les jours qu'on crois un loup en chair et en os !
    Puis, délicatement, d'un bond souple et léger, je me hisse sur son dos. C'est beaucoup plus doux et plus facile que je ne l'aurais imaginer. J'ai l'impression d'en avoir fait toute ma vie !

    - Où est-ce qu'on va ? je demande, la voix chargée d'excitation.

    *J'espère que tu n'as pas trop peur de la vitesse *

    J'inspire un grand coup et, une fraction de seconde plus tard, il s'élance déjà.

    - Non, pas du tout ! je cris pour qu'il m'entende malgré le vent qui souffle dans mes cheveux.

    Je me met à rire, un rire frais, énorme, irrépressible. Je me sens puissamment heureuse. Les rafales fouettent mon visage et sifflent dans mes oreilles, si bien que je suis obligée de me cramponner pour ne pas tomber à la renverse. Je n'avais jamais ressentie une telle sensation. Je comprends à présent que Ian ai tant besoin de se transformer. Je crois, non, je suis sûre de déjà connaître la réponse, mais je pose la question, par curiosité :

    - Qu'est-ce que ça te fais, quand tu deviens loup, ou chat ?
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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyMar 13 Sep 2011 - 13:45

Je suis métamorphe, et pourtant, je n'ai jamais volé. C'esta ssez frustrant de se dire ça, de se dire qu'on a eu notre chance de pouvoir volé, mais qu'a un moment ou a un autre on à foiré. Ce qui fait que je n'ai jamais pu devenir oiseau, et que ça m'énèrve profondément. J'ai toujours -plus ou moins- crus qu'il me fallait des ailes pour voler. Des ailes avec des plumes, et un bec. Et comme je n'avais rien de tout ça, je ne pourrai jamais voler. Et non, voler dans les rêves ça ne compte pas. Parce que je ne peux pas me promener dans me rêves comme peuvent le faire Myaw ou du genre. Mes rêves à moi sont de l'air, du vent, de la brume. Ils sont tous insaisissables. Et j'ai du mal à me souvenir de quelques minutes d'un songe. C'est frustrant, mais pour moi, cela ne confirmait que ce que j'avais toujours pensé. le seul rêve que j'avais jamais fait, c'était celui ou j'étais libre. Et comment est représenté la liberté ? Juste. Il n'y a aucun moyen de la représenter sinon le notre.
Puis voilà. Ce jour là, après avoir lutté de longues et pénibles heures sur mon vélo, on m'a dit que je pouvais prendre la langue, ou appelé aussi rampe et aller sur l'air bag. La rampe faisait huit mètres de haut, le plat trois, et la rampe d'envol en faisant cinq. Au moment ou ma roue arrière a decollé du sol, j'ai su une chose.
J'avais trouvé la clé.


C'est exactement ce à quoi je pense en regardant Framboise. Je sais bien qu'on a chacun quelque chose qu'on a toujours voulu faire. La question n'a jamais était pourquoi on ne peut pas. C'est comment on fait pour y arriver quand même ? C'est comment on fait pour trouver la clé ? Rêver sa vie n'a jamais était super. On aime beaucoup dormir après. Mais surtout, n aimerait que la vraie vie ne soit que songe. Et comme on final, avec un sourire triste on admet que ce n'est pas possible, on se rend compte que c'est trop tard. Tout simplement.

- Où est-ce qu'on va ?
*Je n'en sais rien !*

Quand je suis loup aussi j'ai l'impresison de voler. La jeune Framboise est monté sur mon dos. Cela me fait bizarre d'avoir un poid, mais quand je sollicite mes muscles pour avancer, ils répondent tous à l'appel et je m'élance. J'évite de rester trop longtemps en trot. Et pour cause. L'allure, sauté n'est vraiment pas agréable. Le galop, était dissymétrique, et balancé. Dissymétrique, c'est pas cool pour le cavalier. Balancé, ça c'est bon. Alors j'accélère jusqu'à ce que mon dos se stabilise et que mes pattes foulent le sol à allure régulière. Je suis bien là.

- Non, pas du tout !

De toute façon, je suis déjà à fond. En théorie, je devrais pouvoir tenir une heure comme ça, mais je doute que Framby apprécie, mais surtout, je n'en ais pas la force. Un poid sur le dos, bien que léger reste un poid. Je finis par repasser au pas. Souple et agile, le loup se glisse entre les arbres. Loup. La vie est pas mal ainsi finalement...
Je sens les émotions de la jeune Framby. Elle se sent comme euphorique, grisée par la vitesse. Comme moi, la première fois que j'ai senti mes muscles rouler son mon pelage noir charbon. Le vent dans le pelage, les pattes contre la terre souple et humide. Ouai, je crois pouvoir, à cet instant même savoir la définition parfaite du bonheur. Dans ces moments là, c'est comme si je pouvais toucher du doigt un bout de paradis. Une patte dans chaque monde. La liberté ...


- Qu'est-ce que ça te fais, quand tu deviens loup, ou chat ?

Qu'est-ce que ça fait ?

*C'est la plus belle chose qui soit Framboise. On est plus rapide, plus endurant, on voit mieux, on entend mieux, on est plus souple, plus agile, plus fort, plus dangereux. Mais surtout on est libre. *

Loin de toute ses obligations humaine, le loup lui, est libre. Mais j'ai bien envie d'être félin. Les sens ne sont pas très différent, mais faut bien que je le devienne de temps en temps. Pour... m'entraîner. Oui, parce que j'ai souvent (très) des ratés, comme sans doute dit plus haut. Dans les cours de Ren, à la limite, je veux bien, mais dans la rue, si le chat-chat devient loup, ou bagheera, en général, ça ne le fait pas trop... Pas du tout. Les gens sont pas très heureux quand ils voient un gros matou.

*Panthère noire ou puma ? Tu vas voir, un chat, c'est plus confortable. *

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptySam 17 Sep 2011 - 23:41

    Je ne sais pas où l'on va. Tout ce que je sais c'est qu'on y va vite. Très vite. J'ai à peine le temps de voir les arbres défiler devant moi. Je me cramponne, de toutes mes forces, de toute mon âme, au pelage sombre du loup qui me sert de monture. Je ne parviens pas à m'arrêter de rire aux éclats. C'est tellement irréaliste !

    Je n'ai peut-être jamais volé, et je ne volerais sûrement jamais -si ce n'est en rêve- mais j'ai l'impression qu'à chaque foulée, Ian se détache un peu plus du sol, de sorte que, bientôt, nous serons en équilibre dans les airs. Ce n'est qu'une impression bien entendu, mais il n'empêche que c'est fichtrement agréable ! Voilà pourquoi je n'ai pas envie de m'arrêter de rire. Pourquoi le ferais-je d'ailleurs ?

    Il n'y a personne ici. À part le Loup. Et moi.

    *Je n'en sais rien !*

    Ah. Comme ça les choses sont claires. Je crois même avoir décelé une pointe d'ironie dans sa pensée. En réalité, je me fiche de savoir où il m'emmène...

    - ... Pourvu que ce soit loin, je murmure à mi-voix.

    J'ignore s'il m'a entendu. Ces mots ne lui étaient pas réellement destinés mais je suppose qu'en étant félin, ses sens se développent également. Je suis prête à parier qu'il a l'ouïe d'un loup, à présent. Tous ces craquements, ces bruits, ces murmures, amplifiés. Cela doit être impressionnant.
    Je laisse mes pensées vagabonder librement, sauter de fleur et fleur, d'arbre en arbre, d'oiseau en oiseau. Toujours plus loin. Toujours plus haut.

    Je pense soudain à ma mère, restée à la maison. Elle doit commencer à s'inquiéter maintenant. Peut être même est-elle affolée, je ne sais pas quelle heure il est. J'ai perdu toute notion du temps, ici, en pleine forêt, chevauchant un loup noir. J'hausse les épaules, fataliste. Je verrais bien à mon retour !

    À mon retour.

    Oui, parce qu'il va bien falloir que je rentre. Je ne peux pas rester indéfiniment ici. Je me demande si je reverrai Ian, après ce jour. Oui, bien sûr. Je pense. J'espère. Que nous pourrons continuer à partager ces instants magiques.
    Instants magiques, peut-être, toujours est-il que je commence à ressentir une cuisante douleur aux muscles. Non pas que la position soit inconfortable mais galoper à dos de loup n'est peut-être pas la chose la plus recommandée qui soit... D'ailleurs, après réflexion, je vous le déconseille !

    Je sens que Ian réfléchie quelques secondes, le temps de fouiller dans sa mémoire une réponse qui soit à la hauteur de ce qu'il ressent. Bien sûr, tout ça, il ne le dit pas, mais j'ai suffisamment d'imagination pour le deviner. Parce que pour moi c'est la même chose chaque fois que j'écoute à l'intérieur d'une nouvelle tête.

    *C'est la plus belle chose qui soit Framboise. On est plus rapide, plus endurant, on voit mieux, on entend mieux, on est plus souple, plus agile, plus fort, plus dangereux. Mais surtout on est libre. *


    Libre... C'est donc ça. Je ne serais jamais libre, moi. Pas plus que je pourrais voler. Je resterais clouée au sol, à lire les pensées de gens comme vous et moi. Mais malgré cela, je ne parviens pas à ressentir une quelconque jalousie. Je ne suis ni rapide, ni endurante, ni souple, ni agile ou que sais-je encore, mais, d'une certaine façon, savoir, à la seconde près, ce que pensent une multitude de personnes, c'est la liberté.

    N'avez-vous pas déjà rêvé de lire dans les pensées de votre voisin, de votre mari, de votre arrière grand-père ou de votre prof de maths ? Si. Je le sais bien. Moi, je le peux. J'ai longtemps vu cela comme une malédiction, un acharnement du destin -encore faut-il y croire...- mais aujourd'hui, aujourd'hui je comprends réellement l'étendue de mon pouvoir.

    Alors j'hoche la tête, en signe d'approbation.

    - Je sais.

    Aucune prétention dans ces derniers mots, juste un certitude. Limpide. Existentielle.
    Ian ralentie, d'abord imperceptiblement puis de manière plus marquée, jusqu'à être presque immobile. Je dessers mon étreinte et me redresse, en faisant jouer mes articulations douloureuses.

    *Panthère noire ou puma ? Tu vas voir, un chat, c'est plus confortable. *

    Toujours ce sourire, cet bonne humeur dans la voix. Enfin dans la voix... c'est une façon de parler ! J'hésite un instant puis je me décide :

    - Panthère.

    J'ai toujours eu cette passion dévorante sur les félins. Enfant, je lisais des tas et des tas de livres à leur sujet. Les pumas sont des animaux puissants, sculptés pour le saut, l'endurance et la montage. La panthère noire est plus mystérieuse. Elle a quelque chose d'intrigant et de terriblement inquiétant. Sauf qu'aujourd'hui, je n'ai aucune raison d'avoir peur.

    - Dis, tu peux prendre quelles autres formes ?


    Je me demande, s'il peut se transformer en oiseau. Peut être. Peut être que non.
    Je demeure immobile, prête à voir le magnifique loup noir se métamorphoser en panthère. Je retiens presque mon souffle.

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyMar 20 Sep 2011 - 19:27

- ... Pourvu que ce soit loin

Ce n'est qu'un murmure, presque lointain. Je l'entend pourtant très clairement. Merci le loup ! Ses paroles trouvent un écho étrange dans mon coeur. Qui n'a jamais rêvé de changer de vie, l'espace d'un instant ? D'être quelqu'un d'autre, de savoir faire des tas de trucs géniaux. Ou, au moins, de s'échapper, quelques minutes. Rien qu'en cour, la tête sur la main, on a tous un jour ou l'autre pensé à autre chose que le cour qui se déroulait sous nos yeux. Plus particulièrement si le cour en question était celui de français pour ma part. J'avoue que les profs intéressant et dynamiques rendent la matière plus attrayante. Mais certains parlent et parlent encore, nous font copier, encore et encore. Soporifiques les gens. Après ils s'étonnent qu'on arrive pas à suivre !
Mais bon. Pour moi c'est finit tout ça hein ? J'ai toujours affirmé haut et fort que l'école en général ne me manquerait pas. Jamais. C'était surtout de l'insolence. Mais maintenant que j'y suis, je sais que j'avais terriblement raison. La seule chose qui me manquerait serait le Mystery. Jamais rien d'autre !
Bref.
Mes pattes se posent sur le sol dans un bruit sourd sur la terre humide. Mes griffes m'aident à prendre de la vitesse, et ma queue, presque tendue me sert de gouvernail. J'esquive souplement les arbres, les oreilles plaquées sur le crâne. J'entend tout légèrement moins mais je m'en fiche. Le vent dans les oreilles, à cette allure, c'est trop chiant. Je commence un peu à souffler. Je déteste ça, ressentir de l’essoufflement, c'est frustrant. Surtout qu'habituellement, au trot, je me fatigue jamais, ou tout légèrement au galop. Mais là, avec le poids (pourtant moindre) de Framboise, je fatigue. Pfff.

- Je sais.

Aucun doute dans ces deux mots. Je ne prétend pas être télépathe, mais il y a tellement de certitude dans cette courte phrase, que la pensée qu'elle puisse dire ça pour me faire plaisir ou je ne sais quoi ne m'effleure même pas l'esprit. Elle ne peut pas comprendre ce qu'est d'être loup ? Peut être bien que non. Mais elle aussi à sa liberté. Il suffit d'avoir sa porte pour y accéder. Je ne sais pas comment elle fait pour lire les pensées, je ne sais pas comment ça fait d'entendre ce flot de pensées, mais je n'en ais pas besoin. Je compose avec ce que j'ai. Ais-je vraiment le choix après tout ? Rêver sa vie c'est pas mal. Vivre ses rêves c'est mieux.
Ce n'est qu'une citation comme une autre. Mais quand vous en aurez marre de rêver de faire ça ou ça, vous comprendrez. Vous le ferez. Et si vous ne pouvez pas le faire, cesser de rêver ! Composez uniquement avec ce que vous avez. Visez toujours la lune, pour atterrir dans les étoiles en cas d'échec. Et si quelque chose vous semble impossible sachez qu'elle ne l'est pas toujours. Donnez-vous juste les moyens.
Je ralentis donc. J'aurais put piler, mais je savais qu'elle tomberait, et je n'en voyais pas l’intérêt. Mais je sais que certains l'aurait fait. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en suis persuadée. Mais on ne fait pas de mal à sa petite soeur, n'est-ce pas ?

- Panthère.

Panthère. Mmm .. Fou comme je le sens mal. Je me concentre un instant. Elle doit se demander ce que je fais, mais j'ai besoin de faire le vide en moi avant de devenir panthère. Ce n'est pas comme le loup, qu'on laisse sortir en quelque sorte. On contraint la panthère de venir. Je sais que plus tard, je maîtriserais mieux cela, peut être au point de laisser sortir la panthère. Mais pour l'instant ce n'est pas le cas. Ah ! Et aussi. Je me maîtrise moins bien sous cette forme. Comme si la part animale en moi se manifestait plus. Allez savoir pourquoi !
J'y arrive du premier coup. Je suis plutôt heureux, c'est pas souvent.
Ce n'est qu'a ce moment là que je pense à la mère de Framboise. Elle doit certainement en avoir une. Elle doit l'attendre, la chercher peut être...

*Dis-moi Framby, tes parents s'inquiètent peut être, non ? *

Si oui, faudra bien sûr la ramener. J'ai pas vraiment envie, mais je resterais un peu pour rouler une petite heure, en essayant de ne pas me tuer. Puis de toute façon, je comptais bien la revoir souvent !
Son poids me semblait plus léger. Une panthère, c'est plus haut, plus puissant qu'un loup. Je me remis à marcher. Mon dos semblait onduler souplement, et, si je galérais un peu à ne pas faire de bruit sous forme lupine, tout me semblait plus facile. Griffes rentrées, j'essayais de faire abstraction de toutes les odeurs qui m'entouraient. C'était pas chose facile. Je sentais tout, absolument tout. Mes oreilles courtes ne cessaient de changer de direction : Souris par là, craquement de branches, paroles d'humain. Loin, très loin. Mais presque compréhensible... Ha non. Je surestimerai presque la panthère tiens. Ma queue trainait, basse. C'était comme un poids au bout de ma colonne, mais pas désagréable. Juste équilibrant.

- Dis, tu peux prendre quelles autres formes ?

Autres formes ? Haaa. Je suis essentiellement félin, bien que le loup, le cheval et la loutre soient parmi nous.Mais malgré tout, les formes félines sont géniale. Beaucoup ne voient pas la différence entre jaguar et..
Jaguar ? Pourquoi j'ai dis puma tout à l'heure ?
Nieh.

*Pas puma je me suis trompé. Alors.. Jaguar, chat, cheval et loutre. En plus de la panthère et du loup.*

Cheval aussi c'est super. On est simplement taillés pour la vitesse. Les grands espaces parcourut à toute allure. Un pas simple et balancé. On est pas un prédateur, mais la chose vraiment géniale, c'est qu'on peut brouter, et sous forme équine, on trouve sa super bon. On fait des économies comme un peu ! Haha..
Mon pelage entièrement noir se fond dans le paysage. Je me sens presque invisible. Il faut l'être après tout. Mais ce n'est pas réservé aux panthères. Ni aux félins. Ni aux animaux. On peut facilement devenir invisible en étant humain. Capuche sur la tête. Écouteurs dans les oreilles. Ou même, T-shirt blanc, jean. Encore que, les regards féminins se détournent. Le mieux pour être invisible, ce n'est pas d'être comme tout le monde. C'est d'être comme une ou deux personnes toujours là. Qu'on ne regarde même plus. Ne pas être parfaitement clean. On attire tous les regards.
Bref. Un sourire s'étale sur mes babines. Mes longs crocs blancs brillent légèrement dans l'ombre. Mon instinct félin se pose un peu des questions sur le fait qu'une gamine soit sur mon dos. Je le fais taire rapidement, tandis que mes grosses pattes griffues se posent dans un rythme régulier. Sans faire gaffe, je prend le chemin du retour. On y sera pas avant un bout de temps dans cette allure, mais je ne sais même pas si Framboise veut retourner au square ou ailleurs. N'importe où. On s'en fou. C'est l'instant présent qui compte, n'est-ce pas ? Je ne voudrais être nul part ailleurs.
Et si le bonheur n'était pas d'être seulement à un endroit précis ? Et si le bonheur était partout, pour peut qu'on prenne le temps de le chercher ? Et si j'effleurais le paradis du doigt à cet instant là ?

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyDim 25 Sep 2011 - 17:07

Pelage sombre
Éclat de Lune
Panthère

    Il se passe un truc étrange tout à coup. Je n'ai plus l'impression d'être face à Ian mais à une panthère. Une véritable panthère. Avec des idées, des odeurs, des sensations, des pensées même, de panthère. Le plus étrange, c'est que j'ai l'impression de ne faire qu'un avec l'animal. Comme si son esprit et le mien étaient en parfaite synchronisation. C'est... étrange. Étrange et puissant. Puissamment étrange. Je sais, j'aime bien faire des jeux de mots un peu bidons - qui ne sont pas des jeux de mots d'ailleurs...
    Puis la sensation se dissipe, comme si elle n'avait jamais existe. Pourtant je sais qu'elle est là, nichée quelque part dans cette fourrure noire.

    Oui, c'est bel et bien une panthère qui se tient devant moi, une panthère en chair et en os. Elle me toise, me sonde de ses iris mordorés. Je frissonne. Je suppose que vous n'avez jamais eu l'expérience de planter vos yeux dans ceux d'un félin ? Vous ne savez pas ce que vous ratez !

    Je ressens soudain un irrésistible élan d'affection pour l'animal, qui, lorsque je l'ai rencontré, n'avait finalement pas grand chose d'un loup, d'un chat ou d'une panthère. Qui aurait pu se douter, n'est-ce pas ? Eh bien... moi. Avec un petit coup de pouce personnel de la part de mon don, certes. Il n'empêche que sans ce fichu don, je serais une fille triste et fade, comme toutes ces autres qui croisent mon chemin chaque jour. J'aurais les mêmes rêves, les mêmes ambitions qu'elles, que je me contenterais de regarder de loin, en attendant qu'elles se réalisent d'elles-même. Ce qui n'arriverait probablement jamais. Oui, sans ce fichu don, je ne serais finalement pas grand chose. Je serais normale. Or, il n'y a rien de plus ennuyeux qu'une fille normale. Banale. Creuse. Autant d'adjectifs qui me font grincer des dents chaque fois que je les prononce. Mais par-dessus tout, sans mon don, je n'aurais jamais connu Ian. Je ne serais pas ici, à me demander ce que je fais en compagnie d'un loup capable de se métamorphoser en cent autres choses encore.

    Je n'aurais jamais eu de grand-frère.

    Et ça, c'est triste. Plus encore que tous ces rêves déchus de petite fille gâtée. Aujourd'hui, après 13 ans d'une petite existence, je comprends enfin l'importance de mon Pouvoir. Et je me promet de m'en souvenir, à l'avenir. Comme je me promet de ne jamais oublier cette journée, qui de toute façon s'est gravée de manière indélébile dans mon esprit.
    Je suis prise de l'envie soudaine de serrer la jolie panthère noire dans mes bras, et de ne plus jamais la lâcher. Sa pensée résonnant dans ma tête m'en ôte la possibilité.

    *Dis-moi Framby, tes parents s'inquiètent peut être, non ? *

    Encore perdue dans mes pensées, je mets un certain temps à comprendre le sens de ses mots. Puis, doucement, la phrase se créé un chemin jusqu'à ma conscience. Je sursaute et manque de lâcher un cris ! Mes parents ! Combien de temps s'est-il écoulé depuis que je suis partie ? Je n'en ai aucune idée, mais, à en juger par la couleur du ciel, cela doit faire un bout de temps. Je passe ma langue sur mes lèvres desséchées, et prends un air contrit.

    - À vrai dire, ils ont déjà dû alerter la police et tout le quartier…

    Je ponctue ma phrase d’un grand sourire hilare et poursuis, pour éviter tout malentendu :

    - Je plaisante. Enfin à moitié. C’est vrai que ma mère doit commencer à se demander où je suis passée !

    J’ai failli ajouter un « je ne devrais pas tarder à rentrer » puis me suis ravisé. Cela risquait de sonner faux. En réalité, je n’ai aucune envie de rentrer. Mais j’y suis bien obligée. Obligée… Encore un mot que je déteste. Pourtant, il faut dire ce qui est, je vais devoir rentrer un jour ou l’autre.

    Mais pas encore.
    Pas tout de suite.
    Il me reste un peu de temps.


    Je regarde la panthère qui me fait face, le temps de remarquer qu’elle est vraiment très belle, et de graver son image dans ma mémoire. Ian a plutôt assuré, question métamorphose !
    Puis mon sourire s’estompe légèrement tandis que la question qui me taraude depuis un moment franchit mes lèvres, irrépressible :

    - Dis, Ian… Tu crois qu’on se reverra ?


    *Pas puma je me suis trompé. Alors.. Jaguar, chat, cheval et loutre. En plus de la panthère et du loup.*

    Je pousse un sifflement admiratif. Rien que ça ! Mon don me paraît bien insignifiant, face à l’étendue du sien. Pourtant je sais que c’est faux. Il est tout aussi impressionnant, à sa manière.
    Je lui aurais volontiers demandé de me faire une petite démonstration équine, mais je crains que le temps ne nous manque. Une prochaine fois, je me rassure intérieurement en priant pour avoir raison. C’est drôle, mais je crois que je ne supporterais pas l’idée de ne plus revoir mon ami, mon grand frère…
    Pour avoir surpris certaines de ses pensées qui ne m’étaient pas destinées, j’ai le sentiment qu’il me comprend. Je veux dire, vraiment. Ses mots sonnent étonnement vrai et trouvent un échos moi, chose que je n’avais plus ressentie depuis des siècles. Peut-être parce qu’il n’est pas tout à fait comme les autres. Pas tout à fait humain. Pas tout à fait animal. Juste entre les deux. Un peu comme moi. Pas tout à fait fraise, pas encore myrtille. Juste Framboise.

    Je prends une inspiration avant de parler, l’air sereine, mais je sais qu’il ne s’y méprendra pas.

    - Avant que tu me ramènes, j’aimerais qu’on fasse une dernière petite balade. C’est possible ?

    Juste la panthère. Et moi.

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyJeu 29 Sep 2011 - 13:31

Il paraît que nous sommes tous libres et égaux. Je dis il paraît parce que c'est ce que beaucoup osent prétendre. On sait tous que c'est faux. Certes, nous ne sommes pas des esclaves enchaînés à longueur de journée. Mais nous ne sommes pas libres pour autant. Il vous faut aller travailler pour ne pas mourir, être poli, être ci, être ça. Si vous n'allez pas tuer le voisin d'en face qui met à fond le son de sa chaîne, outre parce que votre conscience vous l'en empêche, vous ne le faite pas parce que vous irez en prison. N'est-pas vrai ?
Et puis égaux.. Les sorciers se prennent pour les rois. Depuis toujours à ce que je sais... Enfin. Les sorciers sont aveugles et égoïstes. Enfin, je parle des sorciers noirs là, n'est pas ? Tous égoïstes.
Luka. Le nom s'impose à moi subitement. Luka n'est pas égoïste, pas vrai ? Pas vrai ? Je serre les dents. Tellement pas le moment d'y penser !

-À vrai dire, ils ont déjà dû alerter la police et tout le quartier…

Hein ? Dis moi que tu plaisantes Framby. Parce que c'est pas super drôle dans l'instant. Surtout si c'est moi qui la ramène. On s'imaginera des milliers de choses et de trucs pas nets. Et j'irais en prison, au moins le temps d'une semaine. Après, je deviendrai chat et je me tirerai en douce. Mais je serais toujours recherché. Qui sait, je basculerai peut être du côté obscur de la force si je puis dire. Et je deviendrai peut être égoïste moi aussi.

-Je plaisante. Enfin à moitié. C’est vrai que ma mère doit commencer à se demander où je suis passée !

Je soupire. je n'ai pas envie de la laisser partir. Enfin, de la ramener. Oui parce que je la 'laisserai" pas partir comme si je l'avais kidnappé. La blague ! Depuis quand on kidnappe nos petites soeurs ? Un triste sourire s'étale sur mes babines noiraudes tandis que je répond :

* C'est sûr. Je vais te ramener.. *

Une pointe de regret à transpercé dans ma voix. Framboise, c'est mon petit rayon de soleil de l'instant. Celle qui m'a permit d'oublier... d'oublier à peu près tout. D'oublier pourquoi je dois aller en France, oublier que Bastet est chargée de mon enseignement, oublier que je ne suis plus apprenti au Mystery, oublier qu'Autumn est sans doute encore plus traumatisée que moi, oublier mon passé.

-Dis, Ian… Tu crois qu’on se reverra ?

Hé ! C'est quoi cette question ? Bien sûr qu'on se reverra ! Je refuse, je refuse ! Qui voudrait laisser s'échapper un rayon de soleil ? Qui voudrait ? Pas moi en tout cas. Comme si elle avait déjà pris une place immense dans mon coeur. Comme si j'avais besoin d'elle à partir d'aujourd'hui. Je crois que c'est la vérité après tout. Je la fixe de mes yeux verts un instant.

*On pourra toujours forcer le destin après tout ! *

Je ne sais pas où elle habite, je ne sais pas quel est son nom, je ne sais.. rien d'elle. Rien du tout. Sauf que c'est ma petite soeur, et je ne compte pas la perdre. Hors de question. Alors pour se voir, il faut écrire les pages du destin. Et si ce n'est pas prévu, on effacera ce qui l'est et on écrira nos propres mots sur les pages.

* Viens à l'orphelinat quand tu voudras me voir.*

Et viens vite s'il te plaît. Je veux rire et te balader dans tous les sens à nouveau. Parce que c'est drôle, que ça me fait sourire, rire, parce que ça me rend heureux, et que j'aime ça. Parce qu'on est pas obligé de se prendre la tête pour pouvoir s'amuser. Juste elle est moi, on nos pouvoirs. Que serait-on sans eux ? Je me rend compte que, sans réfléchir j'ai coupé mon don d'empathe. Je considère toujours ça comme un viol de notre vie privée, mais d'habitude je m'en fou.. quand je ne connais pas. Cela voudrait dire que je la connait assez bien ? Assez pour avoir envie de la revoir après tout.

-Avant que tu me ramènes, j’aimerais qu’on fasse une dernière petite balade. C’est possible ?

Une dernière.. Dernière. Cela sonne terriblement comme un adieu. Je déteste ça. Il est hors de question que je ne le revois plus jamais. C'est... inconcevable. Je laisse échapper un tout léger sourire. Si tu savais petite fille à quel point j'aimerai pouvoir prolonger indéfiniment ce moment ! Pouvoir toujours rire avec toi. Si seulement tu pouvais être au Myst... Non. Surtout pas. Si elle a des parents, il faut absolument qu'elle en profite. Je me sens soudainement terriblement égoïste. Comme les sorciers noirs ? Peut être pas. Juste de vouloir la garder pour moi. C'est pas juste. Natasha veut garder Luka pour elle. S'est injuste. Alors je refuse de faire pareil

*Bien sûr ! Tu veux grimper ? *

Ou sinon on marchera côtes à côtes. Comme des amis. Une panthère noir à la démarche souple et feutrée conversant silencieusement avec la jeune fille au sourire éclatant et la chevelure flamboyante.
Mes oreilles captent des bruits qu'humain, je ne pourrais jamais entendre. La respiration de Framboise, les bruits de petits pas terrifiés d'animaux... Il me semble bizarre de parler comme nous le faisons. Elle parle, et pas moi. Enfin si, mais personne ne peut nous entendre. Si quelqu'un nous regardait, il la prendrait pour une folle et moi aussi. Une panthère n'a rien à faire ici. Encore moi tranquillement près d'une petite fille. La pensée me fait sourire, et je demande si mes yeux verts trahissent mon bonheur. Tant pis. Elle saura sans doute que je tiens beaucoup, beaucoup à elle.
Petite soeur...

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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyMer 5 Oct 2011 - 15:04

    Une lueur légèrement apeurée passe dans le regard de Ian tandis que je rigole doucement. Il s'imagine certainement que ma mère est du genre à alerter la police... Pour moi ? Elle ferait ça, vraiment ? Je n'en suis pas si sûre.
    Car, si, en public, ma mère est une parfaite mère-modèle, et je vous assure que c'est tout sauf amusant, si vous la côtoyiez comme je le fais chaque jour, vous vous apercevrez bien vite que ce n'est pas vraiment le cas.
    Bien sûr qu'elle se préoccupe de moi, je suis sa fille unique chérie. Mais toute ressemblance avec des parents exemplaire s'arrête ici. Ma mère m'aime, c'est une évidence. Elle n'a seulement pas beaucoup de temps à me consacrer. Et c'est un euphémisme...
    Mais tant pis, ça m'est parfaitement égal à présent. Je n'ai surtout pas besoin de quelqu'un pour accompagner le moindre de mes pas ! Rien de pire qu'une mère pour ça...
    Mais passons. Là n'est pas du tout le sujet. Encore une fois, je suis trop bavarde.
    Ian s'est reprit il y a un moment déjà, je le vois à son visage rasséréné. Oui parce que, hors de question de fouiller à nouveau dans ses pensées, qu'allez-vous donc imaginer !

    * C'est sûr. Je vais te ramener.. *

    J'ai cru déceler une note de déception dans ses mots. Est-il réellement attristé à l'idée de me quitter ou bien est-ce simplement le fruit de mon imagination débordante ? Je ne saurais trop dire, même si j'ai envie d'opter pour la première option.
    Aïe. Je tressaille. Je promet que je n'ai pas fait exprès ! Mais mon don est incontrôlable. Ce n'était pas du tout mon attention d'écouter... Pourtant, c'est trop tard. Je l'ai entendu.
    Trois mots à peine.
    Parmi une multitude.
    Qui font battre mon cœur.
    Rayon de soleil...
    Moi, un rayon de soleil ? C'est bien la première fois qu'on me dit ça ! J'esquisse un sourire gêné tandis que mes joues s'empourprent. Tant pis pour la discrétion...
    Je ne veux pas savoir pour il a tant besoin de ce rayon de soleil, cela ne me regarde pas.
    Je l'ai entendu et cela me suffit.
    Pour être heureuse.
    Parce que je crois... que c'est le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait.

    *On pourra toujours forcer le destin après tout ! *


    Je me pince les lèvres. Cela signifie donc que nos destins ne sont pas faits pour être liés ? Peut-être. Sûrement. Mais de tout façon, je n'y crois pas. Alors pourquoi se borner à un potentiel livre qui ne sait rien des sentiments des choses et des gens ? Non, franchement, ce n'est pas un fichu Destin qui décidera pour moi.

    * Viens à l'orphelinat quand tu voudras me voir.*

    Une petite flamme s'allume dans mon regard. L'Orphelinat ? J'ai toujours eu envie d'y jeter un coup d'œil et voilà que Ian m'y invite. Je ne peux cacher mon enthousiasme. Pas seulement parce que je vais enfin voir à quoi ça ressemble. Non, finalement, je m'en fiche pas mal. Mais parce que cela signifie que vais revoir Ian. Bientôt. Je me sens un peu moins triste à présent.

    - Avec plaisir.


    *Bien sûr ! Tu veux grimper ? *

    J'hésite un instant. Puis je fais non de la tête. Je préfère marcher. Côte à côté. Ensemble.
    Lui et moi.
    Le frère et la sœur.
    La panthère et la petite fille.
    De cette façon, je retarde un peu plus le moment de rentrer chez moi.
    Puis soudain je me souviens.
    Que le lui dois un dessin.
    J'extirpe une feuille du petit sac de cuir pendu à la ceinture et sort le crayon de ma poche. Je n'ai pas vraiment réfléchi à ce que j'allais dessiner. Mais je n'en ai pas besoin. C'est tellement évident. Je crayonne d'abord la forêt, les arbres, les couleurs.

    Et au milieu se tiennent deux êtres
    Qui n'ont rien de semblable
    Et pourtant se ressemblent comme des frères
    Une petite fille et une panthère.


    - J’espère qu’il te plaira.

    Nous avons maintenant presque atteint la lisère de la forêt. Nous ne pourrons pas continuer plus longtemps comme cela. Pas avec Ian en panthère. Je ne suis pas sûre que tous les habitants trouvent ça très normal… Je passe une main timide dans son pelage sombre et soyeux.
    Quoiqu’il arrive,
    Nous continuerons de marcher
    Ensemble.

    Grand frère…

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Exorciste | no faith no more
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CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા

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Ian Coley
Ian Coley
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MessageSujet: Re: Tu joues avec moi ? [PV Ian]   Tu joues avec moi ? [PV Ian] EmptyMar 11 Oct 2011 - 21:04

Il paraît que si on veut, on peut. Tout le monde sait que c'est faux, bien évidemment. Ne me demandez pas pourquoi j'y crois pas, la raison est trop simple. Pour que ça marche, il ne faut pas vouloir des choses du au hasard, pas de choses liées aux autres, pas de choses impossibles, pas de choses liées aux animaux ou au temps, pas de choses que votre cerveau ou votre corps ne serait pas apte à réaliser. Cela ne laisser pas beaucoup de choses, vous ne trouvez pas ? Je veux changer le passé.
Impossible.
Le présent ?
Tu es en train de le modeler.
Le futur ?
Possible.
Es-ce vraiment possible ?
Si seulement je savais vraiment ce que je voulais plus que tout ! Mais il n'y a rien qui ressort au final. Je veux trop de choses, ou pas assez, j'en sais rien. Rien du tout. Quand j'essaie d'y penser, trop de choses se mélangent. les choses importantes, et celles qui ne le sont pas vraiment.. mais qui ont pourtant leur place dans ma vie. Alors au final, lesquelles faut-il choisir ?
Je n'en sais rien.
Tellement choses que l'on ne sait pas.

- Avec plaisir.

Je n'espérais pas une autre réponse. Je n'en imaginais pas une autre non plus. Qu'aurait-elle put dire ? Elle n'était pas le genre de fille dont les parents empêche de faire des choses trop longtemps. Elle n'était pas non plus du genre à ne pas vouloir me.. revoir ? Qu'en sais-tu Ian, à présent ? A présent que tu ne souhaites pas lire chacun de ses sentiments ?
Rien. Du tout.
Ca fait pas beaucoup..
Je passe une langue rose et rapeuse sur ma truffe. Cela fait toujours autant bizarre de pouvoir toucher son nez avec autant de facilité. Presque un réflexe. Alors qu'humain, on peut tout juste toucher toutes ses dents ! On est bien loin de la perfection animale.
Eux au moins, n'ont pas besoin de mots pour se comprendre, pas besoin de règles écrites sur du papier, pas besoin de mur pour exister..
Juste un brin de liberté.
Elle secoue la tête et je souris. Il n'y a qu'elle, cette petite Framboise aux cheveux flamboyant pour refuser une balade sur le dos d'une panthère. Qui d'autre refuserait ? Mais elle ne serait pas ce qu'elle est en acceptant.
Frère & Soeur, on marche. Comme si le temps n'avait pas d'importance, et pourtant, les secondes défilent, innarétables. Le temps passe. Trop vite. Mais en cet instant, je me fou qu'une heure ou deux passent. Le moment est trop important.
Quand je vous disais que les choses futiles avaient leur place dans ma vie...
Puis elle s'arrête. J'ai l'impression qu'une foule de sentiments défilent en elle, mais je me retiens de vérifier. A-t-on vraiment besoin de pouvoirs pour comprendre ses amis ? Pour comprendre sa petite soeur ? Pas tellement sûr.
Elle sort une feuille. Le bruissement qu'elle fait m'est parfaitement audible, presque agréable. Elle fait courir son crayon de papier sur la surface vierge. Cela n'est pas si long. je la contemple de mes yeux de félin. De prédateur ? Bien sûr que non. Jamais.
Puis je l'aperçois. Couleurs d'abord. Formes ensuites. Des arbres. Comme s'ils nous protégeaient. Nous ? La petite fille et la panthère. elle et moi. Moi et elle.
Nous.

- J’espère qu’il te plaira.

Un ronronnement s'échappe alors. Je m'en fiche. Bien sûr qu'il me plaît. Elle a du talent. Mais a-t-elle vraiment besoin que j'exprime cela en mots ? Je ne crois pas.
On est tous au fond un peu animal en nous.
Je sais qu'il faudrait se séparer. Que je saisisse le dessin et que je m'en aille. Retrouver ma vie qui n'a rien de normale. Retrouver ma vie qui me semble pourtant banale. Loin de la petite fille qui savait lire les pensées des gens. Loin de mon rayon de soleil. Du bout des dents je me saisis du papier avant de devnir chat. Mes habits ne devraient pas être loin.
Il.
Faut.
Partir.
Déjà ?
Obligé ?
Regrets.
Je fais quelques pas. J'hésite. Pas envie. Pas envie du tout. Je lance une ultime pensée. Je sais bien qu'elle lui arrivera. Je pense bien trop à elle encore.

-*Aurevoir Petite Soeur.*

Je disparais. Fantôme insaisissable se glissant comme une ombre entre les arbres. Retrouver ses habits en même temps que sa forme humaine. S'éloigner de Framboise, pour se rapprocher d'Autumn.
Faut faire des choix dans la vie.

Je fais le choix de ne pas choisir.

[TERMINE]

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